Histoire avant 1848
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Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

ANLB
Aïn Nouissy / Noisy-les-Bains
Toute l'histoire d'un village d'Algérie

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LE CHANT DES COLONS DE 1848 A LEUR DEPART DE PARIS


Sur l’air de « T’en souviens-tu ? »

 

Lorsque la ruche est trop pleine d’abeilles,
Un jeune essaim, vers des vallons meilleurs,
S’en va chercher sur des fleurs plus vermeilles
Le butin d’or promis aux travailleurs.
Tels, plein d’espoirs, fils de la République,
Nous ouvrons l’aile et nous nous envolons.
Toi qui d’en haut nous a montré l’Afrique,
Dieu protecteur veille sur les colons.

La foule au port nous suit et nous devance.
De tous les yeux coulent des pleurs touchants
Mais avec soi, quand on a l’espérance,
Les pleurs sont vite étouffés par les chants.
Bien qu’à regret nous quittons la patrie,
C’est une France encore où nous allons,
Et du prélat la sainte voix nous crie :
Dieu protecteur veille sur les colons

Adieu chère France, adieu mère adorée !
Souvent le soir, à notre doux foyer,
Nous parlerons de la terre sacrée
Qui nous berça sur son sein nourricier.
Nous foulerons son grenier d’abondance
Et des Romains suivrons les longs sillons.
A notre tour nous nourrirons la France :
Dieu protecteur sois en aide aux colons

Oui, c’est la France, elle est bien achetée
Et nos soldats tombés au premier rang,
Sur cette terre à jamais adoptée,
Ont tous écrit leur nom avec du sang.
Nos bras moins fiers de moissons magnifiques
Vont enrichir ces glorieux vallons.
Toi qui bénis nos drapeaux pacifiques,
Dieu protecteur sois en aide aux colons

Vous qui là-bas nous offrez ces campagnes,
Nous vous jurons que dignes d’un tel bien
Tous les enfants de nos jeunes campagnes,
Fils du travail, seront tous citoyens.
Ils grandiront pour être un jour utiles,
Comme la grêle aux bords que nous peuplons,
Pour que leurs bras rendent nos champs fertiles :
Dieu protecteur sois en aide aux colons.

© Copyright 2015 G. LANGLOIS/site ANLB


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