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REFLEXION

Mercredi 17 Janvier 2018

DES MARCHÉS COUVERTS DÉSERTÉS PAR LES COMMERÇANTS À MOSTAGANEM : DES MILLIARDS À L'ABANDON !

La guerre contre l’informel semble être perdu à Mostaganem et pour cause l’informel reprend son droit de cité et déborde en grignotant de nouveau nombre de trottoirs et d’espaces publics. Aujourd’hui, les marchés de proximité conçus pour le résorber, semblent abandonnés par ses occupants, depuis des mois, voire des années, pourtant leur ouverture a suscité, parmi de nombreux citoyens de grands espoirs et tant de joie.

DES MARCHES COUVERTS DESERTES PAR LES COMMERÇANTS A MOSTAGANEM : Des milliards à l’abandon !La grande bataille menée en fanfare en 2012, bataille contre l’informel depuis l’année 2012 jusqu’à aujourd’hui semble être perdue à Mostaganem. L’informel est de retour et squatte de nouveau les trottoirs et les espaces publics dans des cités périphériques et le centre -ville, et en gagnant déjà les axes routiers.  L’annonce par les pouvoirs publics d’éradiquer l’informel n’aura pas tenu, et aujourd’hui aucune solution idoine ne semble être trouvée pour faire réoccuper les étals de ces marchés couverts, désertés à jamais par les commerçants. Des marchés de proximité ayant couté des milliards au trésor public, censés surtout éradiquer l’informel et absorber les 2175 commerçants qui activaient illégalement au sein de 39 marchés’’ informels ’’ de la wilaya, selon un recensement effectué par les services du commerce.  

Lutte contre l’informel : une bataille perdue et des marchés désertés
Lancé depuis l’année 2012, dans le cadre de la lutte contre le commerce informel dans la wilaya de Mostaganem, la réalisation de plus d’une trentaine de marchés de proximité et la réhabilitation d’autres dizaines de marchés  couverts , et  l’attribution de centaines de  locaux commerciaux relevant de l'Office de promotion et de gestion immobilière, et l'Agence d'amélioration et de développement du logement  ne semblent point  venir  à bout  du commerce parallèle. A l’époque de cette campagne de lutte contre le marché ‘’noir’’,  les services du commerce ont recensé 2 175 commerçants exerçant illégalement à travers 39 marchés informels dans les communes de la wilaya, dans le cadre de l'opération d'assainissement du commerce. Opérationnels depuis 2014, certains de ces marchés couverts ont vite fait de refermer leurs portes pour tant de raisons, leurs commerçants  ont fini par les déserter juste après quelques mois d’exercice. Aujourd’hui, la bataille engagée contre l’informel, semble être perdue par le retour à la case de départ, avec la réoccupation des lieux éradiqués et surtout  avec la fermeture de tant de marchés de proximité fermés depuis tant d’années. Certains d’entre eux n’ont activé que le jour de leur inauguration symbolique !

Désertant les marchés, les commerçants squattent les axes routiers
Squattant impunément  les trottoirs qu’ils occupent  aux mépris de toutes les lois de la République, les routes  qu’ils bloquent  par les attroupements de clients  attirés par les produits exposés, les commerçants  de l’informel , insoucieux , continuent de s’imposer  malgré  les mesures engagées pour l’éradication du marché noir  qu’ils alimentent en produits de diverses  natures, la réalisation de dizaines de marchés de proximité est venue pour les contrecarrer. Malheureusement et à  ce jour ,la situation  de ce marché parallèle semble prendre un élan en migrant en dehors de la ville et  se rabattre sur  ses principaux axes  routiers où  ce dernier  parait  s’installer pour de longues durées  sans la moindre inquiétude. Aujourd’hui, des dizaines   de revendeurs à la criée, occupent  les abords des routes  qui mènent  vers la ville de Mostaganem, en  optant  pour la commercialisation  de multiples  produits  alimentaires, exposés à  longueur du jour au soleil et sans aucun  respect  des règles élémentaires  d’hygiène . Face à cette remontée en force du commerce informel, les autorités concernées sont interpellées pour intervenir et mettre fin à cette anarchie qui cible la santé et la sécurité des citoyens, de par l’attroupement en ces lieux dangereux et surtout la consommation de ces produits, dont certains sont si nocifs.

Des marchés fermés, après quelques mois de l’inauguration
Inaugurés officiellement, plusieurs marchés de proximité de certaines communes (Fornaka, Stidia, Ain Nouissy, Hassi Mamèche, Kheir-Eddine et également quelques uns de la ville de Mostaganem dont celui de cité du 05 Juillet et de la Salamandre)   semblent déjà être  abandonnés par ses occupants, depuis des mois, voire des années. Pourtant  leur ouverture a suscité, parmi de nombreux citoyens de grands espoirs. Malheureusement, ces derniers n’auraient  pas attiré la clientèle attendue, selon les déclarations de certains commerçants. Ces initiatives d’ouverture de ces marchés  de proximité avaient  pour but le soulagement du citoyen qui n’aurait plus à faire des déplacements couteux et pénibles, vers les marchés de légumes et fruits si éloignés. Mais, au grand dam des populations concernées, des commerçants bénéficiaires de ces locaux ont tout simplement déserté les lieux. Certains autres  marchands du marché, ont pris  la décision  de vider leurs stands de marchandises, afin de l’étaler en dehors du local commercial. Interrogés sur une telle démarche, ces derniers ont déclaré que depuis leur installation à l’intérieur du marché, leur situation financière s’est dégradée en raison du manque de clients qui préfèrent acheter leurs produits, au niveau des revendeurs ambulants qui sillonnent à longueur de journée, les quartiers et cités sans qu’ils ne soient le moins du monde inquiétés.

Des milliards dépensés pour des marchés vides
La wilaya de Mostaganem, a investi des sommes faramineuses pour la réhabilitation de ses marchés couverts, et la réalisation de nouveaux marchés de proximité  dans le but de booster le commerce , absorber le marché informel et créer des emplois, mais finalement, ces lieux commerciaux si couteux  ont fini par être  désertés par des commerçants qui ont préféré revenir vers  le commerce informel, devenu de plus en plus florissant,  et sans payer le moindre centime d’impôts, ni autre taxe, et ni loyer. Après tant d’années de leur réalisation, les marchés couverts sont abandonnés sans que les collectivités locales ne réagissent  à ce laisser-aller et ne tentent de répondre  à ces fermetures imposées par les commerçants. Certains de ces espaces commerciaux ont connu des dégradations, par manque de gardiennage, et demeurent malheureusement squattés par des pigeons et des chats errants. Aujourd’hui, il est temps que  les nouveaux élus se penchent sérieusement sur le devenir de ces marchés qui risquent de sombrer dans l’anonymat et finir en ruine. L’initiative du nouveau président de l’APC de Fornaka, semble être  l’une des meilleures solutions, et consiste en la location du lieu à un privé qui se chargera de l’exploiter selon ses convenances.
L.Ammar
 

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