Histoire avant 1848
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Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

05 janvier 2016

APRÈS L'AFFICHAGE DES LISTES DE BÉNÉFICIAIRES DE LOGEMENTS RURAUX À HASSI MAMÈCHE : DES PROTESTATAIRES DES DOUARS MAIZIA ET DJEDID COUPENT LA RN 17.

Des habitants des douars Maizia et Djedid dans la commune de Hassi-Mameche ont coupé la route nationale n° 17 par des pierres et pneus brûlés dans la soirée du samedi à dimanche au niveau de la maisonnette située à proximité de la voie ferrée entre Hassi-Mamèche et Ain-Nouissy. Cette situation s’est prolongée toute la journée du dimanche et ce jusqu’à une heure tardive de la nuit. Un cordon de sécurité impressionnant a été dépêché sur les lieux pour contenir les manifestants en cas de débordements. Selon les informations en notre possession, les citoyens des deux douars précités revendiquaient les logements promis par l’APC dans le cadre de l’habitat rural. D’autres manifestaient pour les mêmes motifs mais d’une tout autre nature. En effet, l’APC de Hassi Mamèche avait programmé la réalisation de deux groupements d’habitations ruraux au profit de 30 bénéficiaires du douar Maizia en 2011 et 26 autres du douar Djedid en 2013, mais les deux groupements n’ont pas vu le jour encore. Les citoyens se disent dupés par les responsables locaux du fait que les deux projets n’ont même pas connu un début de travaux. Du côté de l’APC, les 56 logements n’ont pu voir le jour pour la simple raison que la commune ne dispose pas d’assiettes foncières devant être affectées à ces deux groupements. Et depuis, la situation n’a pas évolué d’un iota et aucune solution de rechange n’a été envisagée afin de trouver une issue heureuse à cet épineux problème. Pour ce qui des autres manifestants, le problème est presque le même mais se pose différemment du fait qu’il ne s’agit pas d’habitats groupés mais d’affectations individuelles dans le cadre de ce qui est communément appelé le ‘’Fonal’’. Ceux-là, se sont manifestés à la suite de l’affichage de la liste des bénéficiaires des 74 logements sociaux en décembre dernier. Selon leurs déclarations, ils sont entre le marteau et l’enclume. Ils craignent que les responsables de la commune ne renvoient leurs dossiers aux calendes grecques. En effet, ils sont retenus dans le cadre de l’habitat rural formule ‘’Fonal’’, cependant ils ne peuvent prétendre à leurs logements parce qu’ils ne disposent pas de terrains pour ériger leurs maisons comme le prévoit la loi, donc la liste reste gelée pour l’instant et- ne pourrait être débloquée sans la présentation de documents attestant la propriété ou du moins l’existence d’un terrain. Pour tenter de trouver une issue à cette problématique, les concernés ont essayé de persuader les responsables de l’APC de les faire bénéficier de logements sociaux urbains, une demande qui s’est heurtée à une fin de non recevoir de la part des autorités locales parce qu’ils sont théoriquement donc officiellement bénéficiaires de logements ruraux. Devant ce dilemme, et selon notre source, les protestataires avaient sollicité à rencontrer le maire dans la matinée du dimanche mais le premier magistrat de la commune devait comparaitre devant le tribunal correctionnel d’Ain-Tedles à la suite d’une plainte qu’il aurait déposée contre l’un de ses adjoints pour injures, croit-on savoir. Ces protestations sont devenues malheureusement monnaie courante à chaque fois qu’une liste de bénéficiaires de logements est affichée. Des actes de destruction et de vandalisme suivis de violences aux conséquences parfois incalculables. Et à chaque fois, ce sont les renforts des services de sécurité qui sont dépêchés sur les lieux pour contenir ces mouvements ou à défaut les dissuader d’aller plus loin. De l’avis de tous, ces situations récurrentes sont favorisées souvent par le silence des responsables locaux au niveau des communes et daïras, par la non communication et l’opacité dans la gestion des affaires de la collectivité. Toutes les orientations données en ce sens sont mises aux oubliettes. Ces derniers mois, la wilaya de Mostaganem a vécu plusieurs mouvements de contestations, mais le wali en homme avisé et responsable averti, a su à chaque fois que le besoin se fait sentir, de quitter son bureau et d’aller vers les citoyens pour les écouter d’abord et les rassurer quant à la prise en charge de leurs préoccupations.
 

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