Histoire avant 1848
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Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

MEL 16/01/2015
MAJ 26/03/2015

ANLB
Aïn Nouissy / Noisy-les-Bains
Toute l'histoire d'un village d'Algérie

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LA GENDARMERIE

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Dès que fut décidée l'expédition d'Alger, une ordonnance royale en date du 21 mars 1830 créa une force publique commandée par un grand prévôt pour accompagner le corps expéditionnaire. Elle se composait de cent vingt-sept sous-officiers et gendarmes, et de trente-cinq chevaux.

Au fil des années, les différentes dénominations de cette arme furent : force publique, de 1830 à 1833 ; gendarmerie d'Afrique, de 1834 à 1839 ; légion de gendarmerie d'Afrique, de 1839 à 1875 ; 31e légion de gendarmerie, de 1875 à 1879 ; 19e légion de gendarmerie, de 1879 à 1945 ; 10e légion d'Afrique (10e bis pour l’Oranie), de 1946 à 1962.

De janvier 1954 à mai 1960, époque de sa mise à la retraite, c’est un enfant de Noisy-les-Bains, le général Camille Morin, qui exerça le commandement de la gendarmerie en Algérie. Nous consacrerons une page particulière à sa carrière.

* * *

LA BRIGADE DE GENDARMERIE D'AIN-NOUISSY

Elle vit le jour dix ans après la création de la colonie agricole de 1848, et cinq ans après la fin de l’administration militaire qui dura de 1848 à 1853. Sa circonscription territoriale s’étendit d’abord sur La Stidia à l’ouest et Aïn-Sidi-Chérif à l’est. Puis, après 1888 et la création de Fornaka, annexe de La Stidia, la circonscription de la gendarmerie de Noisy-les-Bains s’agrandit de ce territoire situé au sud.

Comme ailleurs, la brigade était composée de quatre à cinq hommes, gendarmes à cheval et gendarmes à pieds. On compta également des « gendarmes auxiliaires indigènes », dont le rôle était de faciliter le contact avec la population musulmane.

Longtemps les gendarmes d’Aïn-Nouissy furent mal et petitement logés dans deux maisons de colonisation, n° 65 et 66 du plan cadastral, achetées par le département et qui, malgré un entretien coûteux, se délabraient. Ce n’est qu’en 1892 que le conseil général vota les crédits permettant d’édifier, à l’entrée nord de Noisy-les-Bains, le bâtiment qui, pendant des dizaines d’années restera le plus grand immeuble d’habitation de la commune et propriété du département. Par ailleurs, jusque dans les années 1890, la gendarmerie disposa du n° 250 bis du plan cadastral, destinés à l'origine à l'amélioration de l'ordinaire des gendarmes qui pouvaient y cultiver quelques légumes, mais dont la mairie négocia la reprise avec le département lors de la construction de la nouvelle gendarmerie

Nous allons suivre ici chronologiquement l’évolution de cette gendarmerie et la vie des gendarmes. Vous trouverez ainsi au fil des années des informations sur l’édifice, sur l’activité des gendarmes et leurs rapports avec les diverses populations, leur arrivée, leur départ, parfois leur vie de famille. De même, une liste de gendarmes, qui n’attend que d’être complétée,  est proposée à la suite.

Les sources utilisées sont principalement :
Comptes rendus des séances du Conseil général du département d'Oran,
La Gazette de Noisy-les-Bains (Aïn-Nouissy), chronique d'un village français d'Algérie à travers la presse, 1848-1962, tomes 1 à 5.

Et comme toujours, toute information susceptible de compléter cette chronique est la bienvenue.

1858

16 août, création de la brigade de gendarmerie d’Aïn-Nouissy dont la circonscription territoriale englobe La Stidia et Aïn-Sidi-Chérif. Aïn-Nouissy et La Stidia sont alors les deux centres annexes de la commune de Rivoli ; Aïn-Sidi-Chérif est une annexe d’Aboukir.

1860

Le conseil général vote une somme de 300 francs pour « entretien de la caserne de gendarmerie d’Aïn-Nouissy ».

1861

Sur trente-six demandes d’allocations, la commission des travaux publics du conseil général accepte les propositions de M. le Préfet. Mais sur les demandes de crédits pour les casernes de gendarmerie d’Aïn Nouissy et d’Aïn-Tédelès, la commission propose, sur l’allocation demandée de 300 francs pour chacune d’elle, une réduction de 50 francs, soit 250 francs à accorder à chacune.

Mais dans le même temps, « le plan et devis présentés pour une réparation devenue urgente sont adoptés » et 2 000 francs sont accordés pour « réparation du mur de clôture de la gendarmerie d’Aïn Nouissy ».

Enfin, l’installation de gendarmes indigènes à Aïn-Nouissy est votée, de même que pour Aïn-Tédelès, Aïn-Témouchent, Port-aux-Poules et Arzew.

Pour information, la dépense pour la construction de la gendarmerie de Blad-Touaria s’élève à 21 000 francs ; la dépense pour une annexe à la gendarmerie de Port-aux-Poules, devant servir à loger deux gendarmes indigènes, s’élève à 6 000 francs.

1862

250 francs sont alloués « pour l’entretien de la caserne de gendarmerie d’Aïn-Nouissy ».

Le coût de l’agrandissement de la caserne d’Aïn-Nouissy, brigade mixte*, pour l’installation de gendarmes indigènes est de 4 000 francs, suivant le type approuvé par le Conseil général dans sa séance du 13 octobre 1860. Sont dans le même cas les villages de  Aïn-Tédelès 4 800 francs, Aïn-Témouchent 4 500 francs ; l’achèvement de la gendarmerie de Nemours 20 000 francs ; construction d’une caserne à Perrégaux 20 500 francs, etc.

*[ndlr : brigade mixte signifie constituée de gendarme français et indigènes]

1873

On peut lire dans le rapport annuel du préfet : « La gendarmerie d’Aïn-Nouissy, près Mostaganem, est une ancienne propriété de colon, acquise par l’Administration. Ce casernement n’a qu’un rez-de-chaussée ; le bâtiment est assez bien construit : les murs sont en terre, mais les toitures reposent sur des charpentes trop faibles et tous les carrelages sont usés. En un mot, c’est une des casernes les plus mal appropriées et dans le plus mauvais état.

Déjà, il y a quelques semaines, des réparations ont été exécutées sur le crédit d’entretien, pour une somme de 250 francs. Cette somme est loin d’être suffisante, et M. l’Architecte estime que pour compléter la mise en état du bâtiment il faudrait encore une somme de huit cents francs ».

1875

Un tableau nous apprend la composition et la date de création de quelques circonscriptions de gendarmerie :

Aïn-Nouissy : Aïn-Nouissy, La Stidia, Aïn-Sidi-Chérif ; création 16 août 1858.
La Macta : La Macta, Damesme, Saint-Leu ; création le 17 novembre 1859.
Bouguirat : Bouguirat, Blad-Touaria, Sirat ; création le 1er octobre 1873.
L’Hillil : L’Hillil ; création le 1er octobre 1873.

« La brigade d’Aïn-Nouissy appartient au département ; son état est assez satisfaisant [ndlr : Ceci est en parfaite contradiction avec le rapport du préfet de 1862, cf. supra].
Les réparations les plus urgentes à faire sont les suivantes : remplacement du portail d’entrée ; réfection du pavage de l’écurie et des bat-flancs ».

Dans la séance du 9 octobre 1875 du conseil général, M. Jaupois, au nom de la commission des travaux publics et de colonisation, donne lecture du rapport suivant :
« M. le Préfet, dans son rapport n° 11, s’exprime en ces termes :
Les parcelles n° 65 et 66 à bâtir et 250 bis de jardin, du territoire de la commune d’Aïn-Nouissy, sont occupées par le service de la gendarmerie. M. le Directeur des Domaines propose de faire consacrer cette affectation par un décret de concession gratuite.
J’ai, en conséquence, l’honneur de prier le Conseil général de vouloir bien, par une délibération, formuler la demande de concession gratuite des immeubles dont il s’agit.
Votre Commission, reconnaissant la justice de la proposition de M. le Directeur des Domaines, vous prie de provoquer un décret de concession gratuite, qui conserve l’affectation des lots désignés dans le rapport de M. le Préfet. »
Le Conseil adopte.

M. Stuyck donne lecture d’un troisième rapport dont suit la teneur :
M. le Préfet, dans son rapport n° 33, s’exprime en ces termes :
Un des détachements de spahis chargés de la poursuite des malfaiteurs signalés dans le département, a séjourné pendant deux mois à Aïn-Nouissy, et les dépenses de casernement ont été laissées à la charge de ces militaires.
Ce supplément de force ayant eu pour but de seconder les efforts de la gendarmerie, il me parait équitable de rembourser à ce détachement les frais par lui exposés et qui s’élèvent, à raison de 10 centimes par jour et par homme, pour sept hommes, pendant deux mois, à la somme de 42 francs.
J’ai, en conséquence, l’honneur de prier le Conseil général de vouloir bien m’autoriser à prélever le montant de cette dépense, soit sur le crédit des dépenses imprévues, soit sur le crédit de 10 000 francs, inscrit au budget départemental de l’exercice courant, section III, chapitre VII bis, article unique, pour l’installation de nouvelles brigades.
Votre Commission des affaires diverses est d’avis qu’il est juste que le département prenne à sa charge cette dépense de 42 francs.

En conséquence, d’autoriser M. le Préfet à prélever le montant de cette dépense sur le crédit de 10 000 francs inscrit au budget pour l’installation des nouvelles brigades de gendarmerie et de procéder de même pour les dépenses ultérieures de ce genre. »
Le Conseil adopte.

1876

Une demande de crédits de 1 000 francs est inscrite au budget départemental pour 1877, en raison de « grosses réparations à faire à la gendarmerie d’Aïn-Nouissy ».

1879

« A votre session d’octobre dernier, il vous a été rendu compte de la situation de la gendarmerie dans le département.
Depuis lors, le nombre des brigades n’a subi aucune modification ; mais l’administration supérieure s’occupe d’organiser des brigades de gendarmerie dans les centres de nouvelle création et dans les anciens centres qu’il conviendrait de pourvoir de cette force armée.

  • Si le nombre des brigades n’a pas augmenté, l’administration supérieure a décidé, cependant, qu’il y avait lieu d’accroître les forces de certaines de ces brigades, en vue d’assurer d’une manière plus efficace la sécurité publique, dans les localités où elles ont été créées, par l’adjonction de deux gendarmes indigènes à chacune de celles de Relizane, du Tlélat, des Ouled-Ali, de Cassaigne, d’Inkermann, de Mercier-Lacombe et de Renault. Cette mesure a été mise à exécution dans toutes ces localités, excepté à Renault.
  • Les casernes de gendarmerie de Tiaret, de Saint-Cloud, de L’Hillil, d’Inkermann, de Lamoricière et de Renault sont aujourd’hui complètement terminées.
  • Une nouvelle caserne est en voie de construction à Saint-Denis-du-Sig.
  • Trois sont en projet, savoir celles de Mers-el-Kebir, de l’Oued-el-Hammam et de Saïda.

Telle est la situation actuelle du service de la gendarmerie.

Le tableau général des diverses brigades, indiquant leur division par arrondissements et la date de leur création, se trouve ci-après :

  • Brigade d’Aïn-Nouissy : centres de populations sur lesquels s’étend la surveillance Aïn-Nouissy, La Stidia, Aïn-Sidi-Chérif ; création 16 août 1858.
  • Brigade de Mostaganem : centres de populations sur lesquels s’étend la surveillance Mostaganem, Tounin, Aboukir, Ouréha, Pélissier, Mazagran.
  • Brigade de Bouguirat : centres de populations sur lesquels s’étend la surveillance Bouguirat, Blad-Touaria, Sirat.

[…]
Parmi les locaux affectés aux brigades ci-dessus détaillées, et sans compter ceux à peu près terminés ou en voie de construction, 20 sont la propriété du département ; ce sont ceux d’Aïn-el-Arba, Aïn-Nouissy, Aïn-Tédelès, Aïn-Témouchent, Arzew, Lourmel, La Macta, Mascara, Mostaganem, Nemours, Perrégaux, Pont-de-L’Isser, Relizane, Saint-Louis, Sidi-bel-Abbès, Tlemcen, Zemmorah, Misserghin, Saint-Barbe-du-Tlélat et Mercier-Lacombe. Les autres sont loués, soit à des particuliers, soit aux communes.

1880

Onze projets sont dressés par le service de la voirie, destinés à justifier les demandes de crédits inscrites au budget départemental de l’exercice 1881, en faveur des bâtiments départementaux.

Ces projets concernent des travaux indispensables et urgents :

  • 3)-Aïn-Nouissy : construction d’un réservoir avec abreuvoir et lavoir à la gendarmerie, 600 francs.
  • 4)-Remplacement du portail en bois par un portail en fer à la même gendarmerie, 500 francs.

Rapport de l’Agent voyer en chef au sujet de la construction d’un réservoir à eau, avec abreuvoir et lavoir, à la gendarmerie d’Aïn-Nouissy.
Le village d’Aïn-Nouissy ne possède pas de lavoir public, l’abondance des eaux potables dont il est pourvu permettant à chaque propriétaire d’avoir chez lui une prise particulière qui suffit à tous les besoins du ménage. La caserne de gendarmerie fait exception ; en sorte que pour laver leur linge, les femmes des gendarmes sont obligées d’avoir recours à l’obligeance de leurs voisins.
Cette situation, qui nuit gravement à l’indépendance du service de la gendarmerie dans cette localité, ayant été signalée par M. le Lieutenant commandant l’arrondissement de Mostaganem, j’ai fait demander à M. le Maire d’Aïn-Nouissy de vouloir bien, le Conseil municipal entendu, nous accorder une concession d’eau gratuite et à perpétuité pour la caserne de gendarmerie. Cette demande a été agréée par la municipalité et M. le Maire a fait connaître à M. L’Agent voyer de Mostaganem, par lettre n° 101, en date du 10 avril dernier, qu’une concession de 1 000 litres par 24 heures était accordée au département.
La nécessité et l’urgence des travaux dont il s’agit et qui se composent d’un réservoir avec lavoir et abreuvoir, étant bien démontrées et rien ne s’opposant plus à leur exécution, nous avons l’honneur de présenter à l’approbation de l’assemblée départementale un détail estimatif s’élevant à la somme de 600 francs
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Oran, le 2 août 1880
L’Agent voyer en chef Brunie

Rapport de l’Agent voyer en chef au sujet du remplacement d’un portail en bois par un portail en fer à la caserne de gendarmerie d’Aïn-Nouissy.
Le portail qui donne accès à l’intérieur de la caserne de gendarmerie d’Aïn-Nouissy a été construit en bois. Par suite d’un long usage et malgré un entretien constant, ce portail est aujourd’hui dans un si mauvais état, qu’il ne peut plus supporter aucune réparation. Il y a donc lieu de prévoir à bref délai son remplacement par un portail neuf.
Au lieu de proposer la construction d’un nouveau portail en bois, il nous a paru préférable d’établir le projet pour une porte en fer qui coûtera, cela est certain, un peu plus cher que si elle était en bois, mais elle aura l’avantage de durer beaucoup plus longtemps.
L’avant-métré et détail estimatif joint au présent rapport indique que le montant total de la dépense s’élèvera à la somme de cinq cents francs.
Oran, le 2 août 1880
L’Agent voyer en chef, Brunie

Décision et vote

3)-Construction d’un réservoir avec abreuvoir et lavoir dans la caserne de gendarmerie d’Aïn-Nouissy.
Les conclusions de la Commission sont les suivantes :
« Votre Commission, d’accord avec l’Administration, supprime dans le projet de la Voirie départementale le bassin réservoir qui ne lui paraît pas nécessaire et réduit par conséquent la dépense à la somme de 400 francs qu’elle vous prie de voter.
Le Conseil, consulté, vote ces conclusions.

4)-Remplacement du portail en bois par un portail en fer à la gendarmerie d’Aïn-Nouissy.
« Votre Commission vous propose, comme vous l’avez déjà fait pour d’autres gendarmeries, le remplacement du portail en bois de la gendarmerie d’Aïn-Nouissy par un portail en fer, et vous prie de voter la somme de 500 francs demandée par l’Administration. »
Ces conclusions, mises aux voies, sont adoptées par le Conseil.

Dans le cadre de grosses réparations à exécuter à la gendarmerie d’Aïn-Nouissy, le préfet propose une subvention de 1 100 francs, la proposition de la commission est de 900 francs. Finalement la brigade d’Aïn-Nouissy recevra 800 francs.

1881

Casernement ordinaire des brigades de gendarmerie et entretien des casernes appartenant au département, le conseil adopte sans observation, pour Aïn-Nouissy : 800 francs.

22 septembre : « Les pionniers algériens d'Aïn-Nouissy voulant rendre hommage à la conduite digne et énergique du colonel  de Négrier à El-Abiod se joignent à leurs concitoyens malgré la mauvaise récolte pour offrir une épée d’honneur à ce brave officier supérieur.
MM. Moullin, maire, 50 c ; Clément, conseiller, 50 c ; Thabourey Louis, 50 c ; Paralieu Jean, 1 F ; Durbec Jacques, 1 F ; Corbobesse Joseph, 1 F ; Piot Emile, 1 F ; Noguez, 50 c ; Palette Jean, 50 c ; Caralp François, 50 c ; Hernandez Manuel, 50 C ; Marcel Gerony, 25 c ; veuve ségalas, 50 C ; Hernandez Dominique , 50 c ; Morin Jacques, 1 F ; Ghil Antoine, 50 c ; Hernandez Carlos, Carlos, 50 c ; Paralieu François, 50 C ; veuve Mandron, 25 C ; Desplanches Hippolyte, 50 c ; Moullin François, 1 F ; Morin Casimir, 50 c ; Masse Paul, 50 c ; Benoit frères, 5 F ; Desjardin Michel, maçon à Rivoli, 1 F ; Langlois Victor, 1 F ; Morin StanislaS, 50 C ; Perez Simon, 25 C ; Salles Pierre, 25 c ; Bergon Jean, 25 c ; Moullin Emile, 25 c ; Robert Pierre, 10 c ; Corbobesse Adolphe, 50 c ; Quintaine Jacques, 1 F ; Paralieu Nicolas, 50 c ; Railland Nicolas, 1 F ; Andraud Antoine, 1 F ; Hernandez José, 1 F ; Tournier André, 25 c ; Bonnel Ambroise, 25 c ; Mounot Raymond, 50 c ; Mounot cadet, 25 c ; Feldis André, 25 c ; Girard, gendarme, 25 c. Soit au total 31,60 F.
»

1882

Casernement ordinaire des brigades de gendarmerie et entretien des casernes appartenant au département, pour Aïn-Nouissy : 600 francs. Le conseil adopte sans observation.

