Histoire avant 1848
Archives / Bibliothèque
Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

REFLEXION

Mardi 23 Août 2016

MOTS POUR MAUX : DES PARTURIENTES EN LISTE D'ATTENTE

De tous les secteurs, le secteur de la santé a fait couler beaucoup d’encre et bien que le ministère de ce secteur très névralgique ait pris à maintes reprises des sanctions envers  le personnel défaillant, il n’en demeure pas moins qu’un certain laxisme et impunité s’observe dans certaines maternités de certaines communes et daïras de Mostaganem et surtout de certaines wilayas limitrophes telles que Relizane ,Chlef et même d’autres wilayas qui trouvent un malin plaisir pour envoyer leurs parturientes alors qu’elles sont dotées du même matériel que de celui de Mostaganem  sinon de dernière générations vers la maternité de ‘’Lalla Kheira de Mostaganem .  Il y a lieu de se poser la question de savoir où réside le problème, qui est responsable de cet état de fait  et où est la solution.   Il y a lieu de signaler au passage  que les pouvoirs publics travaillent d’arrache pied pour doter  la majorité    des villes du pays, de leurs daïras ainsi que dans les contrées les plus éloignées et les plus déshéritées du maximum de structures hospitalières et plus particulièrement des maternités afin d’alléger  le lourd fardeau que supportent certaines maternités telle que celle du chef lieu de la wilaya  de Mostaganem. A cet effet, il faut se rendre à la maternité de Mostaganem pour voir ce que subissent les parturientes en raison du nombre inimaginable de femmes qui affluent de toutes parts pour accoucher à Mostaganem.  Une maternité qui ne peut recevoir qu’un nombre défini  de patientes se retrouve avec un nombre incalculable de parturientes, ce qui pousse le personnel médical et paramédical  à être débordés et dépassés. Le désordre s’installe et aussi bien les malades que le personnel médical ne savent plus à quel saint se vouer. Sur les trois toilettes, une seule fonctionne alors que les femmes qui sont prêtes  à accoucher  font la queue attendant chacune d’elle son tour.    Le malheur dans tout cela, lorsque l’on voit que parmi toutes ces malades, un nombre insignifiant de parturientes sont originaires du chef lieu de la wilaya de Mostaganem et que le plus grand nombre de ces dernières proviennent toutes de la banlieue, du périphérique ( Mesra, Sirat , Bouguirat, d’Ain Nouissy, de Sidi Ali, Hadjadj et de Achaacha) et ce qui vous fait sortir de vos gongs, c’est de voir qu’en grande partie, certaines se ramènent de Relizane, Chlef et de beaucoup d’autres contrées comme si  ces dernières n’ont aucune structure hospitalière au niveau de leur wilaya ou bien certains responsables du secteur sanitaire hors wilaya essayent de fuir leurs responsabilités et d’envoyer leurs malades vers d’autres wilayas pour ne pas assumer leurs responsabilités en cas de problèmes de santé pouvant provenir lors d’un accouchement. Par ailleurs, la faute n’incombe pas aux sages femmes et autres personnels de l’établissement hospitalier qui les reçoit car par déontologie médicale, un médecin ou une sage femme ne peut en aucun cas refuser à une malade souffrante de le remballer car il est tenu par le serment d’Hippocrate, sa conscience professionnelle et  surtout en tant que musulman pour ne pas porter assistance à une personne en danger. Mais ce problème qui se pose avec acuité doit être résolu par les pouvoirs publics et surtout ceux du secteur concerné pour mettre un terme à toute cette anarchie et délimiter le territoire des compétences de chaque wilaya et cela dans les brefs délais afin d’éviter une hécatombe. 

Benyahia El Houcine


 
© Copyright G. LANGLOIS/site ANLB