Les températures de cet été, dépassant largement la moyenne saisonnière et générant de jour en jour une forte canicule, ont fini par venir à bout de milliers de têtes de poulets et de poules reproductrices. Les éleveurs crient à la perte et s’inquiètent davantage. Certains ont enregistré des pertes énormes au sein des localités de Bouguirat, de Hassi Maméche, de Sirat, de Mesra et d’El Haciane. La filière avicole reste sévèrement malmenée par la canicule et tend à s’aggraver par la survenue de maladies (la maladie de Newcastle et la bronchite) en occasionnant des pertes considérables. A Bouguirat où les températures sont si élevées, les éleveurs évoquent la perte de 15 000 poulets de chair en une semaine mais selon un vétérinaire exerçant à Ain Nouissy, les pertes sont beaucoup plus importantes et les chiffres sont estimés à plusieurs milliers de poulets et autres poules pondeuses, ils affirment également que certains éleveurs ne déclarent pas les dégâts et se contentent juste de jeter les poulets décédés sans faire appel aux vétérinaires et sans désinfecter les poulaillers . Quant aux maladies citées, elles semblent plutôt s’abattre sur les poules pondeuses en décimant des centaines et au sein des bâtiments d’élevage qui ne sont point conformes à l’aviculture, et dont certains ne sont jamais désinfectés, selon le vétérinaire qui conclut : l’élevage et le marché du poulet échappent encore au contrôle des autorités sanitaires, et demeurent aux mains d’opportunistes qui ne veillent qu’aux profits qu’ils retirent. Aujourd’hui, la forte baisse de la production provoquée par la canicule et les maladies, ainsi que la forte demande des produits avicoles, exprimée durant la saison estivale (multiplication des fêtes familiales et traditionnelles, la présence de dizaines centres de colonies, l’intense activité des hôtels et autres points de vente sur les plages), tendent à faire grimper davantage le prix de la viande blanche, dont le poulet rôti avoisine déjà le prix des 800 dinars l’unité !