3 août : « L'époque du Rhamadan voit une recrudescence des vols. Vendredi dernier, il s'est passé un fait à Aïn-Nouissy qui doit inciter à la prudence. Un colon du village, Justamente, gardait sa vigne contre les chacals ; déjà, il avait tiré un coup de fusil sur l'un de ces animaux friands de raisin. Environ une heure après, il entend du bruit, se dirige vers l'endroit et se trouve tout à coup  en présence de trois individus qui se dressent devant lui au milieu de sa vigne ; l'un d'eux brandit une espèce de yatagan et s'élance sur lui ; pour se défendre, il tire le coup qui lui restait et l'individu tombe : ses complices avaient disparu. Le supposant mort, il se dirige vers lui et lui enlève l'arme qu'il tenait encore dans la main et se rend immédiatement au village prévenir la gendarmerie. I1 retourne ensuite au lieu de l'événement accompagné de la force armée mais leur surprise fut grande de ne plus trouver la trace du prétendu mort.
On se rend immédiatement dans un douar voisin faisant partie de la tribu des Bordgia et après avoir informé le caïd de quoi il s'agissait on lui montra l'arme saisie. Le caïd répondit qu'il reconnaissait parfaitement l'arme comme lui appartenant, ajoutant qu'il l'avait prêtée à un habitant de son douar chargé avec deux autres indigènes de garder son blé sur son aire à battre. Il était dès lors évident que ces trois indigènes au lieu de veiller à la récolte qui leur était confiée ont profité de cette occasion pour se régaler aux dépends d'un roumi.
En effet, on vit revenir peu de temps après deux individus. Interrogés, ils nièrent d'abord avoir participé au vol mais ils finirent par avouer et déclarèrent que leur complice n'était pas même blessé ; qu'il avait fait tout simplement le mort pour éviter un deuxième coup de fusil ou un coup de crosse et qu'il était dans les environs. Son arrestation ne fut pas longue et il a été mis à la disposition de la justice avec ses deux complices.
»

1884

Dans la séance du 10 octobre [du conseil général], M. Baquet, rapporteur de la Commission des travaux publics, donne lecture du rapport n° 48 de M. le Préfet, relatif à des demandes de crédits pour faire face à l’exécution de travaux neufs et de réparations à divers bâtiments départementaux.

M. le Rapporteur donne ensuite lecture des conclusions de la Commission des travaux publics qui sont les suivantes :
Votre Commission vous propose :
[…]
3)-De voter une somme de 700 francs pour l’établissement de gouttières et de trottoirs à la caserne de gendarmerie d’Aïn-Nouissy.
[…]
M. Jacques fait remarquer que sans s’opposer au vote de crédits en principe, il demande qu’il n’y ait pas de décision définitive de la part du Conseil et que le dossier soit renvoyé à la Commission des finances qui examinera si l’inscription du crédit peut être faite.
L’état précaire des finances départementales oblige la Commission à procéder à un classement des demandes de crédits, non seulement par ordre d’urgence mais encore par rang de mérite.
Tout en reconnaissant l’utilité de certaines dépenses, il ne faut pas oublier que les moyens d’y faire face sont très restreints, et ce n’est que par une étude complète et un classement étudié qu’il peut y être donné satisfaction dans la limite du possible.
M. Baquet observe que les dépenses comprises dans les conclusions de la Commission des travaux publics sont de première urgence, et qu’en conséquence, il ne reste qu’à les inscrire au budget ; il ajoute que, malgré la pénurie des finances départementales, il est des dépenses qu’il faut absolument faire.
M. Jacques dit que la Commission des finances n’a pas à s’opposer à une inscription de crédits, mais qu’avant tout il faut savoir s’il sera possible d’y faire face ; c’est dans cet ordre d’idée qu’il demande au Conseil de n’émettre que des votes de principe en les subordonnant au renvoi à la Commission des finances.
M. Bézy déclare qu’il est complètement de l’avis de M. Jacques et qu’avant tout il faut que la Commission des finances soit consultée lorsqu’un vote de crédit est émis en principe par le Conseil.
Le vote est acquis ; il reste simplement à renvoyer à la Commission des finances le soin de lui donner une suite par les voies et moyens possibles.
M. Fauqueux partage l’avis de MM Jacques et Bézy.
M. Monbrun admet le vote de principe, mais est partisan du renvoi à la Commission des finances pour les voies et moyens.
Le Conseil, consulté, prenant en considérations les observations présentées, adopte les conclusions de la Commission des travaux publics et renvoi à la Commission des finances le dossier n° 48 pour les voies et moyens.

Casernement ordinaire des brigades de gendarmerie et entretien des casernes appartenant au département, le conseil adopte sans observation, Aïn-Nouissy : 500 francs.

N° 48 - 2e Bureau.- Bâtiments départementaux.- Travaux neufs et de grosses réparations à effectuer à divers bâtiments.
J’ai l’honneur de déposer sur le bureau du Conseil général, avec un rapport de M. l’Agent voyer en chef, quatre devis de travaux neufs ou de grosses réparations à exécuter à divers bâtiments départementaux, à savoir :
[…]
3)-Etablissement de gouttières et de trottoirs à la caserne de gendarmerie d’Aïn-Nouissy ; dépense prévue, 700 francs.
[…]
Les crédits nécessaires à l’exécution des travaux sus-mentionnés ayant été inscrits au budget rectificatif de l’exercice courant, je prie le Conseil général de vouloir bien approuver, s’il le juge convenable, les devis estimatifs et avant métrés qui en font l’objet.

1886

14 juillet : « La nommée Halima bent Mahieddin, après s'être accouchée clandestinement il y a quelques jours, n'a rien trouvé de mieux pour se débarrasser de son enfant que de le tuer et de l'enterrer dans la tente de son mari, le sieur Abdelkader ben Hamou,  des Ouled Belkheir Beni Yahi (Commune de l’Hillil).
Hier seulement celui-ci a découvert  le crime horrible commis par sa femme et s'est empressé d'en rendre compte  au chef du douar, lequel a immédiatement mis la mère dénaturée en état d'arrestation. Cette sinistre mégère a été mise entre les mains de la gendarmerie d'Aïn-Nouissy ainsi que son mari. Le corps de la pauvre petite victime a aussitôt été transporté dans cette localité.
»

1887

14 mai : « Le sieur Miloud ould Abbou, cultivateur à El Hamssia (commune de Noisy-les-Bains) regagnait son douar à la tombée de la nuit lorsqu'il fut assailli par 4 indigènes avec lesquels il avait eu la veille une altercation. Ses agresseurs, après l'avoir assommé de coups de matraques,  le laissèrent sur place et prirent la fuite. Dans la soirée, des khamès passant sur la route relevèrent Miloud  et le conduisirent à son domicile. La gendarmerie prévenue de cette tentative d'assassinat opérait l'arrestation des 4 malfaiteurs qui furent aussitôt remis entre les mains du Procureur de la République. »

1888

Casernement ordinaire des brigades de gendarmerie et entretien des casernes appartenant au département, le conseil adopte sans observation, pour Noisy-les-Bains : 1 000 francs.

1890

Séance du 15 avril : M. Viviani communique au Conseil le projet de construction d'une caserne de gendarmerie à Noisy-les-Bains (art. 5 du rapport n° 97).

Il soumet également à l'Assemblée le rapport ci-après transcrit de la Commission, dont les conclusions sont adoptées sans discussion :
« Messieurs,
Dans un rapport en date du 15 septembre 1889, M. le Lieutenant commandant l'arrondissement de Mostaganem fait connaître que la caserne de gendarmerie de Noisy-les-Bains est dans un état de délabrement et d'insalubrité tel, qu'il faut songera pourvoir la brigade d'un nouveau bâtiment. Tel est également l'avis manifesté par M. l'Agent voyer en chef dans son rapport du 10 mars 1890. Sur ces données, M. le Préfet vous propose, par son rapport n° 97, de voter une somme de 35,000 francs jugée nécessaire pour l'édification d'une caserne de gendarmerie neuve, l'ancienne ne pouvant être utilisée même en s'imposant le sacrifice de lourdes réparations. M. le
Préfet vous propose, en outre, d'imputer la dépense sur le boni réalisé au 1er avril 1890.
Le projet présenté par la Voirie est complet : l'estimation est de35,000 francs, y compris 2,520fr.36 à valoir. Du reste, votre service de la Voirie a adopté une caserne type ce qui amène l'uniformité de la construction et de la dépense.
Mais si le dossier est complet au point de vue des plans et des devis, il est loin d'en être de même quant au choix de l'emplacement. La municipalité de Noisy-les-Bains, qui a un terrain réunissant les conditions voulues, met certaines exigences à la cession au profit du département, et la question est encore pendante sur ce point.
Quoi qu'il en soit, votre Commission vous propose de voter le projet et le crédit y afférent, celui-ci imputable non sur le boni réalisé, mais sur celui à recouvrer, et de renvoyer toutes les difficultés relatives à l'emplacement, comme aussi la fixation de la date de l'adjudication, à votre Commission départementale. »

Séance du 22 avril : Il conviendrait d'employer le boni actuellement en caisse [sur le budget 1889], soit 339 735, 20 francs, à diverses dépenses reconnues nécessaires et urgentes et dont le détail est donné ci-après :

  • 1° Caserne de Gendarmerie de Nédromah 40 000,00 francs
  • 2° Id.  de Fortassa 35 000,00 francs
  • 3° Id. de Franchetti 35 000,00 francs

La construction de ces trois casernes est toutefois subordonnée à la création des brigades. M. le Général inspecteur Lambert a promis, lors de son récent passage à Oran, de proposer ces créations en première ligne.

  •  4° Caserne de Gendarmerie d'Aïn-Tédelès 35 000,00 francs
  •  5° Id. de Noisy-les-Bains. . . 35 000,00 francs

Ces casernes sont à reconstruire, en raison de l'état exigu et malsain des bâtiments.

1891

Séance du 13 avril : En vertu de la délégation du Conseil général en date du 19 avril 1890, la Commission a fixé au 11 mai 1891 la date de la mise en adjudication des travaux de construction de la caserne de gendarmerie de Noisy-les-Bains.

  • En outre, la Commission a accepté l’échange proposé, sur les bases ci-après, par le Conseil municipal de la commune de Noisy-les-Bains.
  • La commune cède pour l’emplacement de la caserne de gendarmerie, la totalité du boulevard nord, de 30 mètres de largeur en façade sur la route de Mostaganem à Dublineau, et d’une longueur de 50 mètres.
  • D’autre part, le département abandonne à la commune les terrains qui servent actuellement de jardin aux gendarmes de la brigade et les arbres à arracher sur le dit boulevard ; il construira, en outre, à ses frais une geôle dans la cour de la mairie.

Casernement ordinaire des brigades de gendarmerie et entretien des casernes appartenant au département, le conseil adopte sans observation, Noisy-les-Bains : 200 francs.

26 avril : « On écrit de Noisy-les-Bains qu'un individu nommé F. Maillet est descendu de la voiture des Messageries, au moment où elle arrivait dans le village pour relayer, et a aussitôt grossièrement insulté sans motif le gendarme de service qui se trouvait là. Celui-ci a immédiatement  mis le grossier personnage en lieu sûr. Maillet est sans domicile fixe et porte une décoration dont il aura à  justifier la provenance. Le tribunal correctionnel va lui apprendre ce qu'il coûte  de ne pas respecter les agents de la force publique  dans l'exercice de leurs fonctions. »

6 décembre : « Jeudi dernier, le brigadier de gendarmerie, le maire et le garde champêtre se sont rendus à la voiture qui fait le service de Perrégaux à Mostaganem et qui s'arrête devant l’établissement Pain, pour constater l'identité d'un Marocain qui était mort dans la diligence à l a suite d'un violent accès de fièvre.
Le défunt  est un sujet marocain, nommé Djilali  ben Moussa, garde de nuit ; le maire l'a  fait enterrer par les indigènes du village, après avoir accompli les formalités d'usage.
»

1892

A cette époque, la gendarmerie était la première construction devant laquelle on passait
en entrant à Noisy-les-Bains quand on venait de Rivoli ou de Mostaganem.

Conformément à la délégation du Conseil général en date du 19 avril 1890, la Commission a accepté l’échange proposé par le Conseil municipal de Noisy-les-Bains, en vue de la cession de l’emplacement nécessaire à la construction de la caserne de gendarmerie de cette localité.
Aux termes de ce contrat, le département s’est engagé à construire à ses frais une geôle dans la cour de la mairie. En conséquence, la Commission a autorisé M. le Préfet à prélever à cet effet une somme de 1 000 francs sur le rabais de l’adjudication des travaux de la dite caserne.

M. Tandonnet présente à l’Assemblée le rapport n° 46 de M. le Préfet, renfermant trois avenants aux polices d’assurances contre l’incendie des casernes de gendarmerie de Noisy-les-Bains et d’Aïn-Tédelès.

Il donne ensuite lecture des conclusions ci-après reproduites :
« Votre Commission propose au Conseil d’autoriser M. le Préfet à signer les trois avants faisant l’objet du présent rapport. »
Les conclusions de la Commission des finances ne donnent lieu à aucune discussion et sont adoptées par le Conseil.

M. Thireau communique au Conseil le rapport n° 107 de M. le Préfet, au sujet de l’aliénation des bâtiments des anciennes casernes de gendarmerie d’Aïn-Tédelès et de Noisy-les-Bains.

Il soumet ensuite à l’Assemblée le rapport suivant de la Commission des finances. :
« Votre Commission estime que la meilleure solution à adopter pour les immeubles occupés autrefois par la gendarmerie d’Aïn-Tédelès, est de les aliéner à titre définitif, sous forme de vente aux enchères et sur une mise à prix de 10 000 francs.
En ce qui concerne les immeubles qui étaient occupés par la gendarmerie de Noisy-les-Bains, la Commission estime qu’il y a lieu de surseoir momentanément à la vente ou à la location de ces immeubles. Il est à sa connaissance, en effet, que la commune de Noisy-les-Bains a l’intention de faire, si elle ne l’a déjà fait, des propositions de location ou d’échange qui seraient avantageuses pour le département, et il conviendrait d’attendre que M. le Préfet ait pu nous soumettre ces propositions, d’autant plus que les bâtiments sont en très bon état et n’ont pas besoin, par conséquent, de réparations urgentes. »
M. le Préfet déclare qu’il n’est pas à sa connaissance que les propositions dont parle M. le Rapporteur aient été soumises à l’Administration par la commune de Noisy-les-Bains. Il ajoute qu’il prendra des renseignements sur ce point et les soumettra immédiatement au Conseil général, afin qu’une solution puisse intervenir au cours de la présente session.
Sous le bénéfice de ces observations, le Conseil adopte les conclusions de la Commission.

Séance du 7 octobre : M. bézy soumet à nouveau à l’Assemblée le rapport n° 57 de M. le Préfet, contenant une demande de crédits pour frais de timbre et d’enregistrement de divers documents relatifs à l’instance Terrade, entrepreneur des travaux de construction du Palais de justice, et l’échange intervenu avec la commune de Noisy-les-Bains en vue de la cession du terrain formant l’emplacement de la caserne de gendarmerie de cette localité.
La Commission des travaux publics propose à l’Assemblée d’autoriser M. le Préfet à prélever le crédit de 59,50 francs, demandé sur les dépenses imprévues de l’exercice courant.

Après les explications de M. le Préfet, le Conseil l’autorise à ester en justice pour défendre le département dans l’instance engagée par M. Terrade. Il adopte, en outre, la proposition qui lui est présentée par la Commission.

Séance du 12 octobre : M. Thireau présente à l’Assemblée le rapport n° 107 de M. le Préfet, au sujet de l’aliénation des bâtiments de l’ancienne gendarmerie de Noisy-les-Bains.
La Commission des finances soumet à l’Assemblée un nouveau rapport, ci-après reproduit, sur cette question qui a déjà été examinée dans la séance du 5 octobre :

« Dans sa séance du 5 octobre, le Conseil, sur la proposition de la Commission des finances, a décidé de surseoir à la vente des immeubles qui étaient occupés par la gendarmerie de Noisy-les-Bains. Il résulte de nouveaux renseignements fournis à la Commission, que la commune de Nois-les-Bains a définitivement renoncé au projet d’échange qu’elle devait présenter à l’administration.
Il n’y a donc plus de raison pour retarder la vente et votre Commission est d’avis qu’il y a lieu d’y procéder le plus tôt possible par la voie des enchères sur la mise à prix de 11 000 francs. »
Les conclusions qui précèdent ne donnent lieu à aucune discussion et sont adoptées.

Casernement ordinaire des brigades de gendarmerie et entretien des casernes appartenant au département, le conseil adopte sans observation, Noisy-les-Bains : 200 francs.

N° 46 - 4e Bureau.- Bâtiments départementaux.- Assurances contre l’incendie.- Envoi de 3 avenants.
J’ai l’honneur de placer sous les yeux du Conseil général trois avenants aux polices d’assurances contre l’incendie concernant les casernes de gendarmerie de Noisy-les-Bains et d’Aïn-Tédelès présentées par les Compagnies « Le Phénix, L’Aigle et La Providence ».
Je prie le Conseil de vouloir bien m’autoriser, s’il n’y voit pas d’inconvénient, à revêtir de ma signature les documents dont il s’agit.

N° 57 - 4e Bureau.- Bâtiments départementaux.- Demande de crédits pour timbres et enregistrement de divers documents.
J’ai l’honneur de soumettre au Conseil général un rapport par lequel M. L’Agent voyer en chef demande l’ouverture d’un crédit de 59,56 francs nécessaire pour le timbre et l’enregistrement ou la transcription des documents suivants :

  • 1)-Réponse de l’Agent voyer en chef aux observations présentées par l’entrepreneur Terrade, sur le décompte définitif du Palais de Justice d’Oran. Timbres : 25,80 francs
  • 2)-Echange entre le département et la commune de Noisy-les-Bains :
  • -Transcription                         6,00 francs
  • -Timbres                                 10,80 francs
  • -Enregistrement                    16,90 francs
  • -Total                                      33,70 francs

La moitié de cette somme de 33,70 francs est à rembourser ultérieurement par la commune.
Je prie le Conseil de vouloir bien, s’il le juge convenable, autoriser le prélèvement de 59,70 francs sur les dépenses imprévues de l’exercice courant.

N° 107 - 4e Bureau.- Bâtiments départementaux.- Au sujet des deux anciennes casernes de gendarmerie d’Aïn-Tédelès et de Noisy-les-Bains.
J’ai l’honneur de soumettre au Conseil général un dossier concernant la destination qu’il y aurait lieu de donner, au mieux des intérêts du département, aux deux anciennes casernes de gendarmerie d’Aïn-Tédelès et de Noisy-les-Bains.
Les brigades de ces villages logées autrefois dans des maisons de colonie construites à l’époque de la création des centres ont été installées dans des bâtiments récemment édifiés.
Il résulte du rapport de la Voirie vicinale que nous nous trouvons en présence de trois moyens pour tirer un parti des immeubles abandonnés :

  • Le premier consisterait à louer ces immeubles à un ou plusieurs locataires ;
  • Le deuxième à les garder pour y loger des cantonniers et y installer une mahakma de cadi ;
  • Et le troisième à les mettre en vente.

