Histoire avant 1848
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Centenaire 1914-1918

ANLB
Aïn Nouissy / Noisy-les-Bains
Toute l'histoire d'un village d'Algérie

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GEOLOGIE SOMMAIRE DE L'EXTREMITÉ SUD-OUEST

DU PLATEAU DE MOSTAGANEM :

NOISY-LES-BAINS

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Dans cette région, Noisy-les-Bains, dominé par le djebel Chegga qui se dresse comme un éperon rocheux au-dessus de la vaste plaine de l'Habra, se situe sur le rebord sud-ouest du plateau de Mostaganem, à 16 kilomètres au sud de Mostaganem et à 4 kilomètres à l'est de la plage de La Stidia/Georges-Clémenceau, au carrefour de la route d'Aïn-Sidi-Chérif à La Stidia et de la route de Mostaganem à Perrégaux. Le point culminant du village (84 mètres) se situe à son angle nord-est, le point le plus bas (80 mètres) à l'angle sud-ouest. Comme l'indique la carte ci-dessous, les terrains qui sont visibles sont (en haut) d'âge tertiaire, comprenant divers étages : éocène (très peu, voyez e2), miocène (surtout dans la grande côte à la sortie du village en allant vers Rivoli) et pliocène (c'est la plus grande partie du plateau dominant Noisy-les-Bains). Ces affleurements pliocènes sont traversés par la puissante masse gypso-saline du Djebel Chegga datée du trias, qui apparaît un peu comme un bouchon remontant des profondeurs vers la surface. Il s'agit très vraisemblablement d'un gypse «éruptif» et non d'un gypse de sédimentation ; on l'expliquerait (7) par des réactions acides sur des calcaires sédimentaires, ayant abouti à former du S04 Ca. Ce qui permet d'avancer cette hypothèse c'est la présence de vrais filons d'inclusions de roches éruptives qui émergent de ce socle gypseux. Il s'agit principalement d'ophite, la pierre verte et dure de Noisy, qui bleuit sous l'effet de l'humidité, ayant servi à empierrer la plupart des routes autour de Mostaganem. Mais on a souvent trouvé autour de ces ophites d'autres roches éruptives, comme des épidotes (en géodes), des gneiss et même de beaux échantillons de quartz. Ce gypse n'est pas fameux en tant que pierre à plâtre car il laisse curieusement des noyaux durs après la cuisson en four à plâtre (des «incuits» comme disent les carriers), cloques qui le rendent impropre aux travaux de plâtrerie. Et pourtant, pour une raison inexpliquée, des importateurs japonais recherchaient ce gypse de Noisy dans les années 1930-1937.

Le djebel Chegga atteint la côte +257 mètres sur le gypse et +285 mètres plus au nord, sur l'affleurement des grès pliocènes. Un large cratère témoigne d'une ancienne activité volcanique encore visible dans les entrailles par les émanations de vapeurs et de gaz qui filtrent parfois à travers la roche.

(Source : Extrait d'une correspondance avec M. Claudius Duhin, ancien professeur du lycée René-Basset de Mostaganem)

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