Histoire avant 1848
Archives / Bibliothèque
Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

Résultat de recherche d'images pour "logo ouest info algérie"

24 janvier 2017

LES PLUIES DILUVIENNES METTENT À NU LE BRICOLAGE : 27 COMMUNES SANS EAU NI ÉLECTRICITÉ ET 200 SERRES DÉTRUITES.

Les opérations de bricolage et l’irresponsabilité de certains maitres d’ouvrage à vouloir persister dans l’amateurisme, ont fait qu’aujourd’hui, presque la totalité des communes (27 sur 32) en sont dépourvues d’électricité et d’eau. Le manque de suivi et de contrôle a conduit la wilaya à une situation de non-droit où se bousculent opportunistes, donneurs de leçons et faiseurs de rois. Les éléments précurseurs étaient là, mais aucun plan Orsec n’a été décidé pour parer aux imprévus.Les premières communes frappées par des coupures intempestives de courant, sont Ain-Nouissy, El-Haciane, Kheireddine, Hassi Mameche, Sayada, Sidi Ali et Hadjadj, sans que les services de la Sonelgaz, comme d’habitude, ne bougent le petit doigt. Des équipes dites ‘’techniques’’ dépassées totalement par les événements, sillonnant des régions dans des voitures flambant neuves, sans aucun résultat ! La mauvaise maitrise du sujet est avérée et les citoyens se sont hélas habitués à ce genre de situation où l’anarchie et le désordre battent leur plein. Les appels incessants des citoyens mis en veilleuse et les doléances renvoyées aux calendes grecques. Une aberration qui n’a pas de nom ! Et comme tout repose en matière d’énergie électrique sur les compétences de ‘’Dame Sonelgaz’’, ce n’est pas de sitôt que le files d’attente devant les bureaux de postes, les boulangeries et autres prestataires de services, disparaitront. Comme le dit si bien l’adage populaire : A Mostaganem ‘’ Hada Houa k’Mech Eddi wella Khalli’’. Et ce n’est pas pour rien que la wilaya de Mostaganem est lanterne rouge en compagnie de Ain-Defla en matière de couverture énergétique. C’est de l’aveu même du premier responsable de la wilaya, lors de la session de clôture 2016 de l’APW. Par ailleurs, près de 27 communes sont restées sans eau. L’Algérienne des eaux de Mostaganem affirme que ces coupures sont dues essentiellement à des arrêts spontanés signalés au niveau des stations de pompage (Chlef-Dahra 1-2-3) et (Sonaghter 1-2-3). Selon toujours les responsables de l’Algérienne des eaux, la principale cause de ces arrêts, reste la coupure de courant au niveau des stations depuis samedi à 17 heures ! Rien que ça ! Les intempéries qui sévissent ces derniers jours dans la région du Dahra ont également détruit pas moins de 200 serres en plastique destinées principalement aux cultures maraichères, dans les communes de Sidi Lakhdar, Sidi Ali et Achaâcha. ‘’ L’état désastreux des routes et des regards obstrués‘’ Concernant l’état des routes de la wilaya, la situation est peu reluisante du fait que plusieurs axes routiers ont été fermés suite aux averses des deux dernières nuits où la pluviométrie a atteint 60 mm. A Ain-Nouissy, les habitants des douars H’rarta et Cheraifia vont être isolés d’un moment à l’autre si des mesures urgentes ne sont pas prises au niveau du tronçon de 04 kilomètres reliant Ain-Nouissy aux deux douars suscités. En effet, si les riverains se portent volontaires pour ouvrir la route, il n’en demeure pas moins, qu’ils ne peuvent rien faire pour curer la seule canalisation d’un diamètre très réduit du pont situé à proximité du réservoir d’eau, réalisé par un entrepreneur local. En effet, les détritus et autres objets hétéroclites charriés par les eaux ont carrément obstrué la canalisation provoquant ainsi des débordements des eaux sur la chaussée submergeant les champs avoisinants. L’amateurisme de l’entreprise n’est plus à démontrer. La RN 11 a aussi été coupée à hauteur de l’échangeur des sablettes, au niveau de l’intersection à hauteur de Sidi Ladjel, et à l’entrée du port au niveau de la façade maritime nord à Salamandre. La stagnation puis la montée des eaux pluviales au niveau du centre équestre de Sayada, ont été à l’origine de la fermeture de la RN 90 A où un automobiliste emporté par les eaux a été sauvé in extremis. Sur la RN 7, une voiture a été totalement endommagée suite à la chute d’un arbre à la sortie de la commune de Kheireddine vers Sayada. A Ouled Boughalem, une commune située à l’extrême Est du chef-lieu de wilaya, une femme de 34 ans et mère de trois enfants, a trouvé la mort dans la matinée du dimanche suite à une explosion de gaz. Par ailleurs, la montée des eaux au niveau des douars, Kerachiche dans la commune de Sayada et à Kaouara dans la commune d’El-Haciane où les responsables de la daïra ont été contraints de mobiliser de grands moyens humains et surtout matériels pour aspirer l’eau qui a submergé toute l’étendue de la zone de Kaouara à hauteur de l’intersection Mostaganem-Mohammadia-Oran sur la RN 17 A. Une zone inondable et dont les habitants font face à chaque perturbation climatique, à la montée des eaux qui, souvent coupe les axes routiers des différentes directions. Dans cette partie de la wilaya, des moyens sophistiqués sont à chaque fois utilisés pour aspirer l’eau. D’autres routes ont été coupées à Ain-Tedles, Sidi Belatar et Sid-Mejdoub. Selon les services de la météorologie, la pluviométrie a atteint ces deux derniers jours 91 mm, ce qui est exceptionnel pour la région, mais cela ne justifie pas le bâclage de certains travaux confiés à des entreprises dont la qualification est contestée à plus d’un titre. Aussi, avons-nous appris qu’un CEM dans la commune de Tazgait a été totalement submergé par les eaux, ce qui a contraint les responsables concernés de fermer l’établissement et renvoyer les élèves chez eux en attendant que la situation se normalise. Notons dans ce contexte, que la pluviométrie a atteint 58 mm ces dernières 24 heures, une moyenne en nette progression par rapport à celle de janvier qui était de 50mm. La vitesse des vents a atteint 60 km/h selon le dernier BMS (Bulletin Météorologique spécial), détruisant ainsi plus de 200 serres sur son passage et des câbles électriques de haute tension. De l’avis de tous à Mostaganem, beaucoup reste non seulement à faire mais à corriger. Encore une fois, le choix des entreprises pour des projets d’assainissement et d’aménagements urbains, a montré ses limites en laissant place à la médiocrité et à l’indifférence. Il est temps de taper sur la table ! Jusqu’à quand ce laxisme ?
 

© Copyright G. LANGLOIS/site ANLB