Histoire avant 1848
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Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

REFLEXION

02 février 2016

PROLIFÉRATION DES HORDES DE SANGLIERS : DE NOUVEAU, LES SANGLIERS INVESTISSENT LES CHAMPS AGRICOLES.

Les hordes des sangliers pullulant au sein des massifs forestiers (fourrés et forêts) du territoire de la wilaya, demeurent une menace permanente pour le monde agricole .Ces bêtes sauvages s'attaquent dès la saison hivernale aux champs de cultures maraichères qu'ils saccagent en quelques heures de la nuit. La lutte avec les moyens archaïques (chiens et feux) semble inefficace et presque inutile face à ces animaux si rusés. Seule, l'organisation de battue peut venir à bout de ces sangliers si féroces, selon l'avis des fellahs, victimes de multiples attaques nocturnes.
A chaque saison hivernale, les sangliers s'attaquent aux cultures maraichères au sein des Communes de la région "ouest" de la wilaya ( Stidia, Hassi Mamèche, Fornaka, Ain Nouissy , El Haciane, Sirat, Bouguirat, et Mesra) . Ces bêtes sauvages quittent dès la tombée de la nuit les fourrés et les massifs forestiers pour investir en bande de 5 à 7 bêtes les champs des diverses cultures maraichères, en optant les petits pois dont ils ‘'raffolent'' ravageant 3 à 8 hectares de terre agricole par nuit ! C'est ainsi, qu'un champ de petits pois situé à douar de Douair, à proximité de la forêt d'El Macta appartenant à un fellah, M.M.M a été ‘'rasé'' par la horde de ces animaux sauvages en une seule nuit. Malgré le gardiennage nocturne du champ et l'utilisation des moyens archaïques (dont les chiens et l'allumage de feux), le cultivateur confirme que ces bêtes féroces finissent par détromper la vigilance du gardien, en recourant à la ruse, ils utilisent juste un des animaux pour se glisser au champ et se faire prendre en chasse par les chiens et le gardien, alors que les autres attaquent le champ par un autre bout. Un fois, les chiens fatigués de poursuivre la bête traquée, un second sanglier réapparait et n'hésite point à s'attaquer à la meute lassée pour les provoquer à le chasser de nouveau. Ce manège se poursuit souvent jusqu'à l'apparition du jour et le départ de la horde des sangliers du champ complètement saccagé par leur passage. D'autres victimes se plaignent de l'invasion des sangliers qui ruinent les champs de cultures venus à point et n'attendent que quelques jours pour la culture, dont M.A M de la localité d'El Kraimia, qui n'a pu sauver son champ de courgettes, détruit en une nuit. Un autre fellah, M.B.A, affirme que son champ de fèves a connu également une invasion et n'en a récolté qu'une cinquantaine de kilogrammes. Découragés, certains fellahs déplorent les importantes pertes subies de récoltes et sollicitent l'intervention des autorités locales pour l'organisation des battues, qui demeurent l'unique solution pour les délivrer de ces attaques néfastes qui nuisent abondamment aux cultures.

L. Ammar

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