En ce qui concerne la location de ces bâtiments, M. l’Agent voyer en chef fait remarquer que si l’on se décidait à les garder, des améliorations considérables s’imposeraient pour les rendre logeables, et comme ils sont très délabrés, quelles que soient les réparations qu’on y effectueraient, ils nécessiteraient certainement chaque année un entretien coûteux.
Pour les mêmes raisons, le département n’aurait pas intérêt à conserver les bâtiments dont il s’agit pour y loger des cantonniers et y installer une mahakma.
La meilleure solution à adopter serait, semble-t-il, de les aliéner à titre définitif.
D’après le rapport de M. l’Agent voyer de la circonscription de Mostaganem, la caserne d’Aïn-Tédelès pourrait être estimée à 10 000 francs ; quant au bâtiment de Noisy-les-Bains, il ne vaudrait pas selon lui plus de 6 000 francs, la propriété bâtie ayant, dit-il, moins de valeur dans cette dernière commune qu’à Aïn-Tédelès.
Néanmoins, par lettre en date du 15 août dernier, M. Hernandez Jacques, commerçant à Noisy-les-Bains, a offert de l’ancienne caserne de cette localité, une somme de 15 000 francs payable comptant.
Tout en reconnaissant que cette proposition est très avantageuse pour le département, M. l’Agent voyer en chef propose de procéder par la voie des enchères.
Il appartient au Conseil de prendre au sujet de cette affaire telle décision qu’il jugera convenable.
Ci-joint toutes les pièces nécessaires pour lui permettre de statuer en toute connaissance de cause.

22 mai : « A Noisy-1es-Bains, une violente rixe suivie de coups et blessures a eu lieu ces derniers jours entre les indigènes du douar Senoussi. La gendarmerie a dû intervenir. »

8 octobre : « Conseil général – Pour l’ancienne caserne de gendarmerie de Noisy-les-Bains, il sera sursis à son aliénatíon ;  des offres d'échange ont été faîtes par la commune. »

15 octobre : « Conseil général – Gendarmerie de Noisy-les-Bains. M. Thireau présente à l'Assemblée le rapport relatif à l'ancienne gendarmerie de Noisy-les-Bains.
Le Conseil adopte ses conclusions tendant à  ce qu'il soit procédé le plus tôt possible à la vente aux enchères et sur la mise à prix de 11 000 F des immeubles qui étaient occupés par la gendarmerie de Noisy-les-Bains.
»

1893

29 avril : « Le Gouverneur dans le département - Mascara, 28 avril 7 heures.
De Mostaganem à Mascara - Le cortège  a quitté hier Mostaganem vers 7 heures du matin.
Le temps était couvert et le soleil n'apparaissait qu’en rares éclaircies. M. Cambon était escorté de brigades de gendarmerie se relayant successivement jusqu'à Perrégaux.
Le Gouverneur s'est arrêté quelques instants dans les centres de Mazagran, de Rivoli et de Noisy-les-Bains, où les Maires, à la tête des conseillers municipaux, ont exposé les besoins de leurs communes.
»

1894

Produits des biens aliénés :

  • Article 1 – Vente de la gendarmerie de Noisy-les-Bains, le 18 février 1894, pour le prix de 12 525 francs payable par 1/5e chaque année (2e annuité), 2 505 francs.
  • Article 2 – Vente de la gendarmerie d’Aïn-Tédelès, le 19 février 1894, pour le prix de 10 050 francs payable par 1/5e chaque année (2e annuité), 2 010 francs.
  • Article 3 – Intérêts des 2/5e ci-dessus, 1 083,60 francs.

Casernement ordinaire des brigades de gendarmerie et entretien des casernes appartenant au département, le conseil adopte sans observation, pour Noisy-les-Bains : 200 francs pour 1895.

18 janvier : Par décret du 12 décembre 1893, le département d'Oran a été autorisé à aliéner les lots à bâtir N° 65 et 66 du plan de Noisy-les-Bains, d'une contenance totale de 12 ares, qui lui ont été concédés par décret du 21 mars 1876, et sur lesquels est édifiée l'ancienne caserne de gendarmerie de cette localité.

31 mai : « Mostaganem, inspection de gendarmerie - M. le Général, inspecteur de la gendarmerie, est dans nos murs depuis ce matin. Toutes les brigades de l’arrondissement seront passées en revue et questionnées. MM. les gendarmes rejoindront leur poste demain matin. »

22 octobre : « Ce matin, vers 3 heures, deux indigènes habitant la ferme Marchant, se rendaient à Mostaganem, poussant  devant eux un bourricot chargé d'un sac d'orge.
Arrivés à 3 kilomètres de Noisy-les-Bains, en face la ferme Salmon,  ils furent accostés par autre indigène qui leur demande une cigarette ;  ils n'avaient pas encore acquiescé à la demande de ce dernier, qu'ils recevaient tous les deux en même temps deux formidables coups  de bâton.
Blessés, mais pouvant garder la défensive, ils se trouvèrent en présence de cinq de leurs coreligionnaires : la lutte trop inégale ne dura pas longtemps ; nos deux indigènes furent dépouillés de leurs burnous, de leurs porte-monnaie qui contenaient 15francs et le bourriquot, plus heureux, fut soulagé de son sac d'orge.
Plainte a été déposée à la gendarmerie.
»

12 décembre : « La stidia - Voici des détails complémentaires sur l'étrange histoire survenue au courrier de Motstaganem :
L'escorte ayant terminé sa mission protectrice rentra, un peu déçue sans doute, au village où l’on attendait avec anxiété le résultat de l'expédition.
Soupçonnant une mystification, on se mit en quête de découvrir l'Arabe dont les charretiers avaient donné le signalement. On le trouva chez le nommé Ben Haïba, un repris de justice.
Le garde champêtre le mit en état d'arrestation. Ce matin, la gendarmerie de Noisy-les-Bains lui a fait subir un interrogatoire. Selon toute probabilité, notre gaillard aurait volé le cheval sur lequel il était monté  et pour gagner du temps, il aurait imaginé l'histoire des bandits destinée à occuper et à dépister la gendarmerie de Port-aux-Poules par laquelle il se croyait recherché.
»

20 décembre : « Résultat de la souscription pour le remède contre le croup à Noisy-les-Bains :
Paralieu, maire 2 F ; Ferdinand Desjardins, 1 F ; Victor Pain, 2 F ; Bourquin, maréchal des logis de gendarmerie, 2 F ; Chantzon, 1 F ; Eymard, 2 F ; Broussis, 1 F ; Joseph Pontarlier, 1 F ; Jean Puyfourcat, 0,20 F ; Emile Moullin, 1 F; Hippolyte Savournin, 0,50 F; veuve Gérard, 1 F ; veuve Keller, 5 F ; Louis Blisson, 2 F ; Jules Thurin, 1 F ; Pierre Bonnel, 1 F ; veuve Gallet, 1 F ; curé Bazin, 5 F ; veuve Cazenave, 3 F ; Marius Moullin, 1 F ; veuve Feldis, 1 F ; Casimir Morin, 2 F ; Antonio Ruiz, 0,50 F ; Félix Brun, 1 F ; veuve Andraud, 1 F ; veuve Gonthier, 1 F ; veuve Desgarniers, 1 F ; Tisseyre, 1 F ; Auguste Fraisse, 2 F ; Jacques Hernandez, 2 F ; Jean Mandron, 1 F ; Blanc, facteur receveur, 1 F ; Durand, 1 F ; Zammith, 1 F. Total : 50,20 F.
Tous nos remerciements à M. Paralieu, maire de Noisy-les-Bains et au garde champêtre chargé de recueillir les souscriptions.
»

1895

Recettes extraordinaires du département.
Ce budget comprend les 3/5 restant à recouvrer sur le prix de vente des casernes de gendarmerie de Noisy-les-Bains et d’Aïn-Tédelès et les intérêts à courir soit en tout 5 327,70 francs.

Casernement ordinaire des brigades de gendarmerie (loi du 10 août 1874, art. 60 et 61), entretien des casernes appartenant au département, pour Noisy-les-Bains : 150 francs.

Améliorations et modifications d’immeubles :
Art. 28)-Gendarmerie de Noisy-les-Bains : trottoir sur la façade principal, 200 francs.

Casernes de gendarmerie [ndlr : liste à saisir ultérieurement]

Casernes construites :
Noisy-les-Bains : Ce bâtiment a été construit en 1892. Il est en bon état.
En 1894, sur un crédit de 150 francs, il n’a été dépensé que 97,20 francs.

En 1895, le crédit de 100 francs alloué pour l’entretien, sera suffisant ; mais il sera nécessaire de porter ce crédit à 150 francs en 1896. Nous demandons en outre, en 1896, un crédit de 200 francs pour construction d’un trottoir sur la façade principale.

Séance du 14 octobre : M. Pellet soumet à l’Assemblée le rapport n° 84 de M. le Préfet, accompagné de 34 projets de grosses réparations et d’améliorations à divers bâtiments départementaux, présentés par le Service vicinal à l’appui des propositions budgétaires pour l’exercice 1896.
La Commission des travaux publics présente à l’adoption du Conseil les travaux suivants :
« M. le Préfet soumet au Conseil général 34 projets concernant l’exécution de travaux de grosses réparations et d’améliorations à divers bâtiments départementaux.
Ces dossiers viennent à l’appui des propositions de M. l’Agent voyer en chef pour l’inscription au budget primitif de 1896 des crédits nécessaires.

Votre commission a examiné les dits dossiers et donne, ainsi qu’il suit, son avis sur chacun d’eux :
[…]
27)-Caserne de gendarmerie de Noisy : Construction de trottoirs avec caniveaux pavés. Dépense 200 francs.
Avis favorable, avec autorisation de traiter avec l’entrepreneur des bâtiments départementaux.
[…]
La Commission propose au Conseil d’autoriser l’inscription, au budget primitif de 1896, des crédits demandés par M. l’Agent voyer en chef, sous les réserves présentées dans le cours du présent rapport, avec le renvoi du projet remanié à l’approbation de la Commission départementale.
Le Conseil adopte les propositions contenues dans le rapport qui précède.

 

Prévision dépenses entretien pour 1896
Noisy-les-Bains : gendarmerie, 150 francs.

1896

13 février : « Viol et meurtre - Lundi dernier à Noisy-les-Bains, un indigène d'une vingtaine d'années , armé d'un poignard, s'est précipité sur Mme B… qui ramassait de l'herbe dans un jardin. « Si tu cries je te tue » lui disait-il après l'avoir terrassée. Mais la malheureuse préférant la mort au déshonneur se débattait et criait de toutes ses forces. Par bonheur, un voisin attiré par les cris donna l'alarme et se mit à poursuivre le bandit  qui, à sa vue, prit la fuite sans avoir pu accomplir son crime.
Plusieurs colons et les gendarmes réussirent à arrêter le fuyard à plusieurs kilomètres du village.

La gendarmerie procédait à l'instruction de l'affaire lorsque M. D…, arriva brusquement en demandant à sa femme quel était celui qui s'était précipité sur  elle ;  celle-ci lui répondit en le montrant du doigt : « le voilà, c'est lui » ; M. D… lui déchargeait au même moment un coup de révolver dans la tête.
La gendarmerie arrêta aussitôt M. D… et envoya  chercher le médecin en toute hâte qui déclara que l'indigène ne survivrait pas à sa blessure.
Il est probablement mort au moment où nous mettons sous presse. D'après une vieille femme du village, il paraîtrait que le scélérat  serait coutumier du fait.
»

1897

20 mai : « Le contrecoup du pillage des magasins juifs de Mostaganem a eu son écho  parmi la population musulmane des environs, qui n’a trouvé  rien de mieux que d‘en profiter pour se livrer à des actes de pillage en plein jour pour se procurer des marchandises à l’œil.
C’est ainsi que la population de Noisy, d’ordinaire si tranquille, a eu son calme troublé aujourd’hui par une partie de la population indigène qui, à la suite de l’effervescence des Mostaganémois contre les Juifs, a cru pouvoir en profiter pour dévaliser, sur la Place du Marché, un marchand israélite ainsi qu‘un commerçant français.

Il est temps de mettre un terme à pareils excès qui, s’ils se continuaient, mettraient la sécurité des Européens en danger.
Pour en revenir au vol d’aujourd’hui, il est heureux de constater que, grâce à la rapidité  de l’intervention des gardes champêtres français et indigènes,  ainsi que de la gendarmerie, le commerçant juif en a été quitte pour un coup de matraque sur la boîte crânienne  et la moitié de sa marchandise volée, et pour le marchand  français la perte de quatre chemises.
Deux indigènes, dont un, croit-on, serait celui qui a administré le coup de trique, sont sous les verrous.
L'enquête se poursuit ;  espérons qu'elle parviendra à faire découvrir les coupables.
»

1898

5 décembre : « Rivoli - Nous apprenons le prochain mariage de M. Boiteux, gendarme à Noisy-les-Bains, avec Melle Marie Pujol, de Rivoli. Nos meilleurs vœux aux futurs époux. »

1900

28 avril : « Conseil général,  séance du 27 avril - Inscription pour travaux. Gendarmerie de Noisy-les-Bains : Pavage, réfection d'enduits, prolongement de la couverture du lavoir : 600 F. »

16 novembre : « Rivoli - A la suite des pluies torrentielles que nous avons eues depuis avant-hier soir, Rivoli est actuellement sous une nappe d'eau d'un mètre cinquante à deux mètres. Hier matin, vers 7 heures, l'eau atteignait un mètre sur la grand’rue, s'engouffrant dans les maisons d'habitation.
La sous-préfecture de Mostaganem a envoyé deux barques du port avec des hommes d’équipe pour opérer les sauvetages. Des douaniers, les deux brigades de gendarmerie de Mostaganem, la brigade de Noisy et des pompiers de Mostaganen s'étaient aussi transportés sur les lieux.

Les habitants qui, affolés, s'étaient réfugiés sur les cuves élevées des caves, même  sur les toits, appelaient au secours, il ne discontinuait pas de pleuvoir et la nappe d'eau montait toujours. Les marins sur leurs barques et les gendarmes sur leurs chevaux prenaient vieillards, femmes et enfants et les transportaient sur les lieux les plus élevés des environs de Rivoli. »

15 novembres : « Inondations de Rivoli et pluies violentes sur toute la contrée. On note le dévouement des gendarmes de Noisy-les-Bains. »

16 novembre : « 11 n'en est malheureusement pas de même pour Rivoli. En effet, ces néfastes journées des 9 et 10 novembre laisseront le souvenir le plus attristant des désastres dont cette commune, naguère encore si coquette et si florissante, offre aujourd'hui le douleureux spectacle.
A la première nouvelle de l'inondation, M. le Sous-Préfet de l'arrondissement dirigeait en toute hâte sur ce centre les premiers secours : quatre barques, réquisitionnées au quartier de la Marine, à Mostaganem, équipées et armées pour la circonstance, ont été transportés, au prix de mille difficultés, à Rivoli, pour servir au sauvetage de ceux des malheureux habitants qui avaient été surpris chez eux par les eaux qui atteignaient une hauteur de plus de deux mètres dans certains endroits, au milieu du village notamment.
M. Nassand, Sous-Préfet ;  Grosclaude, Maire de Mostaganem, Conseiller général ; Thireau, Conseiller général, et d'autres notabilités se sont réunis, au premier appel, au secours des inondés pour les réconforter par leur présence et diriger les sauvetages.
Il était temps  car les sous-officíers et gendarmes des brigades de Mostaganem, Noisy-les-Bains et Aboukir, sous la direction de leur lieutenant, M. Gattuing,  exténués par une longue série d'opérations de sauvetage, dans une nappe d'eau d’au moins 1,80 m, avaient le plus pressant  besoin d'être secondés, leurs chevaux, fatigués eux-mêmes par d'incessants va-et-vient dans l'eau qui les couvrait presque entièrement, n'étant plus maintenus qu'avec les plus périlleuses difficultés.
De nombreux habitants en danger ont été ainsi recueillis par ces vaillants militaires, à l'intrépidité et à l'abnégation  desquels ont rendu hommage ceux qui en ont été les témoins.
»

1901

24 janvier : Etude de Maître Georges Colonieu, avoué à Mostaganem, rue de l’Alma. Vente sur saisie réelle d'une maison édifiée sur 2 lots de terrain contigus situés au village de Noisy-les-Bains. L'adjudication aura lieu le jeudi 20 février 1901, à 8 heures du matin, à l'audience des criées du tribunal Civil de Mostaganem. I1 sera procédé :
Aux requêtes, poursuites et diligences de la Compagnie Algérienne, société anonyme ayant son siège social à Paris, rue des Capucines n° 11, agissant poursuites et diligence de M. de Beru, directeur de la succursale de Mostaganam.
Poursuivante pour laquelle domicile est élu en 1'étude de Me Colonieu à l'encontre de :

  • 1/ Julie-Marie Huot, sans profession, épouse de M. Georges Tuffière, propriétaire avec lequel elle demeure à Noisy-les-Bains.
  • 2/ M. Georges Tuffière pris tant en son nom personnel que pour la validité de la procédure à l’égard de son épouse sus-mentionnée. Parties saisies sans avoué constitué.

A l a vente aux enchères publiques au plus offrant et dernier enchérisseur, à l'extinction des feux après l'accomplissement des formalités voulues par la loi, des immeubles dont la désignation suit :
Une maison édifiée sur 2 lots de terrain contigus portant au plan les N° 65 et 66, sise au village de Noisy-les-Bains, comprenant 8 chambres, cuisine, écurie, magasin à paille, buanderie et cellier, 2 petites pièces servant de débarras,  fontaine avec abreuvoir, cour et jardin d'agrément entouré de murs. Elle est limitée  au nord par une rue, à l'est par une autre rue, au sud par les héritiers Corbobesse et à l'ouest par les héritiers Quintaine. Cette maisan est habitée par la partie saisie. Matrice cadastrale folio 302. Tuffière Georges Léon, à Noisy-les-Bains.

Indications

Superficie

Folio de la matrice

Année de la mutation

Aïn-Noisy

Sol de maison, bâtiment et cour gendarmerie

11 ares

126

1895

Village

Emplacement gendarmerie

47 ares

126

1895

L’immeuble ci-dessus désigné a été saisi suivant procès-verbal du Ministère de Maître Grassot, huissier à Mostaganem, en date du 7 août 1900, en vertu duquel la saisie réelle avait été faite mais par jugement  contradictoire en date du 17 octobre 1900 enregistré et signifié et aujourd'hui définitif, le tribunal a débouté lesdits époux Tuffière de leur opposition.
Mise à prix : 1 000 F.

