900 000 QUINTAUX DE POMMES DE TERRE ATTENDUS AU MARCHÉ : PAYERONS-NOUS MOINS CHER CE TUBERCULE ?
La récolte de la pomme de terre de l'arrière-saison a commencé depuis les premiers jours du mois de Novembre et semble être meilleure que celle de l'année passée. A ce jour, une production de plus de 150.000 quintaux a été déjà cueillie sur un ensemble de 600 hectares à travers les communes à forte vocation agricole où cette culture maraichère est dominante, dont Sirat, Fornaka, Ain Nouissy, Hassi Mamèche, Bouguirat et Ain Tédelès. La campagne d'arrachage de cette variété tardive de pomme de terre se poursuivra à la fin du mois de décembre prochain et touchera une superficie globale estimée à 3.623 hectares cultivés en ce tubercule à forte consommation au pays. La production attendue sera de l'ordre de 900.000 quintaux et sera largement supérieure à celle de l'année dernière avec une hausse évaluée à 15% selon une source d'information de la direction des services agricoles. La récolte de l'année 2014 a atteint une production de 840.000 quintaux sur une superficie de 3600 hectares. Le rendement à l'hectare a été meilleur au cours de cette récolte et a varié de 230 à 250 quintaux/ha grâce à l'utilisation de bonnes techniques d'irrigation, d'une bonne application régulière du traitement phytosanitaire et surtout de l'utilisation des semences d'origine locale qui ont donné de très bons et satisfaisants résultats. Quant à la récolte de la pomme de terre de primeur, elle a été effectuée sur une superficie de plus de 1 300 hectares et s'est soldée par la cueillette de 390 000 quintaux. L'opération a débuté au mois d’Avril et s’est poursuivie à la fin du mois de Mai. Malheureusement une forte affluence des commerçants des wilayas de l’est et du sud du pays, est constatée depuis des jours au sein des parcelles agricoles cultivées en pomme de terre dans les communes réputées pour la culture de ce tubercule à l'instar de Bouguirat, Hassi Mameche, Ain Nouissy, Fornaka et Sirat. Cette « fuite » de la production locale vers les wilayas du pays, reste une des causes du maintien du prix élevé du tubercule si prisé, selon M.H.M, un marchand de légumes et fruits qui continue de vendre son stock de pomme de terre à 40 dinars. Ce dernier m’explique que beaucoup de détaillants préfèrent s’approvisionner directement des champs pour éviter la spéculation sur le prix de vente, pratiquée au marché de gros de légumes et fruits .Toujours selon ses déclarations, certains « intermédiaires » pullulant à « Soug El Lil » imposent aux revendeurs des prix assez élevés qui finissent par se répercuter, en fin de parcours, sur le prix si cher à la cession de la pomme de terre aux pauvres consommateurs que nous sommes ,alors que son prix ne dépasse guère les 15 dinars aux champs !
L.Ammar
L.Ammar
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