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15 juin 2011

MOSTAGANEM : UN DÉVELOPPEMENT LOCAL « BOITEUX »

Le constat a été fait. Peut-être amer mais certainement objectif. Chiffres à l'appui, et devant tous les acteurs du développement de la wilaya, y compris les 32 présidents d'APC, sages comme des images, conviés au conseil de l'exécutif de jeudi dernier.
Les chiffres d'abord. À la clôture de l'exercice 2009, le bilan des investissements publics planifiés faisait état d'une cagnotte substantielle de 62,7 milliards de DA, destinée à la réalisation de 588 projets. Les payements effectués sur les opérations notifiées dans le cadre du PEC (Programme économique complémentaire) s'étaient élevés à 35 milliards de DA, soit un RAR (reste à réaliser) financier global de 27,6 milliards de DA et un taux de réalisation de quelque 56%.
De ce programme, le sectoriel accaparait 286 projets pour 60,6 milliards, à hauteur de 97% de l'enveloppe globale ; les 3% restants étant réservés aux PCD (plans communaux de développement), équivalent à 2,6 milliards dont on n'aura consommé que 1,256 milliard, soit 33% des PCD.
Outre ce solde d'opérations vivantes, les enveloppes non utilisées à fin 2009 s'élevaient à 3,640 milliards de DA pour les PSD et 783 millions DA pour les PCD et concernaient 139 projets. À cette échéance 2009, il fut procédé à la clôture de 612 opérations pour une AP de 7,8 milliards, réparties entre PSD pour 5,8 milliards et PCD, à hauteur de 1,9 milliard.
Ainsi donc a-t-on entamé le quinquennat suivant 2010/2014 avec 32 milliards DA de RAR. Un RAR qui, physiquement, consistait en une multitude de projets dont les plus importants demeurent la réalisation de la station d'épuration des eaux usées du chef-lieu de wilaya, inscrite en 2007, la maison de l'environnement de Kharroba, inscrite en 2008, le confortement de la jetée du port de commerce qui date de 2006 et dont le marché n'a pas trouvé preneur, le centre de regroupement de la Protection civile non lancé à fin 2009, alors qu'il était inscrit en 2008, l'établissement pénitentiaire de Aïn Tedlès, qui traîne depuis 2006, l'inspection des Douanes, ou la bibliothèque universitaire.
Au titre de la première tranche de ce quinquennat qui commence, la wilaya avait bénéficié d'une enveloppe globale de quelque 19 milliards de DA, répartis entre PSD (17,4 milliards) et PCD (1,550 milliard).
Entre autres projets accordés, il y a lieu de citer l'achèvement des structures aval du système hydraulique MAO, la modernisation de la RN11, la réhabilitation de la RN90, le confortement de la jetée nord du port, la réalisation d'un institut de formation professionnelle et 2 lycées à
Sayada et Tigditt, la réalisation-équipement d'un hôpital à Aïn Nouissy, ainsi qu'un musée régional à Mostaganem. Au 31 décembre 2010, le programme en cours de réalisation portait sur 509 opérations pour une enveloppe globale de 68,7 milliards de DA. Les dépenses effectuées sur les opérations vivantes se chiffraient à 33,3 milliards, générant une “économie'' de 35,3 milliards de DA non consommés dès lors que le taux des réalisations stagnait en-deçà des 50%.
Une stagnation qui indispose certainement le chef de l'exécutif de la wilaya, et à propos de laquelle il va falloir chercher des explications et délimiter les responsabilités des acteurs concernés. Et pour s'expliquer, chaque responsable de secteur ira de son argumentaire. Quelquefois objectif, souvent “bidon” et bureaucratique, et parfois échappant à la volonté de l'autorité locale. Insuffisance de l'enveloppe allouée initialement, tergiversation dans la localisation du projet ou indisponibilité de l'assiette foncière, étude rejetée, procédures administratives rigides, lentes ou longues, appels d'offres pas toujours fructueux au premier avis lancé, il y a toujours des raisons pour justifier le retard ou l'inertie, du moins la léthargie qui caractérise la dynamique du développement local à
Mostaganem.

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