1902

27 janvier : « Mon télégramme vous  a fait connaître qu'une véritable scène de sauvagerie s'est déroulée aujourd'hui dans notre localité, parmi les indigènes du douar dit Demdem. Voici succinctement les faits ainsi que leurs causes :
I1 y a quelques mois, le nommé Miloud Youssef  « cassait la carte », comme on dit vulgairement, avec sa femme. Celle-ci ne tarda pas se décider à convoler en secondes noces avec un certain Lada ould Bachir. De-là, dépit très accentué du premier mari qui intime à son rival d'avoir à renoncer à cette union.
Grande animosité alors, non seulement entre les deux individus en question, mais encore  entre les membres fort nombreux de leurs familles respectives. La police avait dû intervenir, paraît-il, à diverses reprises, pour calmer l'humeur belliqueuse de nos deux Don Juan.
Tout semblait être tombé dans un calme relatif, lorsque les deux rivaux se sont rencontrés hier, au village, devant la cantine Moderne, où après quelques vives altercations, ils en sont venus aux mains. Inutile de dire que chacun avait ses satellites qui menaient  grand tapage. Tout s'est borné à quelques coups de matraques, la gendarmerie n'ayant pas tardé à disperser les belligérants.
Que s'est-il passé le soir au douar ? Nous l'ignorons ;  mais aujourd'hui, deux vrais camps étaient formés, se portant vers notre centre ; les partisans de Miloud se sont blottis dans un ravin de la Chegga, à proximité de la route, et, dès que les autres sont arrivés, les premiers les ont assaillis. Une mêlée générale, où force coups de matraques ont été distribués, a eu d'abord lieu. Aux gourdins ont succédé ensuite les couteaux, les poignards, les sabres et les armes à feu, de sorte qu'une véritable bataille a commencé.
Quelques colons, occupés aux travaux agricoles, témoins de cette scène, se sont empressés de prévenir la gendarmerie, qui s'est rendue immédiatement sur les lieux.
A ce moment les indigènes, suivant leur noble habitude, ont fait disparaître la plupart de leurs armes.
Une grande partie de la population de Noisy, ayant suivi les gendarmes, a pu constater les blessures des indigènes victimes de cette bagarre : un a une balle dans le front ;  un second, une balle dans le ventre ; un troisième est lardé de coups de poignards. Les blessures de ces trois victimes mettent leurs jours en danger. Un quatrième a quatre doigts de la main droite coupés par un instrument tranchant ;  un cinquième qui, essayant de parer un coup de sabre au moyen de sa matraque, a vu celle-ci tranchée en deux, et larme lui a fait une sérieuse entaille dans le jarret. Enfin,  treize autres sont blessés plus ou moins grièvement.
Ce soir, entre 3 et 5 heures, nous avons vu arriver successivement dans notre centre, MM. l'administrateur de Mostaganem,  le maréchal-des-logis-chef et un gendarme de Mostaganem,  le Parquet, M. le docteur Capuron, qui se sont rendus au Demdem  pour procéder à une enquête sommaire, à la suite de laquelle les plus proches parents du susdit Miloud ont été enfermés à la prison de la gendarmerie, tandis que ceux de Lada ould Bachir ont été à la geôle municipale.
Nous ne saurions trop rendre hommage à  la vigilance et au tact de notre maréchal-des-logis et de ses gendarmes ; en cette circonstance difficile, leur ferme attitude a produit une impression salutaire sur ces deux bandes de forcenés.
Notons, aussi, la conduite de notre caïd, Mokhfi L'Habib, qui n'a cessé, pendant toute la journée, de donner les meilleurs conseils à ses coreligionnaires ; son intervention a  contribué, pour une grande part, au rétablissement du calme et de l'ordre.
Nous remercions également les deux gardes, Hernandez et Kada, qui ont su faire aussi leur devoir.
En finissant, nous nous permettrons d'émettre quelques réflexions qui nous sont suggérées par les événements d'aujourd'hui. Les indigènes ont une certaine quantité d'armes provenant, en grande partie, des vols, tels que ceux qui ont eu lieu cette année, ici et dans les environs. Ne pourrait-on pas profiter, lorsque l'occasion se présente, des animosités qui peuvent parfois les diviser, pour découvrir les réduits où ils les cachent ?
Il nous semble que c'est là une observation qui a sa portée et à laquelle on devrait donner une sanction.
»

7 mars : « Aujourd’hui était de passage dans notre centre, M. le commandant de gendarmerie. Après avoir procédé à la revue de notre excellente brigade, il est parti pour Mostaganem.

Nous apprenons que M. Boiteux, gendarme à Noisy-les-Bains, vient d'obtenir, après dix-huit ans de bons et loyaux services, sa retraite proportionnelle qu'il sollicitait depuis quelque temps. I1 nous quittera incessamment pour aller remplir, paraît-il, les fonctions de garde phylloxérique, en résidence à La Macta.
Nous ne laisserons pas partir ce brave fonctionnaire sans lui exprimer les regrets que nous cause son départ. Nos meilleurs souhaits de bonheur l 'accompagneront dans son nouveau poste.
»

6 juin : « L'attentat de Noisy - Comme je vous l’ai annoncé ce matin, par télégramme, une tentative d'assassinat suivie de vol, a eu lieu sur notre territoire hier au soir.
M. Clément, adjoint spécial de Fornaka, s'était rendu le matin à Mostaganen, pour vendre son orge. Rentré à  Noisy-les-Bains d'assez bonne heure, il s'arrêta chez M. Jean Ségalas, son parent, où il passa la soirée.
Malgré les instances réitérées de M. Ségalas qui lui faisait remarquer combien il était imprudent de se mettre en marche pendant la nuit, M. Clément partit vers les 10 heures 30 environ. Chemin faisant, il s'aperçut qu'un Arabe le suivait.
Enfin arrivé près de la ferme Berners, au moment où il se retournait pour voir l'allure de l'individu en question, trois autres Arabes, cachés dans la broussaille qui borde la route, se ruèrent sur la victime et lui portèrent deux coups de matraque qui l'atteignirent, l'un à la tête, l'autre au bras.
Etourdi par ces coups, et ayant quand même conscience du danger qu'il courait, M. Clément tomba et dit à ses agresseurs : « Prenez mon argent si vous voulez, mais ne me tuez pas ».
Deux des bandits voulaient s'acharner sur la victime ; un troisième s'y opposa, se contentant de s'emparer de l’argent. Après cette belle équipée, nos malandrins prirent la fuite, pendant que le blessé pouvait enfin rentrer chez lui.
Heureusement le blessé dont les plaies ne sont pas graves, a pu se transporter dans notre centre pour venir faire sa déposition à la gendarmerie. I1 croit connaître quelques-uns de ses agresseurs ; un a été, paraît-il, arrêté.
Nous n'en dirons pas plus long pour aujourd'hui, afin de laisser le champ libre à la justice. Ses recherches aboutiront certainement à l’arrestation des vrais coupables.
»

3 juillet : « M. le Commandant de gendarmerie est passé aujourd'hui  à midi, dans notre centre, se rendant à Mostaganem, d'où il est revenu à 3 heures se dirigeant sur Perrégaux. »

12 juillet : « Hier, M. le juge d'instruction de Mostaganem s'est rendu à Fornaka pour procéder à  une nouvelle confrontation de l'Arabe de Noisy, soupçonné d'avoir pris part à la tentative d'assassinat, dont nous avons déjà parlé dans l'Echo, sur la personne de M. Clément, adjoint spécial.
Au retour, le prisonnier a été frappé  d'une indisposition assez Sérieuse, qui a décidé l'autorité judiciaire à le faire séjourner à la gendarmerie de notre centre. I1 ne sera transféré de nouveau à Mostaganem que demain matin.
»

1903

17 janvier : « Fornaka - H i e r soir, vers 3 heures, M. Lorenzo Antoine, apercevant un troupeau dans sa vigne, voulut saisir quelques bêtes pour les conduire à la fourrière ;  mais il fut assailli par trois indigènes, dont deux armés de matraques et le troisième d'une fourche, et gravement blessé sur diverses parties du corps.
La gendarmerie de Noisy-les-Bains a ouvert une enquête sur les lieux. Ce n'est pas la première fois que les colons de Fornaka ont à se plaindre des indigènes de cette tribu qui ne se gênent pas pour faire pacager tous les ans leurs bêtes dans nos récoltes.
»

27 février : « Aboukir - Azziz Bouchama Charef ould Hamen, le meurtrier du fils Ley, ramené hier par la justice sur le lieu du crime pour une nouvelle information, avait réussi à s'évader des mains des gendarmes, au moment où il entrait dans la gendarmerie de Noisy-les-Bains. Quatre gendarmes d’Aboukir avisés d'avoir à se rendre immédiatement au domicile des parents de l'inculpé, où ils arrivèrent à minuit, eurent la bonne fortune de mettre la main sur le protégé des Jurés de Montpellier, qui avait déjà été dégagé de la chaîne qui l’accompagnait dans son évasion. I1 est actuellement ligoté solidement à la gendarmerie d'Aboukir où il peut méditer à son aise sur ses exploits.
Nous ne pouvons que féliciter d'une façon sincère les quatre braves gendarmes d’Aboukir qui ont fait preuve en la circonstance de beaucoup d'énergie et de dévouement. Une bonne note aussi au garde champêtre Micaelli qui est allé à minuit prévenir le maire d'Aïn-Sidi-Chérif.
»

3 juillet : « Hier, entre indigènes, au douar El Haciane, a éclaté une rixe dont on ignore le motif, futile probablement. Plainte a  été portée à la gendarmerie de Noisy par un Arabe, fortement blessé  à la tête d'un coup de matraque. »

7 juillet : « Notre dévoué gendarme,  M. Broussy, nommé avec avancement à Saint-Cloud, vient de quitter notre centre où il ne comptait que des amis. Son successeur M. Suzaret, du départenent de Constantine, est arrivé hier soir. Nous lui souhaitons  la bienvenue.

- M. Flavignard, gendarme de notre brigade, est parti pour France où il va se marier. Nous lui présentons, ainsi qu'à sa future femme nos meilleurs vœux de bonheur.»

1904

6 juillet : « M. Reyt Philippe, nouveau gendarme de notre brigade, est parmi nous depuis deux jours nous lui présentons nos souhaits de bienvenue. »

6 septembre : « Hier, deux 1égionnaires en absence illégale ont été arrêtés sur la place par notre gendarmerie. Epris de liberté, ils avaient quitté leur corps et accompli pédestrement une jolie distance de Bel-Abbès à notre centre, Ils ont été reconduits sous escorte dans cette dernière ville où ils sont en garnison. »

1905

5 mars : « M. Flavignard, gendarme de notre brigade depuis près de trois ans, vient de nous quitter pour aller rejoindre son nouveau poste, El-Ançor. Nous ne saurions laisser partir cet excellent fonctionnaire, qui ne comptait ici que des amis, sans lui adresser, ainsi qu’à sa dame, nos sincères regrets de le voir partir. Nos meilleurs vœux  l'accompagnent dans sa nouvelle résidence. »

10 avril : « M. le sous-préfet de Mostaganem est venu hier soir dans notre village. Après s'être enquis des besoins de notre centre, il a visité les écoles et la gendarmerie, accompagné du conseil municipal au complet. »

14 juillet : « La fête nationale a commencé hier, par une retraite aux flambeaux qui a distrait les habitants par son originalité et par sa nouveauté. Elle s'est continuée aujourd'hui par un bal d'enfants qui a eu lieu à 4 heures et par un bal champêtre qui s'est prolongé jusqu'à une heure très avancé de la nuit. L'orchestre, formé de jeunes gens de notre centre, mérite nos félicitations, par son désir, dont il a donné une nouvelle preuve, de vouloir arriver à la perfection.
L'illumination du jardin public et celle de la mairie étaient réussies. A noter également celle de la gendarmerie et de la poste.
»

9 août : « Un vol audacieux  a eu lieu dans la journée d’hier, entre 11 heures et midi sur la route de Perrégaux, au ponceau situé entre la maison cantonnière et les premières buttes.
M. Donmarco, ferblantier à Mascara, revenait de Mostaganem en voiture, accompagné de sa femme et de sa belle-mère, lorsque arrivé à l'endroit indiqué, une roue se grippe et il fut obligé de venir au village chercher un ouvrier forgeron pour essayer de la réparer. La roue fut enlevée et l'ouvrier étant reparti pour effectuer le travail chez lui, M. Donmarco descendit deux malles du véhicule et les plaça à l'ombre sous la voiture, puis nos trois voyageurs s'installèrent sous le ponceau pour s'y reposer et s'y restaurer.
Quel ne fut pas leur étonnement  quand, au bout de quelques instants, ils entendirent tout près d'eux un bruit de marteau et une causerie à haute voix. Vite, ils sortirent de leur abri et aperçurent un Arabe emportant une des deux malles, et un autre occupé à défoncer la seconde. Aux cris poussés par M. Donmarco les deux malandrins s'esquivèrent en emportant la première malle, qui contenait des objets de valeur.
Les premières recherches immédiates, faites par les soins du caïd Mokhfi, sont restées sans résultat. La gendarmerie a ouvert une enquête.
»

23 août : « Fornaka - Dans la nuit de dimanche à lundi, vers une heure du matin, pendant que la fête battait son plein, un incendie a éclaté dans une meule de paille appartenant à M. Régy Auguste. MM. Rey et Seuzaret, gendarmes de Noisy-les-Bains, de service au village, étaient accourus les premiers sur les lieux du sinistre. Une foule de deux cents personnes environ, accourue à la vue des flammes, n'a pu empêcher la meule d'être complètement consumée. On attribue ce sinistre à la malveillance. »

18 novembre : « Mercredi dernier, nos dévoués gendarmes Reyt et Jarrige rentraient au village avec deux fusils confisqués chez un indigène, dans un douar de Fornaka. Nos félicitations.
Les malandrins ne sont pas des plus rassurés dans notre centre. En effet, le cheval volé ces jours derniers chez M. Thurin, forgeron, a été retrouvé et ramené au village par un indigène de Bordjia, grâce à l'activité des recherches de la gendarmerie, du garde indigène et de la victime du vol.
En outre, on a trouvé le cadavre du mulet volé, chez M. Buisson, que nous avons signalé, dans un ravin du même douar.
»

1906

28 mars : « Fornaka – La nuit dernière, vers 1 heure du matin, le nommé Gahlaza Miloud ould Kaddour, s'étant aperçu qu'on lui avait dérobé trois bœufs, se  mit à la recherche des voleurs. Il les rejoignit à environ 500  mètres du douar Ayacha. A son approche, ils tirèrent sur lui deux coups de feu, le blessant grièvement à la cuisse. Il déclare avoir reconnu ses agresseurs.
La gendarmerie de Noisy-les-Bains est venue ce matin faire une enquête.
»

1908

8 janvier : « Fornaka - Au cours de perquisitions se rapportant aux vols dont M. Macip Mariano a été victime, la gendarmerie de Noisy-les-Bains a saisi au douar Kedadra dans divers gourbis 5 fusils, 2 sabres, 1 pistolet et des munitions diverses. »

23 octobre : « Hier, vers 10 heures du matin, profitant d'une courte absence de Mme A. partie au marché pour faire quelques provisions, un malfaiteur s'est introduit dans son domicile et a soustrait un fusil de chasse, une montre en or et 205 francs. La rapidité avec laquelle s'est effectué le vol semble indiquer que son auteur n'ignorait pas les dispositions du logement de la famille A... Une enquête est ouverte par la gendarmerie.

- Avant-hier et hier ont été célébrés les mariages de deux de nos charmantes concitoyennes, Melles Ségalas Fernande et Otilde avec M. Morin Eugène et Galy Jean, le premier propriétaire, le second gendarme dans notre localité. Aux nouveaux époux, tous nos vœux de bonheur. »

1909

25 janvier : « M. le lieutenant Gay, de Mostaganem, a visité cet après-midi, inopinément, notre brigade de gendarmerie. »

5 octobre : « Mme A. Paralieu a été assassinée ce matin, vers 8 heures, dans sa cour au moment où elle soignait ses porcs. Elle a eu la carotide coupée. La mort a été instantanée. La gendarmerie, le maire, le médecin de colonisation procèdent  aux premières constatations. »

6 octobre : « Horrible assassina d’une femme à Noisy-les-Bains - Je vous ai annoncé hier par une dépêche l'horrible crime qui a jeté la consternation dans notre population : Mme Alphonse Paralieu, née Puyfourcat, donnait la ration habituelle à ses porcs, dans la cour de sa maison d'habitation, lorsqu'elle a été frappée par des assassins qui lui ont tranché la gorge de trois coups de couteau. Les carotides sont coupées ainsi que la trachée artère et les blessures laissent à nu la colonne vertébrale.
I1était 8 heures du matin environ. La malheureuse venait de « casser la croute » avec son mari qui l'avait quittée pour se rendre à son jardin, tout proche du village. Elle devait l'y rejoindre, pour participer aux menus travaux horticoles.
On juge du désespoir de M. Paralieu lorsque, étonné de ne pas voir venir son épouse, il retourna chez lui. I1 trouva, en entrant, la première pièce de son logement ouverte, des papiers, du linge épars sur la table. Surpris de ce désordre, il appela : « Marie, Marie ! » Mais ses appels restèrent sans réponse ;  anxieux, il se dirigea vers la cour, et trouva sa compagne ensanglantée, la gorge ouverte, gisant  près d'un tas de fumier, à quelques pas de la porte du réduit où se trouvaient les porcs. Affolé, M. Paralieu s'élança dans la rue, se rendit chez ses proches, balbutiant un récit qu'il n'arrivait pas à articuler. Mais bientôt la rumeur se répandit : « On vient d'assassiner Mme Paralieu », et tout de suite, la gendarmerie, le personnel municipal, la population accouraient et constataient le triste drame. Le docteur Capuron, mandé en toute hâte, ne tardait pas à venir.
Pendant que les autorités procédaient aux premières constatations et aux investigations d'usage, quelques citoyens partaient dans des directions diverses, fouillant les vignes et les jardins voisins, espérant découvrir les meurtriers.
En même temps, tous les indigènes présents au village étaient invité à se tenir, dans la cour de la mairie, à la disposition de qui de droit. Pendant ce temps, la gendarmerie et les agents auxiliaires allaient quérir quelques indigènes qui étaient partis du village quelques instants avant la nouvelle du crime.
Toute la journée se sont poursuivis les investigations les plus minutieuses, les interrogatoires les plus méticuleux dans l'espoir de découvrir la trace du ou des assassins. Chose extraordinaire, Mme Paralieu a pu être tuée en plein jour, presqu'au centre de la localité, sans que le moindre indice ait encore pu être relevé. Et cependant, si les colons étaient à leurs travaux, si les ménagères   vaquaient à leurs occupations habituelles, il y avait, comme tous les jours en cette période de « ramadan » une soixantaine d'indigènes au moins dans les rues. Mais que faire contre cette « conspiration du silence ? » Personne n'a rien vu, personne ne sait rien. Mais tous conviennent parfaitement qu'il n'est venu aucun étranger.
Vers 5 heures est arrivé le Parquet. Après les constatations légales, il a procédé à un commencement d’enquête, à l'aide des éléments recueillis dans la journée. En même temps,  les vêtements des indigènes retenus ont été minutieusement visités. On se perd en conjectures sur le mobile du crime. La victime jouissait de l'estime et de la sympathie de tous. Bonne ménagère, femme affable et dévouée, elle était aimée de toute la population.
Le vol paraît être le mobile du crime. Les époux  Paralieu n'avaient chez eux qu'une faible somme d'argent, une trentaine de francs, mais M. Paralieu était allé la veille à Mostaganem et les malfaiteurs pouvaient supposer qu'il y avait touché le montant de la vente de ses vendanges.
L'inhumation de la victime aura lieu ce soir.
»

1912

Quelques années plus tard, Noisy-les-Bains s'est agrandi,
une cave a été construite après la gendarmerie.

