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12 janvier 2017

AÏN-NOUISSY, UNE STATION THERMALE MISE EN VEILLEUSE.

Mostaganem: Aïn Nouissy, une station thermale mise en veilleuseLa source séculaire de Sidi El Mokhfi à Aïn Nouissy est là, mais les structures du bain se sont dégradées. Parler de thermalisme aujourd’hui à Mostaganem, c’est comme évoquer un mythe. on sait qu’il y’a des potentialités, d’ailleurs les anciens en ont souvenir mais personne ne s’est aventuré à activer cette manne unique de la région aussi bien sur le plan économique que celui environnemental.
Après l’investissement d’un opérateur privé auquel le bain lui a été cédé par le Calpiref dans le cadre de la promotion des investissements, le promoteur a compté faire de cette station thermale une vrai potentialité touristique.
Au vu de la maquette et de la nouvelle fiche technique, le promoteur projette la construction de 28 bungalows, un hôtel de 56 chambres, une salle de soins, des terrains de sport et un parking sur une superficie de 17 000 m2. Le devis du projet est estimé à 58,7 milliards de centimes. Le délai de réalisation ne dépasserait pas les deux ans. A sa réception, le projet génèrerait quelque 125 emplois.
La «légende» de cette source thermale aux vertus thérapeutiques réputées dans la région, remonte bien au-delà de l’année 1848, date à laquelle ont été parachutés les premiers colons venus fonder le bourg de Noisy-les-Bains, en référence à la source d’eau chaude.
A l’époque, la station disposait d’une eau minérale aux vertus extraordinaires, l’analyse chimique la classait aux rangs des eaux bicarbonatées, calciques et ferrugineuses si l’on se réfère aux archives, elle était requise pour soigner les maladies de la peau, les rhumatismes et la gastro-entérologie. En son temps de réputation, la source de la station thermale nommée Sidi Mokhfi, drainait une foule de curistes, provenant des 4 coins du pays.
Ouverte dans les années 1970 à l’initiative d’un ancien maire, le complexe abritait des bungalows, deux bains, une cafétéria et un parking. La gestion était assurée par la commune qui, au motif d’une non-rentabilité avérée, finit par s’en débarrasser, au profit d’un opérateur privé. Ensuite, la station thermale a été concédée pendant plusieurs années à une locatrice, cette dernière, privilégiant le gain exclusif sans pour autant investir afin de sauvegarder le bon état de la structure, sera contrainte de jeter l’éponge à son tour et le bâti s’est particulièrement dégradé, faute de travaux d’entretien. Entre-temps, les bungalows furent squattés par des familles qui en firent des demeures.
Mme Zerhouni, alors wali de Mostaganem pendant son mandat dans la wilaya a décidé d’envisager une étude de faisabilité concernant la réhabilitation de la station, l’agence foncière se déclare partie prenante pour ce projet d’importance, la source thermale est là mais l’édifice a disparu par la démolition de la totalité des constructions, bungalows et autres annexes. De source sûre, nous avons appris que l’actuel wali a rejeté l’étude proposée par cet investisseur et a exigé un travail sérieux. Le chef de l’exécutif, en expert averti dans ce genre d’investissements, n’a pas caché ses réticences et y est allé même à apposer une fin de non-recevoir au dit projet sur le plan technique et esthétique. A ce sujet, il n’a pas manqué de rappeler : «Je ne veux plus entendre parler de bungalows, je veux un complexe hôtelier digne du nom, c'est-à-dire un hôtel et ses dépendances».
S’adressant au promoteur, il lui rappela que l’étude proposée n’est pas acceptable et qu’il y a lieu d’en établir une autre selon les normes requises, dans le cas contraire, aucun permis de construire ne sera délivré. Donc, le projet est mis en veilleuse pour l’instant en attendant la nouvelle étude d’un bureau espagnol.
Sans tergiversation aucune, le wali entend mener les choses d’une main de fer pour les investissements porteurs de richesses.

A. B.



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