« Les portes de Mostaganem sont grandement ouvertes aux investisseurs et aux hommes d’affaires porteurs de projets à même de valoriser les potentialités dont jouit la région ! »’, c’est le message que le wali, Abdelwahid Temmar, s’est attelé à transmettre, mardi passé, à l’inauguration du salon national de la pomme de terre de Mostaganem. S’adressant aux opérateurs exposants, le chef de l’exécutif de la wilaya a exhorté les représentants et les partenaires de firmes étrangères, implantés pour la plupart dans l’algérois, à venir s’installer dans la wilaya. ’Sortez d’Alger et de son encombrement et rapprochez-vous davantage des agriculteurs dont le gros potentiel-clients est concentré à Mostaganem-Mascara-Relizane. Je vous assurerais toutes les facilitations, notamment l’accès à l’assiette foncière pour l’implantation de vos unités de production ou de montage’’, suggérait-il à chaque halte au niveau des stands des exposants.
Au titre de sa deuxième édition, le salon national de la pomme de terre de Mostaganem s’est tenu cette semaine. Une édition qui a duré trois journées au centre équestre de Sayada, dans la proche banlieue du chef-lieu de wilaya. La manifestation qui se veut d’envergure nationale est annuellement organisée à l’initiative de la chambre d’agriculture de la wilaya. Une initiative qui, en peu de temps, s’est instituée en un événement important dans le monde agricole. Outre les “patatiers” de la région, des multiplicateurs, des agro-fournisseurs, des acheteurs, des transformateurs et des conditionneurs, c’est une foule d’acteurs de la filière pomme de terre qui a pris part à la fête, reconduite pour la seconde année consécutive à pareille époque et sur le même site. Des instituts et des laboratoires versés dans les domaines de la recherche et le développement des cultures maraîchères et la production de semences de pomme de terre en particulier, des filiales algériennes de commercialisation de semences et produits phytosanitaires, des représentants de firmes étrangères de fabrication d’intrants et de matériels agricoles, des opérateurs dans le créneau de l’import-export y étaient représentés. Eu égard à une telle représentation de haut niveau, le volet technico-scientifique était particulièrement étoffé. À travers les séances de démonstration et d’essais in situ au profit des producteurs agricoles, la manifestation, qui s’inscrit dans la nouvelle dynamique prospective initiée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, est ainsi mise amplement à profit par les techniciens présents dans le cadre de leur mission de promotion des produits élaborés ou commercialisés par les firmes représentées. La mécanisation, que le coût de plus en plus “insupportable” de la main-d’œuvre justifie, voire impose au producteur, l’irrigation devant être davantage rationnelle et la fertilisation ont constitué les plus importants aspects technico-scientifiques à exposer et vulgariser lors de cette manifestation. Les agriculteurs, qui ont souvent été affolés par ces maladies et autres champignons “magiques” et “maléfiques”, anéantissant en “un clin d’œil” l’effort d’au moins un trimestre de labeur, à l’image du redoutable mildiou, de la teigne ou la gale, y ont trouvé, conduite technique à tenir, conseils et même une panoplie de produits remèdes efficaces, à même de dissiper le désespoir. Comme lors de la précédente édition, le volet “folklorique” n’a point été omis. Fantasia, couscous et boum-boum bezef, dont le pays des Medjaher tire réputation et orgueil, ont parachevé l’enthousiasme du rendez-vous.
M. Ould Tata
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