21 mars : « Fornaka - La nuit dernière, des malfaiteurs ont dévalisé l'épicerie de M. Samuel Benaïm. Avant d'y pénétrer, ils avaient d'abord empoisonné une chienne de garde qui a été trouvée raide ce matin, près du comptoir. Des appâts semblables à ceux qui ont dû servir à l'empoisonner, contenant une matière blanchâtre, ont été retrouvés ce matin par la gendarmerie de Noisy-les-Bains, venue aussitôt faire une enquête. Les malandrins ont ensuite creusé dans le mur, à gauche de la porte d'entrée de l'épicerie, un trou de 0,60 m de diamètre, à environ 1,30 m du niveau du sol. Ils se sont emparés de six coupons d'étoffe de différentes couleurs,  d'une valeur approximative de 450 francs. Ils ont ensuite soustrait 25 francs de monnaie de billon qui se trouvait dans un tiroir du comptoir. Un paquet de papier contenant 30 francs de menue monnaie, ainsi qu'une boîte de bijoux de valeur qui se trouvaient dans le même tiroir, ont échappé à leurs investigations. Ils ont également enlevé deux bocaux de variantes et en ont abandonné un sous un arbre, devant la porte.
Pendant qu'ils opéraient, 1'épicier et sa femme étaient couchés dans une chambre contiguë à 1'épicerie ; ces deux appartements ne sont même pas séparés par une porte, et ils ont délaré ne rien avoir entendu !
»

1913

27 février : « Nous apprenons le prochain mariage de M. Aubaric, gendarme à cheval à Noisy-les-Bains, avec Melle Murcia Eléonore, d'Aïn-Témouchent. Nos meilleurs vœux. »

11 juin : « Un accident d'automobile s'est produit hier soir, à 8 heures 30, entre Noisy-les-Bains et Rivoli, au kilomètre 10, 900.
Une automobile pilotée par M. B... M., propriétaire, demeurant à Mostaganem, marchant à vive allure, a heurté le cheval du gendarme Aubaric, de la brigade de Noisy-les-Bains, en tournée de service, accompagné du gendarme Farré.

Le cheval a été renversé et le cavalier projeté à une certaine distance sur la route. M. Aubaric a reçu quelques contusions heureusement peu graves ; quant au cheval, il est sérieusement blessé.
Au moment où l'accident s'est produit, les gendarmes marchaient à droite et à gauche de la route, sur les accotements ; le milieu de la chaussée était libre. Procès-verbal a été dressé.

A ce sujet, qu'il nous soit permis de protester contre certains automobilistes qui traversent notre village à une allure exagérée, risquant de provoquer de graves accidents. Nous demandons à notre dévoué maire de faire observer scrupuleusement l'arrêté fixant à 10 kilomètres à l'heure la vitesse de tous véhicules dans la traversée de notre centre. »

11 octobre : « Dans la matinée, le dénommé  Derbou Mohammed revenait du marché de Mostaganem, lorsqu'il a été lâchement assailli par le nommé Bassa Charef, qui lui a donné un violent coup de matraque sur la tête.
Une information a été immédiatement ouverte par le service de la gendarmerie.
»

1914

6 février : « Un infanticide - La nommée Djeladjel Fatma bent Mohamned, âgée de 18 ans, habitant au douar Ouled-Tayer, s'est débarrassée d'un enfant du sexe féminin dont elle était accouchée  dans la journée du 28 janvier, en le précipitant dans un puits abandonné situé non loin du douar. Cette mère dénaturée a été arrêtée par la gendarmerie. »

10 février : « Comme suite à ma communication du 5 courant, au sujet de l'infanticide commis par Djeladjel Zohra, du douar de Ouled-Tayer, MM. le juge d'instruction, le greffier du Parquet, l'interprète judiciaire et M. le doc t e u r Mohrard se sont transportés sur les lieux, le 7 courant dans la matinée et, après une enquête approfondie, ces messieurs ont conclu à l'irresponsabilité de l'inculpée, qui a été laissée en liberté. En effet, zohra est atteinte d'aliénation mentale et elle avait, sans doute, été violée par quelque mauvais sujet du douar. »

11 février : « Notre brigade de gendarmerie exécutera un tir à la cible, au stand à 15 heures. Les abords du champ de tir sont interdits pendant la durée de ces exercices. »

10 avril : « Fornaka - Les agents de la Sûreté générale d'Oran, Vallois et Medjbeur, sont venus faire une enquête au sujet des déprédations commises dans la vigne de M. Lorenzo. D'après les renseignements qu'ils ont pu obtenir, ils ont acquis la certitude que le coupable était un nommé Bel Lebna Ahmed ould Kaddour, du douar Rouahia, commune de Noisy-les-Bains. Ils l'ont fait appeler et, après l'avoir interrogé habilement, il a fait des aveux complets en présence du caïd Bou Assoun et du garde champêtre européen.
Les agents l'ont prié de les accompagner à la gendarmerie de Noisy-les-Bains. Après lui avoir fait renouveler ses aveux, il a été écroué.
M. Labrit, chef de la Sûreté, s'est rendu hier à Noisy pour terminer l'instruction de cette affaire.
»

20 mai : « Fiançailles de M. Pierre Farré, gendarme à cheval de notre brigade, avec Mlle schneider Henriette, de Rivoli. Tous nos vœux. »

1918

5 septembre : « Au champ d'honneur – Citation. Azoulay Lucien, gendarme à la ..  légion, cité à l’ordre de la légion : Le ….., étant en route pour Salonique et le « ........... », sur lequel il se trouvait venant d'être torpillé, s'est fait remarquer par son courage et son sang-froid. A contribué pour une large part au maintien de l'ordre pendant les opérations de sauvetage. N'a quitté le bord qu'avec le dernier canot, au moment où le bateau allait sombrer. »

1919

19 octobre : « Adjudication de terrains communaux. Le public est informé qu'il sera procédé le dimanche 19 octobre à 3 heures de l'après-midi dans la salle de la mairie, à la location par voie d'adjudication des terrains communaux ci-après :
2) Location des anciens jardins de la gendarmerie à partir du 20 courant en cinq lots séparés. Mise prix : 15 F.
Les intéressés peuvent consulter les cahiers des charges au secrétariat de la mairie tous les jours non fériés de 8 à 11 heures du matin et de 1 à 5 heures du soir. Noisy-les-Bains, le 8 octobre 1919. L'Adjoint délégué Henri Langlois.
»

1921

30 janvier : « La gendarmerie a arrêté un indigène nommé Tekouk Hamou, auteur d'un acte de pur vandalisme : il s'était amusé à briser des pieds de vigne. I1 a été écroué à la maison d'arrêt en attendant d'être déféré au tribunal répressif.

-Le nommé Hantoub Mohammed a été appréhendé  par la gendarmerie sous l'inculpation de vol d'armes, munitions et effets au préjudice du caïd Mokhfi de Noisy-les-Bains. »

6 février : « Les coupeurs de routes - Les individus qui ont attaqué l'auto de M. Jullian ainsi que MM Munos et Lopez, sur la route de La Stidia, ont été arrêtés dans la nuit du 3 au 4 courant. Ce sont trois indigènes : les nommés Kouriem Abdallah ould Abdelkader Aroun, 25 ans, du douar Kraïmia, de Noisy-les-Bains ; Kara Abdelkader ould Charef, 35 ans ; Ben Badra Kadour ould Ahmed, 30 ans, tous deux journaliers, de la commune de Rivoli.
C’est sous le commandement de M. Donadieu, lieutenant de la gendarmerie de Mostaganem, avec les gendarmes, deux agents de la sûreté, le caïd de Noisy-les-Bains ainsi que les gardes champêtres que ces trois indigènes ont été arrêtés et formellement reconnus par les agressés. Notons que les bandits étaient armés jusqu’aux dents et masqués.
»

20 février : « Attaques sur la route d'Oran à Mostaganem. Cet après-midi, avant la tombée de la nuit, une bande d'indigènes armés a attaqué des véhicules sur la route d'Oran à Mostaganem, à environ trois kilomètres de La stidia, c'est-à-dire à 1'endroit où d'autres attaques se sont produites récemment.
Après avoir voulu  faire un premier coup de main sur la maisonnette d'un garde-barrière, mais mis en fuite par suite de l'arrêt du train qui arrivait à ce moment-là, les indigènes arrêtaient une automobile particulière dans laquelle se trouvaient deux personnes.
Un peu plus tard, ils arrêtèrent également l'autobus qui effectue le service régulier entre Oran et Mostaganem et, comme ils venaient de le faire pour l'auto particulière, ils dépouillèrent les voyageurs sans, toutefois, croyons-nous, leur causer aucun mal.
Dès que la nouvelle de ces attaques fut portée à la connaissance de l'autorité supérieure, des gendarmes armés quittaient Oran en automobile pour se porter sur les lieux.
De leur côté, le sous-préfet de Mostaganem, l’administrateur de la commune mixte détaché à la sous-préfecture et la brigade de gendarmerie, se rendirent aussitôt sur les lieux des attentats.
Nous souhaitons que les audacieux bandits qui opèrent dans cette région tombent rapidement entre les mains de la justice.
»

23 février : « Les coupeurs de route, l’attaque d’une automobile, détails rétrospectifs.
Nous vous avons relaté lundi dernier qu'un moment avant l'attaque de l'autocar faisant le service Oran-Mostaganem, une automobile transportant des ingénieurs avait été également arrêtée et ceux-ci dépouillés de tout ce qu'ils possédaient. Voici sur cette affaire des détails circonstanciés :
MM Barthélemy, ingénieur à la compagnie électro mécanique de Paris, Chaussard, ingénieur directeur du palais du moteur d’Alger, Michel, directeur de l'agence de la compagnie électromécanique d’Alger, et Méagila, ingénieur chargé de l'étude d'une centrale à Mostaganem, avaient quitté Oran dimanche dernier, à 3 heures de l'après-midi, pour se rendre à Mostaganem. Ils se trouvaient entre La Macta et La Stidia vers 4 heures 30.  A Ce moment, M. Chaussard était au volant, ayant à côté de lui M. Barthélemy. Leurs deux compagnons de route occupaient les places du fond.
L'auto suivait, à quelques centaine de mètres, une voiture attelée d'un cheval et la route paraissait complètement libre, lorsque brusquement surgirent, à vingt mètres en avant, trois indigènes armés de fusils, qui jetèrent des fagots sur la chaussée, puis firent signe aux voyageurs d'arrêter en les mettant en joue.
L'auto stoppa. Les trois bandits, de haute taille, robustes, le teint cuivré, vêtus chacun d'une djellaba à raies noires et jaunes, invitèrent les voyageurs à leur remettre leurs portefeuilles et leurs bijoux. M. Barthélemy voulut protester à deux reprises et chaque fois on lui appuya le canon d'un fusil contre la poitrine.
Les indigènes allaient s'emparer des valises des voyageurs quand on commença à entendre le ronflement du moteur d'un autobus approchant. Ils laissèrent alors là les automobilistes pour se porter vers l'autobus qui apparaissait déjà. Le moteur de l'automobile était resté en marche. M. Chaussard démarra doucement. En même temps, M. Méaglia, qui était armé d’un révolver, après avoir pris l’avis de ses compagnons, déchargeait cinq balles sur les bandits. Mais ceux-ci dont aucun n'avait été touché, se retournèrent et firent feu à quatre reprises sur les automobilistes dont aucun  ne fut heureusement atteint.
A toute allure, l'auto se dirigea alors sur La Stidía, où elle donna l'alarme, et enfin sur Mostaganem où elle arriva vers 5 heures.
Les bandits ont vol& : A M. Barthélemy, un portefeuille contenant divers papiers  et 525 F environ,  une chaîne de montre en acier et doublée ; la montre, en or, est restée dans le gousset, la chaîne seule ayant été violemment arrachée. A M. Méaglia, 500 F environ. A M. Chaussard, 1 800 F, une chaîne et une montre en or. A M. Michel, 1 400 F. L'importance du vol s'élève donc au total à plus de 4 500 F.
Voici, d'autre part, des renseignements Complémentaires que nous recevons de Port-aux-Poules.
Voici quelques détails sur les attaques à main armée qui se sont produites hier, vers 5 heures de l'après-midi, entre la maison forestière et La Stidia :
Un indigène de Por-aux-Poules, Belkacem bou Katem, revenait de Mostaganem sur une carriole attelée d'un cheval, lorsque, arrivé à 2 kilomètres de la maison forestière, et après avoir dépassé de cinq kilomètres La Stidia, il aperçut, se dissimulant derrière des arbres, trois indigènes aux allures suspectes. Belkacem poussa son cheval et passa sans être inquiété. Les bandits espéraient meilleure aubaine.
Effectivement, un quart d'heure après, une auto dans laquelle se trouvaient trois personnes, se rendant à Mostaganem, était arrêtée par les coupeurs de route et les voyageurs dépouillés de tout ce qu'ils possédaient : bijoux et argent. Un de ces messieurs a été soulagé d'un portefeuille contenant trois mille francs. Un autre a dû de conserver sa montre en or qu'à l a presse du bandit à tirer sur la chaîne. Celle-ci, qui était en argent, fut brisée et la montre resta dans le gousset. Les criminels, au nombre de trois, étaient armés et masqués. Autorisés à continuer leur route, les victimes de cet acte de banditisme se sont empressées de se rendre à Mostaganem où elles mirent la gendarmerie au courant de leur aventure.
Le lieutenant Donadieu téléphona à la brigade de gendarmerie de Noisy-les-Bains de se transporter sur les lieux de l'attentat, en battant la montagne, pendant que lui-même, à l a tête de sa brigade et d'un peloton de spahis, se rendait à La Stidia.
Pendant ce temps, la bande des coupeurs de routes, augmentée de 7 unités, plaçait des sarments sur le chemin de grande communication Oran-Alger pour arrêter l'autobus d'Oran à Mostaganem, qui venait de quitter Port-aux-Poules.
Le véhicule, mis dans l'impossibilité de continuer sa route, fut visité par les malfaiteurs qui dépouillèrent les voyageurs du coupé. L'arrivée d'un deuxième  autobus, suivant de près le premier, fit prendre la fuite aux indigènes qui se perdirent dans la forêt.
Le conducteur du second autobus revint sur ses pas et alla à Port-aux-Poules aviser la gendarmerie de ce nouvel attentat.
Notre nouveau maréchal-des-logis, M. Baurreli, réunit aussitôt ses hommes et se dirigea sur  le lieu de l'attaque des voitures automobiles. Sans perdre de temps, les militaires se mirent en chasse et, dans la nuit, ils découvraient près du marabout Sidi-Mansour, un Marocain complètement nu et grièvement blessé. On suppose que ce Marocain a assisté à l'attaque des autobus et que, pour se débarrasser d'un témoin gênant, les bandits lui ont tiré  un Coup de fusil à bout portant.
Croyant leur victime morte, ils l'ont transportée au marabout où ils l'ont abattu après l'avoir dépouillé de ses vêtements, notamment d'une djellaba.
Vers 6 heures du soir, les habitants de La Macta, faisant la police du village, arrêtaient un indigène de 35 ans environ, moustaches coupées à l’américaine, vêtu d'effets militaires recouverts d'une djellaba ensanglantée et porteur d'un sac contenant une couverture algérienne. Interrogé, cet indigène déclara avoir entendu deux coups de feu, mais n'avoir pas vu d'Arabes sur la route. Comme il prétendait que les coups de feu avaient été tirés dans la nuit, alors que l'attaque de l'autobus s'était effectuée en plein jour, on le conduisit à la gendarmerie de Port-aux-Poules.
Ce matin,  cet Arabe, menottes aux mains, fut conduit, par de dévoués citoyens, à La Stidia où il a été tenu à la disposition des autorités judiciaires. De graves présomptions pèsent sur cet indigène.
Ce matin, la brigade de la sûreté générale, sous les ordres de M. Singès, opérait dans les environs de La Stidia. M. le Sous-préfet de Mostaganem, l’administrateur de la sous-préfecture, M. le commandant de l’arrondissement de gendarmerie, M. le lieutenant Donadieu et le commissaire de la sûreté, accompagnés de M. le maire de La Stidia, se sont livrés à des investigations sur  le territoire où les bandits ont établi leur quartier général.
Les gendarmes de Port-aux-Poules, de Noisy-les-Bains et Mostaganem, rivalisant de zèle, ont opéré 12 arrestations.
L'instruction ouverte contre les prisonniers  permet  de croire qu'avant peu la bande qui terrorise notre région ne tardera pas à répondre de ses forfaits.
Nous ne pouvons en dire davantage pour ne pas entraver l'action de la justice.
»

24 février : « Nouvelle attaque d’un autobus entre La Stidia et la Macta par les coupeurs de routes. »

26 février : « Les bandits de La Stidia - Détails sur l'arrestation du poseur de la voie et de son complice.
Les auxiliaires de la justice ont fait hier, une bonne journée. Ils ont contraint un des bandits, arrêtés à propos de l'attaque de l'autobus, à faire des aveux. On peut affirmer que ce n'est pas sans peine qu'ils sont arrivés à ce résultat.
Nous étions convaincus, à la suite de notre enquête, lors de notre séjour à La stidia de la culpabilité d'un des ouvriers indigènes employés comme poseurs aux chemins de fer de l’état. L'attitude embarrassée  de cet homme, ses réponses évasives, avaient produit sur nous une impression fâcheuse que partageaient le maire de la Stidia, son adjoint et les courageux citoyens de ce centre qui, spontanément, s'étaient jetés dans la forêt à la recherche des malandrins. Fort heureusement, l'ouvrier poseur ayant voulu trop prouver son innocence, finit par se couper dans ses déclarations, et on dut le conserver à la disposition des autorités pour déclaration mensongères. Aoued Youb, suspect de zèle envers son chef, le brigadier de la voie Costa, fut d'abord gardé à vue.
Il dut expliquer pourquoi il avait  voulu accompagner celui-ci à l’autobus par lequel devait arriver Mme Costa ;  pourquoi il était revenu presque aussitôt vers la maisonnette qui fut attaquée un moment après, et pourquoi après avoir arrêté le train à l'aide d'une ceinture rouge, il partit avec sa famille pour Mostaganem.
Aoued Youb répondit aisément à toutes ces questions, et ses explications furent confirmées par son compagnon de travail, Zeng-Brahim.
Malgré l'accent de sincérité des deux hommes, les policiers, défiants par nature, conclurent de 1'interrogatoire que les indigènes s'étaient simplement préparés des alibis. Ils les gardèrent donc à leur disposition et, à cette heure, ils ne doivent pas regretter leur décision. Bien que jouissant d'une liberté relative, Aoued et Zerga étaient enfermés le soir à la geôle municipale de la mairie, avec d'autres malandrins.
Pendant ce temps, la femme d'Aoued et sa fillette étaient consignées à la mairie où elles furent traîtée avec aménité par Mme Le Clerc, épouse du secrétaire de la mairie.
Cédant à un sentiment de reconnaissance, ou hantée par le remord, la mauresque confia à sa bienfaitrice que son mari, Aoued, l'avait menacée de lui couper le cou si elle disait un mot de ce qui s'était passé lors de l'attaque de l'autobus et de l'automobile. La fillette, adroitement interrogée, déclara que quelques jours auparavant, son père avait apporté des victuailles à des hommes cachés dans la forêt.
Dans la nuit d'avant-hier, enfin, Aoued crut devoir conseiller à Zerga de garder le mutisme  le plus complet sur le rôle qu’il avait joué lors des deux attentats.
« Quoi qu'il arrive, ajouta-t-il, même si on doit te couper la tête, ne dit Rien ».
La nuit porte conseil et Zerga, qui prétend n'avoir joué dans l’affaire qu'un rôle passif, voulant sauver sa tête, mangea le morceau.
C'est alors que 1'on apprit que 1'attaque de la maisonnette avait été simulée ; que les coups de feu tirés contre cette maisonnette l'avaient été par les amis et complices de représailles contre lui et les siens. Nous ne divulguerons rien des confidences de Costa à la justice ; nous pouvons toutefois dire que, pour assurer la sécurité de ce fonctionnaire, trois familles índigènes, désignées par le caïd, ont planté leurs tentes près de la maisonnette avec mission de défendre Costa et sa famille contre toute attaque des malandrins. Les déclarations de Zerga ont permis de savoir que 1'homme à la cicatrice ainsi que le petit vieux sont des parents de Aoued.
Confondu par Zerga, Aoued est entré dans la voie des aveux. I1 faisait, assure-t-on, partie des hommes masqués qui ont attaqué et blessé M. Jullian. Gendarmes et police de sûreté, qui ont rivalisé de zèle dans la recherche des coupeurs de route, peuvent être fiers du résultat obtenu.
Nos braves agents de la force publique ne s'endorment point sur leurs lauriers ; ils se sont mis à la recherche des complices de Aoued et Zerga qui ne tardèrent pas à aller rejoindre sous les verrous les deux poseurs de la voie qui estimaient plus lucratif le métier de bandit de grand chemin.
»

4 mars : « Au lendemain de l'attaque de l'autobus de La Stidia, le 20 février dernier, M. Labrit, chef de la sûreté générale d’Oran, dépêchait sur les lieux l'inspecteur Niessen et l'agent Dani, qui, en collaboration avec la gendarmerie de Noisy-les-Bains et de Port-aux-Poules, se mettaient aussitôt en campagne, à l'effet d'arrêter les auteurs de cette agression.

Cette collaboration eut, pour résultat, l'arrestation de plusieurs indigènes de la région.

Comme on savait que le principal coupable avait une cicatrice au-dessous de l'œil gauche, et qu'il se trouvait dans les parages de Perrégaux et de Saint-Denis-du-Sig, les agents de la sûreté et les gendarmes s'y rendirent lundi matin. Après d'actives recherches, ils réussirent à mettre la main sur trois des auteurs des attaques de La Stidia. Ils les conduisirent sous bonne escorte à Mostaganem. Là, confrontés aussitôt avec plusieurs de leurs victimes, les trois bandits furent formellement reconnus. Ce sont les dénommés : Nekrouk Djelloul ben Djelloul, 44 ans dit « Benchir », demeurant à Mocta-Douz, qui porte une cicatrice au-dessous de l'œil gauche ; Hazouz Lakdar ould Ameur, 45 ans, demeurant au douar Ali-el-Aïd (Saint-Lucien mixte) et Hazouz Mehenni ould Mohamed, 55 ans, demeurant à saint-Denis-du-Sig, celui-ci reconnu pour être le petit vieux à la barbe grisonnante. Ce sont eux qui ont également participé à l'attaque de l'auto de M. Jullian.

Après un interrogatoire serré, les trois bandits ont été placés sous mandat de dépôt par le juge d'instance de Mostaganem.

Nous apprenons qu'à cette occasion,  M. le préfet d'Oran a fait parvenir ses félicitations à M. Leblanc, sous-préfet de Mostaganem, et à M. Tressac, administrateur détaché à la sous-préfecture ; à M. Donadieu, lieutenant de gendarmerie, aux gendarmes et au service de la sûreté. »

14 avril : « Opération de gendarmerie, vol d'une vache - Dans la nuit, le nommé Sahada Abdelkader, propriétaire à Noisy-les-Bains, fut victime d'un vol d'une superbe vache. Après recherches, les auteurs de ce vol viennent d'être arrêtés. Ce sont Abett Tayeb et Harchmi saddock, tous deux sans profession. »

1924

31 janvier : « Hier était commis un viol par un jeune indigène sur une fillette de 10 ans. La gendarmerie de Noisy-les-Bains informe. »

1931

20 juillet : « Guettarni  Abdelkader, propriétaire au Demdem, se rendant aux bains de mer en voiture hippomobile, avait attaché un de ses mulets à l'arrière de son véhicule. A 1'approche d'un camion automobile appartenant à M. Saës, entrepreneur de travaux publics à Mostaganem, le mulet en question, effrayé par le vrombissement du moteur, brisa la longe d'attache et alla se jeter devant le lourd véhicule au moment où celui-ci s'engageait pour  dépasser le convoi. L’animal fut tué sur le coup. Le gendarme Campos, de notre brigade, a procédé à une enquête pour établir les responsabilités. »

22 juillet : « Naissance d’Emilienne, fille de Mme et M. Torrès, le sympathique gendarme de notre brigade. »

1932

Vers le sud en direction de Perrégaux.
Les arbres que l'on aperçoit au fond de part et d'autre de la rue
sont ceux de la place de la république à gauche et de la mairie à droite.

 

5 février : « On se demande si la ferme de M. Savournin et ses environs immédiats, comme le Mingoub, servent de repaire aux chacals, car des ravages espacés causés par ces bêtes sauvages étaient encore constatés dans les bergeries. Aussi, dimanche dernier 31 janvier, une deuxième battu en règle fut organisée, toujours Sous la direction de notre dévoué adjoint M. Lucien Savournin, auquel s'étaient joints une quarantaine de bons amis chasseurs. Citons entre autres, MM. Tessier, Chef de la brigade de gendarmerie, Campos, Georges Langlois, Pierre Bonnel, Noël Moullin, Ernest Morin. »

10 mars : « Voleur pincé. M. Morin Henri, dit Maurice, propriétaire, trouva le 4 mars dernier, 80 mètres de brise-vent de seigle coupés dans sa vigne, près de sa ferme. I1 releva les traces d'un soulier arabe et d'un pied d'âne qu’il suivit jusqu'au douar voisin. Sur le parcours, des tiges de seigle étaient tombées par mégarde.
M. Morin avisa aussitôt la gendarmerie ; il mérite tous nos compliments pour sa diligence.
Nos dévoués gendarmes MM Campos et Foulonneau se mirent immédiatement en campagne et réussirent à retrouver le seigle volé, ainsi que le délinquant, un nommé Guenoun Abdelkader, âgé de 35 ans, qui, habilement cuisiné, ne tarda pas à avouer et puis menottes aux mains fut conduit en lieu sûr.
Pour compléter notre compte rendu, nous adressons toutes nos vives félicitations à MM Campos et Foulonneau qui ont opéré avec un zèle et un tact professionnels dignes d'éloges.
»

14 avril : « Aujourd'hui, jour de marché, en plein jour un Arabe d'un certain âge profitant de l'affluence de clients, a volé un foulard et un rouleau d’étoffe dans le magasin de Mme et M. Félix Dubuche. Il s'en allait à travers les rues, lorsque M. Dubuche, s'apercevant du larcin, se mit à sa poursuite et réussit à appréhender le voleur qui laissa tomber les deux foulards sur son passage.
Nos gendarmes : M. Tessier, chef de brigade et M. Torrès, gendarme, arrivèrent et passèrent les menottes aux mains de ce malandrin pris en flagrant délit et l’emmenèrent en lieu sûr.
Nos vives félicitations à M. Félix Dubuche pour sa prompte et courageuse décision et à MM Tessier et Torrès pour leur dévouement.
»

12 juin : « Vols – Après une accalmie dans la série de vols de poules, voilà que les  malandrins recommencent à visiter nos poulaillers.
Les volailles disparues ces jours derniers, se répartissent ainsi : 2 dindons et 1 poule appartenant à M. Aldeguer Jean ; 6 belles poules à M. E. Morin ; 1 coq et 1 poule à M. Casella.

-Accidents – Le zèle et le dévouement ne sont pas toujours récompensés.
C'est ainsi que notre brave et sympathique gendarme M. B. Campos, voulant intervenir dans une altercation entre mauresques et Arabes, l'autre soir, est tombé dans un trou profond à proximité de la cave de M. Savournin. Il a reçu ainsi de fortes et douloureuses contusions au côté et à la jambe qui nécessitent du repos.
M. Campos l'a échappé belle, car il aurait pu être tué sur le cou. Nous lui souhaitons un prompt et complet rétablissement.
»

16 juin : « A 17 heures et demie, sur la route n° 4, à la borne kilométrique n° 439, à mi-chemin entre Assi-Ben-Okba et St-Cloud, une automobile venant de cette dernière localité, en remorquait une deuxième, au moyen d'un long câble d'une douzaine de mètres. Ce convoi marchait à une vive allure et la voiture remorquée zigzaguait d'une manière inquiétante.
Voyant le danger qui le menaçait, le conducteur d'une auto, occupée par MM. Amédée Lamoise, Albertelli, Campos, de Noisy-les-Bains, venant d'Oran et en sens inverse, mit prudemment sa voiture à cheval sur la crête du fossé de son côté droit.
Malgré ces précautions, l'automobile remorquée, conduite par M. Navarro Louis Michel, d'Oran, vint happer, au côté gauche, la voiture ainsi garée. D'où choc violent, bris, dégâts matériels importants.
M. Albertelli, maçon, père de famille de quatre enfants, et M. Campos, gendarme, père de famille de trois enfants, de Noisy-les-Bains, ont reçu de ce f a i t , de douloureuses contusions à la tête et aux jambes, sans gravite.
M. Navarro, d’Oran, ne possède pas la carte grise. La gendarmerie enquête.
Les responsabilités seront établies pour que des sanctions sévères soient appliquées envers ceux qui attentent inconsciemment à la vie de tranquilles et prudents citoyens.
»

29 juin : « Un berger indigène d'une quinzaine d'années a trouvé la mort aux Borgias, au lieu-dit Beni-Yahi.
Après avoir grimpé sur un pylône en ciment armé, il a touché les fils électriques. La forte commotion ressentie et la frayeur l'ont jeté à terre où les Arabes voisins n'ont trouvé qu'un cadavre.
La gendarmerie de Noisy-les-Bains a procédé aux formalités d'usage.
»

10 juillet : « Nous apprenons le départ de notre sympathique et dévoué gendarme, M. Paul Foulonneau, qui se trouvait parmi nous depuis 5 ans. M. Foulonneau nous quitte pour aller à Mondovi, dans le département de Constantine, comme chef de brigade. Nous le félicitons bien sincèrement pour son avancement mérité. »

1933

10 mars : « Aviation - Notre camp d'aviation prend de l'importance. N'avons-nous pas passé une belle et agréable journée, dimanche dernier, à voir voler une quarantaine d'avions, la moitié militaires, et la moitié  civils. Les différents exercices, exécutés impeccablement, ont ravi tous les yeux. Une foule qu'on pouvait évaluer à plus de deux mille personnes, amenée par cinq cents autos, s'était donné rendez-vous à l'aérodrome.
Aucun accident n'est à signaler et le service d'ordre a été assuré parfaitement par les braves gendarmes de Noisy-les-Bains, que nous complimentons vivement.
»

12 mai : « Banquet - Quelle bonne idée ont eu les organisateurs du banquet offert à M. Pujol, notre chef de gare, à l'occasion de sa mise à la retraite. Une cinquantaine de convives répondirent à leur appel et se réunirent lundi dernier à la plage de Georges-Clémenceau (Stidia) où un succulent méchoui les attendait. Notons la présence de M. le Maire, de M. le chef de gendarmerie et quelques gendarmes, de fonctionnaires qui, en cette qualité, toujours vécu en bons termes avec le chef de gare. Deux gerbes de fleurs sont offertes à M. Pujol qui, ému, remercia ses amis.
M. Pastor, photographe à Mostaganem, prit différents groupes qui perpétueront le souvenir de cette agréable journée passée à la mer. Les chansonnettes, les toasts, les vins généreux, le champagne mirent la gaieté dans tous les cœurs.
Nous ne manquerons pas de féliciter vivement ceux qui ont contribué au succès de cette fête, sans oublier M. Saëz, notre sympathique cafetier, pour son exquise cuisine.
»

18 novembre : « Incendie - Dimanche soir, vers 16 heures, un incendie s'est déclaré dans la cour de M. Alfred Virion, notre sympathique et dévoué facteur des postes et propriétaire du centre. Mme Virion faisait chauffer de l'eau pour les besoins du ménage, une étincelle jaillit communiquant lentement le feu à un gros tas de bois.
M. Virion donna aussitôt l'alarme et la population accourut pour combattre ce commencement d'incendie. L'auto et les bidons d'essence furent les premiers retirés. Les secours promptement organisés arrêtèrent le fléau destructeur malgré  les rafales de vent.
A noter la présence sur les lieux de M. Tessier, chef de gendarmerie, Lerust, gendarme, Bonne, garde champêtre, qui firent preuve d'un dévouement admirable. Tous les sauveteurs méritent des éloges, mais une mention spéciale est due à M. Léon Caralp pour son entrain exemplaire.
Les pertes seraient couvertes par une assurance. Les dégâts matériels sont insignifiants grâce au Concours de la population.
»

8 décembre : « L'enterrement de Mme Tessier, la digne femme de M. Léon Tessier, notre dévoué et estimé chef de brigade de gendarmerie, a eu lieu à mascara, samedi dernier. La population civile, beaucoup d'officiers et de sous-officiers, venus de Noisy en auto et en avion, y assistaient. »

1934

29 janvier : « Surpris, un cambrioleur blesse mortellement sa victime. Il est arrêté par la  gendarmerie.
Hammou Abdallah ould daho, repris de justice, pénétra au cours de la nuit dans l'habitation de Rouahi Miloud, du douar Beni-Yahi. Dans l'intention de voler. Saisí au collet par le propriétaire, il donna à ce dernier deux coups de couteau mortels à la tête et au bras gauche, pendant que son complice encore inconnu, tirait du dehors un coup de fusil à gros plombs qui éraflait Rouahi Miloud à l'épaule.
Le voleur meurtrier put ainsi se dégager et se sauver, mais il avait été reconnu par la victime et après enquête, il a été arrêté et mis sous les Verrous.
En outre, Hammou Maleck ould Daho, receleur d'objets volés récemment à M. Sportès, de notre centre, lui tient compagnie.
Nous félicitons nos dévoués gendarmes, MM Demange, Lerust, et le capitaine de gendarmerie de Mostaganem venu sur les lieux pour procéder lui-même à cette double arrestation.
»

25 avril : « Médaille militaire - M. Tessier, maréchal des logis-chef de gendarmerie, et M. Torrès, gendarme, sont inscrits au tableau de Concours de l’année 1934, pour l'obtention de la médaille militaire. C'est la récompense méritée de leurs bons services et de leur dévouement à la cause publique et nous les en félicitons chaleureusement. »

6 juin : « Dans la nuit, Mme et M. Klein, notre dévoué  chef de gare, ont été victimes du vol d'une dinde et d'un coq. Les malfaiteurs voulaient sans doute profiter de l'impuissance de M. Klein, à défendre son poulailler, car il vient  d'avoir le poignet gauche fracturé. Mais ils firent la rencontre des gendarmes sur la route, arrêtés et mis à l'ombre.
Toutes nos vives félicitations à nos braves gendarmes.
»

30 septembre : « M. Campos Siméon quitte la gendarmerie après 16 ans de service et après s'être attiré l'estime et la sympathie de la population. Il remplace, en qualité de secrétaire de mairie, M. Record, qui prend sa retraite après de longues années de bons services.
Nous souhaitons bonne chance à ces nouveaux retraités et nous félicitons chaleureusement M. Campos de sa nouvelle nomination.
»

1935

8 janvier : « Un cas de rage - Un chien ayant été reconnu atteint de la rage, M. le Maire a pris un arrêté incitant les propriétaires à tenir leurs chiens attachés en laisse ou muselés. Des procès-verbaux seront dressés par les gendarmes et les gardes champêtres contre les délinquants. »

6 décembre : « Un grave accident d'automobile près de Noisy-les-Bains. M. Aubertin, conseiller général d'El-Biar, commandeur de la Légion d'honneur y trouve une mort horrible.
Hier soir, un terrible accident d'automobile s'est produit, près de Noisy-les-Bains, sur la route qui relie ce village à Georges-Clémenceau.
La voiture accidentée était conduite par M. Jules Aubertin, grand mutilé de guerre, amputé d'un bras et d'une jambe, commandeur de la Légion d'Honneur, vice-président de l'U.N.C., administrateur pour 1'Afrique du Nord de la C.A.M.I.A., conseiller général d'EL-Biar.
Venant d'Inkermann, il se dirigeait vers Oran. Dans la voiture avait pris place l'agent de M. Aubertin pour le département d'Oran, M. Zaoui Henri, qui eut la chance de se tirer sans mal de l'accident.
Il était environ 19 heures 30. Les voyageurs se trouvaient à kilomètres de Noisy-les-Bains. M. Zaoui, installé dans l'arrière de la voiture, s'était assoupi. Soudain, pour une raison que l'on n'a pu déterminer, l'auto heurta un eucalyptus, sur le bord de la route. L'auto prit feu. M. Zaoui, réveillé en sursaut, put se dégager rapidement de la voiture et se disposa aussitôt à porter secours à M. Aubertin. A ce moment, une explosion se produisit.
Lorsque, avec l'aide de MM. Sirot et Buisson, M. Zaoui put réussir à retirer M. Aubertin de la voiture, celui-ci avait cessé de vivre.
Les restes du conseiller général d'El-Biar reposent à l a mairie de Noisy où ils ont été transportés. En attendant son transport à Alger, des anciens combattants de la ville se relaient pour la veillée funèbre.
L'autopsie a été pratiquée par le Dr Vidal, de Rivoli.
A la veuve de M. Aubertin, à ses trois enfants et à toutes les familles cruellement atteintes par ce terrible accident, nous présentons nos très vives et très sincères condoléances.
»

1936

5 mai : « Fiançailles - Mlle Morin Louisette avec M. Teissier Léon, maréchal des logis-chef de gendarmerie. Félicitations et meilleurs vœux. »

16 juin : « Mariage - Le 6 juin a eu lieu le mariage de notre chef de brigade Tessier Léon avec Mlle Morin Louise. Nos sincères félicitations et nos meilleurs vœux.

- Intérim - En l'absence du chef de brigade, et en attendant son remplacement, notre dévoué et sympathique gendarme Torrès assurera le commandement de la brigade. »

1937

21 février : « Nos meilleurs souhaits de bienvenue au gendarme Gonzalès qui vient d'être affecté dans notre poste en remplacement du gendarme Lerust parti en France. »

4 octobre : « A 14h30, Noufa Mehelli, âgé 10 ans environ, traversait en courant la route nationale N°17, quand, à hauteur de la mairie, il fut heurté et projeté sur le trottoir par un auto-camion, conduit par le chauffeur Ripol Marcos, demeurant à Perrégaux. Quoique le véhicule marchât à faible allure, il ne put éviter la victime. Dans sa chute, elle a eu la cuisse fracturée. Une enquête est ouverte par la gendarmerie. »

1938

20 juin : « Un colon, en voulant prendre du fumier dans une fosse, découvrit deux sacs remplis d'avoine. Se doutant que ce grain provenait d'un vol, il avertit le maire qui dépêcha immédiatement sur les lieux le garde champêtre Abdallah.
Vers midi, celui-ci vit arriver un indigène, Bouker Boutaleb. Ce dernier, après s'être assuré de sa solitude, fouilla dans le fumier et retira les deux sacs dérobés. A ce moment, le garde champêtre sortit de sa cachette et mit la main sur le voleur.
Conduit à la gendarmerie et pressé de questions, celui-ci finit par avouer que les sacs d'avoine provenaient de chez Mme veuve Feldis, où ils les avait volés.
Nos sincères félicitations à notre garde champêtre et à tous ceux qui ont participé à la découverte du vol.
»

8 novembre : « Dans la nuit du 7 au 8 novembre, vers minuit, dans le douar Beni-Yahi, deux indigènes ont pénétré dans la demeure de la mauresque Fatma bent Djilali. Aux cris poussés par cette dernière, les visiteurs nocturnes se sont enfuis, pouvoir mettre leur projet à exécution.
Alertés, les indigènes du douar se sont mis à la poursuite des deux fugitifs. Se voyant pris, ceux-ci ont porté plusieurs coups de matraques à l’indigène Heddi Mécheri, lui fracturant le crâne.
L'un deux, un nommé Ali a été arrêté et conduit à la gendarmerie qui a ouvert une enquête. Le blessé a été admis d'urgence à l’hôpital.
»

17 novembre : « Goua Miloud avisait la gendarmerie de Noisy-les-Bains que, dans la nuit du 18, des malfaiteurs profitant de son absence avaient pénétré dans son domicile et lui avait dérobé 8 000 francs et une paire de kholkhals qui se trouvaient enfermés dans sa malle, ajoutant qu'aucun témoin n'avait vu ni entendu les malfaiteurs opérer et qu'il n'avait aucune trace permettant d'identifier les malfaiteurs.
Le maréchal des logis-chef Pimprenelle et le et le gendarme Gonzalès se rendirent immédiatement sur les lieux. Après une enquête laborieuse, au court de laquelle de nombreux indigènes furent entendus et leur alibi contrôlé, les enquêteurs finirent par soupçonner Selmi Abdelkader sur le compte duquel de mauvais renseignements furent recueillis.
Soumis à un interrogatoire qui dura plusieurs heures, Selmi Abdelkader avoua n’avoir volé à Miloud que 3 320 francs et la paire de kholkhals.
Peu décidé, il conduisit les gendarmes dans un gourbi où il se mit à fouiller pendant un instant les herbes formant la toiture puis il s'écria : « Quelqu’un a pris le produit du vol que j'avais caché ici ».
Les agents de la force publique se mirent à fouiller et découvrir dans la toiture du gourbi la paire de kholkhals et un vieux porte-monnaie contenant 3 320 francs.
Questionné à nouveau longuement, Selmi Abdelkader reconnu avoir volé les 8 000 francs, mais déclara que personne ne lui ferait remettre la somme manquante.
Conduit devant le procureur de la République à Mostaganem, il a été placé sous mandat de dépôt.
Nous félicitons vivement les gendarmes pour leur zèle et le flair policier qu'ils ont su déployer en la circonstance dans ce vol mystérieux.
»

1939

La rue des jardins borde un côté de la gendarmerie.
Faisant suite au bâtiment principal, on aperçoit sur cette photo,
le mur clôturant la cour, le portail et l'écurie.

Au premier plan à gauche, maison Lamoise en construction ; à droite, jardin de la maison Clarisse Langlois.

 

26 juin : « Notre sympathique et dévoué gendarme Gonzalez est parmi nous après une permission de détente dans sa famille. »

1947

25 février : « Georges-Clémenceau. Lutte contre le marché noir. Vendredi dernier, les gendarmes Duhault et Ben Harast, de la brigade de Noisy, assistés des gardes champêtres Focke et Wonfeld, ont procédé à la visite du car d'Oran-Mostaganem. Ils ont découvert et saisi 24 kg 650 de café vert, 5 kg 300 de café torréfié, 22 m 70 de coton blanc, 10 m 80 de calicot imprimé, 6 m de bleu de chauffe, 4 m de cotonnade rayée, 2 m 90 de coutil, 3 draps. Procès-verbal a été dressé contre les délinquants. »

1950

3 janvier : Dans la gendarmerie – Après un séjour de plusieurs années parmi nous, notre sympathique gendarme Benharrats Ahmed vient de nous quitter pour rejoindre son nouveau poste la section d'Orléansville. Nous lui souhaitons un heureux séjour dans sa nouvelle résidence, ainsi qu'à sa famille.
Cordiale bienvenue à M. Godron, nommé en remplacement de M. Benharrats.

11 octobre : « Violentes pluies sur l'Oranie – Importants dégâts dans les régions de Mostaganem et d'Oran - Le préfet s'est rendu sur les lieux.
Avant même que soit émoussé le Souvenir pénible des orages de fin septembre, de nouvelles pluies torrentielles se sont abattues sur l'Oranie. Et si, il y a deux semaines à peine ce sont les vignobles et les cultures maraîchères qui furent les plus atteints, cette fois les fureurs du ciel semblent s'être exercées plus particulièrement sur les routes, causant des dégâts qui s'annoncent plus importants encore.
Ces pluies, qui avaient commencé dans la nuit d'hier, ont pris ce matin, en certains endroits et notamment dans la région mostaganémoise, les aspects d'un déluge.
Des montagnes bordant les routes, la terre et les pierres descendaient, roulées par torrents. Chaque sentier était transformé en oued et de nombreuses routes furent coupées. Ce fut le cas notamment de la route nationale N°11 qui va d'Alger à Mostaganem, laquelle, à hauteur  du Djebel Diss, a été rendue impraticable sur une dizaine de kilomètres. En de nombreux endroits, des crevasses de plusieurs mètres la coupent et une semaine au moins de travaux sera nécessaire pour la livrer à nouveau à la circulation.
La route de Saint-Leu  à Mosstaganem a subi des dégâts qui pourront être assez rapidement réparés, mais c'est surtout entre Georges-Clémenceau et Ouréah que ces derniers sont sensibles.
Sur une distance de 500 mètres, la route a été littéralement saccagée. Des apports de terre évalués à 20 000 mètres cubes  et des blocs l'obstruent et, sur plusieurs centaines de mètres, un véritable lac atteste la violence de l'orage.
C'est là que ce soir, M. Demange, préfet d'Oran, s'est rendu en compagnie de m. Saurin,  Conseiller général, et Ducousseau,  inqénieur en chef des ponts et chaussées. Sur les lieux se trouvaient  M. Freund, sous-préfet de Mostaganem ; Chaillou, maire de Georges-Clémenceau et délégué à l’assemblée algérienne, des ingénieurs des ponts et chaussées et les gendarmes des brigades environnantes.
»

1951

30 avril : « A défaut de crocodile... à la Macta, on découvre les restes d'un monstre marin.
Le maréchal des logis-chef Pons et le gendarme Minetto, de la section de Noisy-les-Bains, faisaient une tournée sur la plage longeant le littoral entre Mostaganem et La Macta, lorsque, arrivés à un  kilomètre du fleuve, ils tombèrent en arrêt devant une masse énorme et grisâtre étalée sur le sable humide.
Fortement intrigués et les narines quelque peu incommodées par une odeur pestilentielle, les gendarmes s'approchèrent de leur trouvaille qui ne mesurait pas moins de 6 m 20 de long ; ils évaluaient aussi approximativement le poids à plus de deux tonnes.
De nombreuses personnes ont affirmé qu'il s'agissait sans aucun doute d'un Cachalot ; le corps pisciforme du monstre, sa tête énorme portant encore sur sa mâchoire inférieure les dents coniques de ce genre de cétacé carnivore le prouvent assez.
Voilà, en l'espace de très peu de temps, le deuxième monstre marin découvert sur nos plages. Devons-nous conclure que ces mammifères géants éprouvent un plaisir quelconque de mourir dans nos eaux ?
»

4 mai : M. Sicard, gendarme, vient d'être muté sur sa demande à Kouba. Depuis quatre ans parmi nous, il ne comptait que des amis. Nous lui adressons, ainsi qu'à sa famille, nos vœux de bon séjour dans sa nouvelle résidence.

22 décembre : « Le colonel Morin commandant la gendarmerie en Algérie est promu général de brigade. »

1952

La façade de la gendarmerie n'a pas subi de transformations depuis sa construction en 1892.
Par contre le village s'est encore agrandi : on aperçoit la nouvelle maison de
Eugène Morin, maire de Noisy-les-Bains de 1935 à 1943.

21 mars : Bienvenue - Nos meilleurs souhaits de bienvenue à M. Lepoutre Arthur, gendarme, venant de Frenda.

9 mai : « C'est avec regret que nous avons vu partir mardi le gendarme Moisan André pour aller rejoindre son nouveau poste à Morange (France). Depuis 1946 à Noisy-les-Bains, il laisse de nombreux amis qui lui souhaitent un beau séjour dans sa nouvelle résidence, ainsi qu'à sa famille. »

14 mai : « Georges-Clémenceau - Série de vols. Dans la nuit un ou plusieurs malfaiteurs se sont introduits dans cinq maisons du village et y ont commis divers vols : chez Mme Willems, 6 pantalons homme, 3 chemises, 1 caleçon, 1 tricot, 1 chemise nuit femme et 1 chemisière ; chez Mme Clémentz Jean, 1 réchaud à pétrole et 1 cafetière ; chez M. Lescombes Georges, un paquet de linge d'enfant, jeté et retrouvé dans la cour  de M. Etten Alfred, auquel il a été dérobé 5 kg de sucre ; chez M. Wagner Mathieu, 1 bicyclette en bon état.
La gendarmerie de Noisy recherche les auteurs de ces vols audacieux, commis par des individus qui semblent bien connaître les lieux où ils opèrent.
»

17 mai : « Près de Georges-Clémenceau, une auto dérape et s'écrase contre un arbre : un mort, un blessé grave.
Vers 15 heures, la Simca 8700 U91, conduite par son propriétaire, M. Gabriel Letessier, chef comptable à l’EGA et domicilié 15 rue Borely-Lassapie, à Alger, a dérapé sur la route rendue glissante par une abondante pluie, a accroché un eucalyptus et s'est jetée sur un autre 7 mètres plus loin à  2 km du village en direction d'Ouréah.
Le choc fut d'une rare violence ; l'avant de la voiture a été défoncé, le volant brisé et le conducteur, grièvement blessé,  mourait avant d'arriver  à la clinique Lamur, de Mostaganem. Quant à sa femme assise à ses côtés, bien que blessée gravement, ses jours ne seraient pas en danger.
La gendarmerie de Noisy qui s'est promptement rendue sur les lieux, a procédé à l'enquête habituelle.
»

9 juillet : « Bienvenue - Meilleurs souhaits de bienvenue au gendarme Gaëtan Belval nouvellement affecté à notre brigade, ainsi qu'à sa famille. »

28 octobre : « Nos souhaits de bienvenue et d'agréable séjour au gendarme Tiriou, nouvellement affecté à notre brigade, et à sa famille. »

1953

17 novembre : « Rivoli - L'auto d'un médecin stoppée par des énergumènes qui sont arrêtés peu après.
Dimanche après-midi, un docteur de Mostaganem, effectuant en automobile une promenade dans la campagne en compagnie de son épouse et de son fils, se rendait de Georges-Clémenceau à Rivoli par le chemin appelé « Route des crêtes ».
Arrivé à 2 kilomètres environ de la ferme Laffont, et avant de pénétrer sur le territoire de la commune de Rivoli, il voulut doubler une voiture hippomobile allant dans le même sens que lui et montée par deux hommes. Il fit fonctionner son avertisseur, mais fut stupéfait de voir qu'au lieu de lui faire place le véhicule se mettait en travers de la route. Croyant à une fausse manœuvre, et arrêtant complètement son auto, le médecin avertit avec insistance, mais ni la voiture ni le cheval ne bougèrent ; au contraire, les deux occupants se mirent à insulter copieusement le promeneur, qui essaya de contourner l'attelage. Descendant de leur charrette, les deux « entêtés » se portèrent, menaçants, à la rencontre de l'auto, l'un tenant une matraque, l'autre une bouteille de vin.
Saisissant une manivelle, le docteur se précipitait au-devant des agresseurs et réussissait, d'un coup heureux de son outil, à casser la bouteille au moment même où l'individu la levait pur lui en porter un coup.
Lâchant les débris de verre, l'énergumène plongea la main dans sa poche et en sortit un couteau à cran d'arrêt. Son compagnon, voyant que les choses se gâtaient, et aussi devant l'attitude décidée du médecin, désarma son camarade.
Profitant de cette aide inattendue, le docteur regagnait en hâte sa voiture, démarrait et réussissait à passer sur le bas-côté de la route.
Arrivé à Rivoli, il mit les gardes champêtres au courant de l'agression dont il venait d'être victime et donnait un signalement détaillé des malandrins. Le garde champêtre Bendiffallah reconnut immédiatement dans celui-ci le nommé Boukriem ould Madani, qui devait être le porteur du couteau et compagnon El Hachem Charef ould Abdelkader, tous deux âgés d'une quarantaine d'années environ et originaires de Noisy-les-Bains.
Se faisant accompagner par les gardes champêtres, le docteur se rendit au douar où les dénommés avaient leur domicile, et là il reconnaissait formellement ses agresseurs. Etant sur une commune voisine, les gardes champêtres ne purent procéder aux arrestations, et ce ne fut qu'après être allé chercher les gendarmes de Noisy-les-Bains qu'ils arrêtaient El Hachemi Charef, Boukriem s’étant entre temps enfui. Pas pour longtemps, car il devait être arrêté aujourd'hui.
»

1954

6 mai : « C'est avec regret que nous avons vu partir pour la France, où il a été muté, le maréchal des logis-chef Pons André. Après un séjour de 6 ans dans notre centre, il avait su acquérir la sympathie de toute la population.
Nos vœux l'accompagnent dans sa nouvelle résidence, à Couptrain ((Mayenne).
»

23 septembre : « Un jeune cycliste tombe et se tue.
Aujourd'hui, à 15 heures 30, un accident mortel s'est produit sur le chemin départemental 24, à 800 mètres de Noisy-les-Bains,
Le jeune Marcel Wagner, 14 ans, de Georges-Clémenceau, se dirigeait à bicyclette vers  Noisy-les-Bains en compagnie d'un jeune camarade. A un moment donné, tous deux se sont agrippés, de chaque côté, à une pastière chargée de raisin et traînée par un tracteur appartenant à M. Emile Morin.
Le convoi, conduit par le chauffeur Moulay Chérif, se dirigeait également vers Noisy-les-Bains.
Pour une cause que l'enquête déterminera, le jeune Wagner, qui se trouvait sur le côté gauche, a été projeté violement sur la chaussée. Relevé aussitôt par un camionneur qui suivait le convoi, et transporté dans une clinique de Mostaganem, il devait décéder peu après.
La brigade de gendarmerie s'est rendue immédiatement sur les lieux et poursuit son enquête.
»

1958

11 janvier : « Nous avons appris, avec une satisfaction mêlée d'un grand regret, la nomination au grade de MDLC de notre distingué  gendarme M. Louis Minieto. Depuis 10 ans parmi nous, M. Minieto, qui accomplissait ses délicates fonctions avec beaucoup de tact et de droiture, joignant à son autorité la sagesse d'un esprit d'élite, et une grande affabilité avait conquis l'estime et la sympathie de toute la population. Aussi est-ce avec un réel chagrin que nous le voyons s'éloigner. Nous lui souhaitons, ainsi qu'à sa famille, un heureux séjour dans sa nouvelle résidence,  à Bou-Hanifia où il a été affecté. »

11 septembre : « Le gendarme Arved Kungas, sortant du stage, vient d'être affecté à notre brigade. A cette occasion, nous lui souhaitons la bienvenue et un agréable séjour parmi nous ainsi qu'à sa famille. »

11 novembre : « L’anniversaire de l'Armistice a été  commémoré avec ferveur et a revêtu un éclat particulier  de patriotisme.
Les cérémonies ont commencé à 9 heures, par une grande messe, à la mémoire de nos morts glorieux, célébrée par l’abbé Vincent, dans notre église trop petite pour la circonstance. Une foule nombreuse et recueillie assistait à cet office.
Aux premiers rangs se remarquaient : MM. Henri Feyt, président de la D.S. et les membres de cette délégation ; le lieutenant Mannoni, du GCT 385 de Rivoli, avec une délégation d'officiers, sous-officiers et hommes de troupe ; M. Gaston Zimmermann, président des A.C. avec les membres du comité et de nombreux combattants dont quelques Musulmans ; Brisse, chef de la brigade de gendarmerie et une délégation de gendarmes ;  Delpino, receveur des PTT, etc...
A l a sortie de la messe, une importante prise d'armes s'est déroulée au monument aux morts où une foule nombreuse et enthousiaste s'était massée.
Elle était rehaussée par la présence de deux pelotons du GCT 385 de Rivoli, d'une section de goumiers et d'une Section d'UT, le tout sous les ordres du lieutenant Mannoni.
Toutes les délégations et associations patriotiques étaient largement représentées.
A 10 heures 15, la sonnerie « Garde à Vous » retentit,  c’est l’arrivée du commandant Jacquot, commandant le GCT 385 de Rivoli. Il passe en revue le front des troupes qui lui rendent les honneurs et salue à son passage, les étendards, puis il est présenté aux diverses autorités.
Trois superbes gerbes de fleurs sont alors déposées devant la stèle du monument, par M. Henri Feyt et Mme Gaston Zimmermann.
La sonnerie « Aux Morts », suivie de la minute de recueillement, est religieusement observée.
Puis c’est la remise de décorations par le commandant Jacquot, qui, avec le cérémonial d’usage, épingle les médailles commémoratives de la Meuse et de la Somme à un valeureux combattant, M. François Herrero.
Le défilé est ensuite ouvert par la clique « La Rivolienne », suivie par deux pelotons du GCT 385, un détachement de S.A.S., une section de l'UT, et un groupe d'A.C. longuement applaudi par la foule.
Pour clôturer ces belles manifestations, un apéritif était offert par 1 'amicale des A.C., aux autorités et à toute la population. (M. Antiq)
»

20 novembre : « C'est avec regret que nous avons vu partir le maréchal des logis-chef de gendarmerie, Emile Brisse, nommé en la même qualité à Hammam-Bou-Hadjar. Ce regret est pourtant atténué par la satisfaction procurée par son inscription prochaine au tableau d'avancement pour le grade d'adjoint.
Depuis près de deux ans parmi nous, M. Brisse, qui accomplissait ses délicates fonctions avec beaucoup de tact et de droiture, joignant à son autorité incontestée la sagesse d'un esprit d'élite et une franche affabilité, avait conquis l'estime et la sympathie de tous. Aussi est-ce avec un réel chagrin que son personnel et ses nombreux amis l'ont vu s'éloigner.
En renouvelant  Mme et M. Brisse l'assurance des vifs regrets que nous a causé leur départ et nos plus cordiales félicitations, nous leur souhaitons tous les bonheurs dans leur nouvelle résidence.
Nous souhaitons une très cordiale bienvenue à son remplaçant, M. Gustave Maslard, et un heureux séjour parmi nous, ainsi qu'à sa famille.
»

1959

2 juillet : « M. Guy Pauchou, sous-préfet de Mostaganem, visite plusieurs communes de son arrondissement.
A Rivoli - A l'occasion de la visite de M. Guy Pauchou, la cité avait revêtu sa parure de fête, avec ses rues et édifices publics abondamment pavoisés.
Toute la population ainsi que les enfants des écoles étaient massés autour du monument aux morts.
M. Guy Pauchou était reçu par le Dr Lecat, 1er adjoint au maire, représentant M. Paul Saurín, maire de Rivoli, et par le chef d'escadron Jacquot, commandant le G.C.T. 385 et le quartier sud de Mostaganem.
Les honneurs militaires étaient rendus par un détachement de Moghaznis de la S.A.S. de Noisy-les-Bains. Le sous-préfet se fit présenter les Conseillers municipaux,  les A.C., conduits par leur président local, M. Alcoser ; les dames du Comité d'Action Sociale, ainsi que les personnalités présentes parmi lesquelles on pouvait remarquer M. l’abbé Broussolle, curé de la paroisse ; la receveuse des postes, les membres du personnel enseignant, les officiers du G.C.T. 385, ainsi qu'une délégation de gendarmes de la brigade de Noisy-les-Bains.
»

1960

31 mai : « Dradebs – En état d’ivresse, il tue sa mère. Vers 21 heures, Kouriem Mogtet ould M’hamed, en état complet d'ébriété, regagnait son domicile au douar Ayacha. Son épouse étant absente depuis le matin, il en fit le reproche à sa mère.
Devenu furieux, il battit sa mère à coups de Bâton si furieusement que la mort ne devait pas tarder à faire son œuvre.
Avisée, la gendarmerie de Noisy-les-Bains s'est transportée sur les lieux et, après enquête d'usage, a procédé à l'arrestation du meurtrier, connu comme étant un ivrogne invétéré.
L'autopsie a dévoilé les traitements que la malheureuse a subis. Kouriem Alima bent Abdelkader, âgée de 68 ans, vivait modestement chez son fils.
»

1er septembre : « Dradebs - A 7 heures, la nommée Dahman Fatma bent Mohamed, originaire de Sedjerara (Zemora) attendait le passage du car T.R.C.F.A., sur le C.D. 1 à hauteur de la ferme Coriat. A l'approche du véhicule et pour gagner du temps, la malheureuse voulut traverser la chaussée, mais malgré les efforts du chauffeur, elle fut violemment heurtée et projetée à terre. Blessée grièvement, Dahman Fatma fut dirigée immédiatement sur l’hôpital de Mostaganem, où elle décéda 2 heures plus tard.
La gendarmerie de Noisy-les-Bains s'est transportée sur les lieux pour l’enquête d'usage,
Nous ne saurions trop recommander la prudence tant aux piétons qu'aux chauffeurs de véhicules en cette période de vendanges où la circulation est intense.
»

1961

20 juin : « Au cours d'une imposante manifestation officielle, M. Kabouya, sous-préfet de l’arrondissement de Mostaganem, a inauguré la nouvelle mairie et 1'Hôtel des postes de Noisy-les-Bains.
Blottie au flanc de la petite colline qui domine les riches vignobles bordant la route nationale de Perrégaux, la coquette et laborieuse agglomération rurale de Noisy-les-Bains a été samedi matin, le théâtre d 'une imposante et sympathique manifestation officielle. En présence de nombreuses personnalités et d'une grande partie de la population, M. Kabouya, sous-préfet de l'arrondissement de Mostaganem, a inauguré la nouvelle mairie et 1'Hôtel des postes.
Dressant fièrement côte à côte leurs élégantes silhouettes en bordure de la place centrale, les deux nouveaux bâtiments publics aux lignes d'un harmonieuses d’un modernisme  discret et d'une conception parfaite avaient revêtu pour cette grande circonstance une parure tricolore.
Face au mât au sommet duquel les couleurs nationales claquent fièrement sous un soleil étincelant, un détachement de moghasnis de la S.A.S. est placé sous les ordres du sergent-chef Chevaux.
Dès 9 h 30, M. H e n r i Feyt, maire de Noisy-les-Bains, accueille ses nombreux invités. I1 est entouré de son premier adjoint, M. Medjahed Bendehiba ould Mohamed, de tous les membres de son  conseil municipal et de M. Maurice Antiq, secrétaire général de la mairie.
Nous notons bientôt la présence du chef de bataillon Rageot, commandant le quartier de Blad-Touaria représentant le colonel Lochar, chef du secteur de Mostaganem ; du commandant Tintignac, commandant le G.T. de Rivoli ; de M. Fratani, maire d'Aïn-Sidi-Chérif et conseiller général du canton ; des maires des communes voisines : MM. Germain Bertrand, de Georges-Clémenceau, Sirjean, de Fornaka,  André Dorgans, de Rivoli, Yves Piller, de Beni-Yahi, Maurice Feldis, de Dradebs, et Perez d'Ouled-Senoussi. Arrivent à leur tour le directeur départemental des P et T et le président de la Délégation Spéciale de Mostaganem et Mme Georges Hernandez ; le chef d'escadron Dasnias, commandant la gendarmerie départementale ; Ripoll, chef de la circonscription des ponts et chaussées ; Baret, directeur de l'hôpital de Mostaganem ; le capitaine Tibère Inglesse, commandant la section de gendarmerie de Mostaganem ; Paravisini, architecte responsable de la construction  des deux bâtiments ; le lieutenant Conejero, commandant la S.A.S. et le sous-quartier. Sont là également l’abbé Joseph Vincent, curé de la paroisse ; l'adjudant Maslard, commandant la brigade de gendarmerie ; etc...
»


 

GENDARMES AYANT ETE EN FONCTION A AIN-NOUISSY / NOISY-LES-BAINS

1858 – 1962

MAJ : 16/01/2015

NOM

Prénom
et âge

Grade

Période

Observations

AUBARIC

Gendarme à cheval

…/ 1913 /…

1913, mars, se marie à Aïn-Témouchent, avec Eléonore Murcia.

AZOULAY

Lucien

Gendarme

…/ 1918

1918, février, mort au champ d'honneur à Salonique.

COMBE

François
30 ans

Gendarme

1859 - 1863

BACHELEY

André
31 ans

Gendarme

…/ 1949 /…

BAU

Philippe
 30 ans

Gendarme

…/ 1908 /…

BELVAL

Gaëtan Fernand
30 ans

Gendarme

1952 - 1962

1952, juillet, affecté à Noisy.

BEN HARAST

Gendarme

…/ 1947 /…

1947, février, intervient dans la lutte contre le marché noir.

BIRAU

Jean
33 ans

Maréchal des logis

…/ 1888 /…

BOITEUX

Gendarme

…/ 1898 - 1902

1898, mariage (à Rivoli ?) avec Marie Pujol.
1902, départ en retraite, 18 ans de gendarmerie

BOUDOU

Marius
40 ans

Chef de la brigade

1920 - 1924

BOUREL

Aldéric
57 ans

Gendarme

…/ 1884 /…

1884, prend sa retraite

BOURQUIN

Maréchal des logis

…/ 1894 /…

1894, décembre, donne 2 francs à une quête contre le croup.

BRISSE

Emile

Maréchal des logis-chef

1957 - 1958

1958, novembre, est muté à Hammam-Bou-Hadjar avec promotion au grade d'adjudant. Est remplacé par M. Maslard.

BROUSSY / BROUSSIS

Henri Germain

Gendarme

…/ 1894 - 1903

1894, décembre, donne 1 franc à une quête contre le croup.

1903, quitte Noisy-les-Bains avec promotion pour Saint-Cloud. Son successeur est M. Suzaret.

CALVET

Julien
29 ans

Gendarme

…/ 1961 - 1962

CAMPOS

Baptiste Siméon
30 ans

Gendarme à cheval

1926 - 1934

1931, juillet, enquête sur un accident de la route.
1932, participe à une battue pour éliminer les chacals.
1932, enquête sur vol.
1934, septembre, prend sa retraite après 16 ans de service. Devient secrétaire de la mairie en remplacement de M. Record, retraité.

CORREARD

Edouard Marie Napoléon
27 ans

Gendarme à cheval

…/ 1884 /…

DEMANGE

Gendarme

…/ 1934 /…

1934, participe à une arrestation de cambrioleurs.

DUCOUSSOT

Joseph
30 ans

Gendarme à cheval

…/ 1917 /…

DUFAUD

Edouard Edmond
29 ans

Gendarme à cheval

…/ 1913 /…

DUHAULT

Gendarme

…/ 1947 /…

1947, février, intervient dans la lutte contre le marché noir.

DUMAS

Jean, 33 ans

1867, est gendarme à cheval à Bouguirat.

ESCAIG

Jean Joseph
28 ans,

Gendarme à cheval

…/ 1924 /…

1933, chef de la brigade de Bouguirat.

ESCARGUEL

Raimond
38 ans

Gendarme

1884 - 1888

EYDIEUX

Gilbert

Gendarme

…/ 1921 /…

FARRé

Pierre

Gendarme à cheval

…/ 1913 - 1914 /…

1913, juin, cité dans un accident de la route.
1914, mai, se fiance avec Henriette Schneider, de Rivoli.

FELDIS

André
36 ans

Gendarme

…/ 1865 -1867

1867, sera libéré du service à Mostaganem.

FEYT

Henri
30 ans

Chef de la brigade

…/ 1929 /…

1931, est à chef de la gendarmerie d'Aïn-Fékan, naissance de son fils Robert.

FLAVIGNARD

Gendarme

…/ 1902 - 1905

1903, se marie en France.
1905, début mars, quitte Noisy pour El-Ançor.

FOULONNEAU

Paul

Gendarme

1927 - 1932

1932, enquête sur vol.
1932, juillet, quitte Noisy avec une promotion de chef de brigade à Mondovi, département de Constantine.

FURHMANN

Georges
38 ans

Gendarme à cheval

…/ 1871 /…

GAIGNON

Adolphe
33 ans

Brigadier

…/ 1861 /…

GALLY

Jean Paul
24 ans

Gendarme

…/ 1908 /…

1908, 22 octobre, il épouse à Noisy, Otilde Ségalas.

GASQUEZ

Gendarme

…/ 1961 - 1962

GAZET

Marcel Louis
26 ans

Gendarme à cheval

…/ 1926 /…

1931, gendarme à Aïn-el-Arba.

GIRARD

Adolphe

Gendarme

…/ 1881 - 1883

1881, il donne 25 centimes pour l'épée d'honneur du général de Négrier.
1883, décès en fonction.

GONZALES

…/ 1937 - 1939 /…

1937, décembre, arrive à Noisy en remplacement de M. Lerust, muté en France.
1938, novembre, intervient dans une affaire de vol.
1939, juin, en congés.

GRAUX

Raphaël Louis
33 ans

Gendarme

1939 - 1943

HUMBERT

Honoré
29 ans

Brigadier

…/ 1865 - 1867 /…

JARRIGE

Gendarme

…/ 1905 /…

1905, enquête sur des vols.

KUNGAS

Arved
36 ans

Gendarme

1958 - 1962

1958, septembre, nommé à noisy à la sortie de l'école de gendarmerie.

LASSALLE

Jean François
38 ans

Gendarme à cheval

…/ 1921 /…

LAURENT

Gendarme

1962

1961, 30 décembre arrive à Noisy.

LERUST

Gendarme

…/ 1933 - 1937

1933, novembre, contribue à éteindre un incendie.
1934, participe à l'arrestation de cambrioleurs.
1937, février, muté en France, est remplacé par M. Gonzalès.

LUCIANI

Jean
31 ans

Gendarme

…/ 1917 /…

MASLARD / MALLARD

Gustave

Maréchal des logis-chef , puis adjudant

1958 - 1961

1958, novembre, est muté à Noisy en remplacement de M. Brice.
1961, juin, est présent à l'inauguration de la nouvelle mairie et de la nouvelle poste.

MAUREL

Eugène
33 ans

Gendarme

…/ 1861 - 1866 /…

1894, cité comme gendarme retraité.

MAUREL

Xavier
27 ans

Gendarme à cheval

…/ 1888 /…

1888, 11 février, se marie avec Eléonore Jeanne Eychenne.

MEILLAND

Thomas
28 ans

Gendarme à cheval

…/ 1870 /…

1888, cité comme brigadier de gendarmerie retraité.

MENARGUES

Georges
29 ans

Gendarme

…/ 1959 /…

MERÇOT

Joseph
35 ans

Gendarme

1863 - 1867

MIGNARD

Jean Baptiste
34 ans en 1864

Gendarme à cheval

1864 - 1871

MINIETTO

Louis

Gendarme

1948 - 1958

1951, avril, intervient à l'occasion de la découverte du cadavre d'un gros animal marin.
1958, janvier, quitte Noisy pour Bou-Hanifia avec promotion de maréchal des logis-chef.

MOISAN

André

Gendarme

1946 - 1952

1952, 6 mai, quitte Noisy pour son nouveau poste à Morange (France).

MONELA

Anne Jean Baptiste
33 ans

Brigadier

…/ 1879 /…

MONIER

Maréchal des logis

…/ 1916 /…

MOULE

Eugène
35 ans

Gendarme

…/ 1864 /…

NICOLEAU

Aimé Paul
27 ans

Gendarme à cheval

…/ 1920 /…

1922, est à Palikao.
1925, est à Franchetti (décès de sa femm, née Lamoise)

PAQUEREAU

Frédéric Charles
36 ans

Brigadier

…/ 1862 - 1864 /...

1866, est à Relizane.

PIMPRENELLE

Maréchal des logis-chef

…/ 1938 /…

1938, novembre, intervient dans une affaire de vol.

PONS

Maréchal des logis-chef

1948 - 1954

1951, avril, intervient à l'occasion de la découverte du cadavre d'un gros animal marin.
1954, mai, muté à Couptrain, dans la Mayenne.

POUJADE

Camille
34 ans

Maréchal des logis

…/ 1913 /…

Maréchal des logis de gendarmerie territoriale, officier du ministère public près le Tribunal répressif de Palikao. Secrétaire de mairie.

POULINE

Gendarme

…/ 1961 - 1962

PRESTEL

Jean Baptiste
30 ans

Gendarme à cheval

1881 - 1884

RACQUE

Charles Léopold
29 ans

Gendarme

…/ 1958 - 1959 /…

RANDIER

Antoine
34 ans

Brigadier

…/ 1871 /…

1871, naissance de son fils Lucien, futur général.

RENGUER

Ernest
39 ans

Maréchal des logis

…/ 1907 - 1908 /…

REYNAUD

Fernand Gaston Pierre Henri
33 ans

Gendarme à cheval

…/ 1920 /…

1940, cité comme retraité.

REYT / REY

Philippe

Gendarme

1904 - 1905 /…

1904, 4 juillet, arrive à Noisy.
1905, cité à l'occasion d'un incendie à Fornaka.

RIZAN

Jean
30 ans

Brigadier

1884 - 1888

SEBILE

Joseph
42 ans

Brigadier

…/ 1860 /…

SUZARET / SEUZARET

Gendarme

1903 - 1905 /…

1903, le 6 juillet arrive à Noisy, venant du Constantinois, en remplacement de M. Broussy.
1905, cité à l'occasion d'un incendie à Fornaka.

TESSIER

Léon
35 ans

Maréchal des logis-chef

…/ 1932 - 1936

1932, participe à une battue pour éliminer les chacals.
1934, médaille militaire.

THIRION

Jean Baptiste
43 ans

Gendarme

1860 - 1867

TIRIOU

Gendarme

1952 /…

1952, octobre, affecté à Noisy.

TORRES

Gendarme

…/ 1931 - 1934 /…

1931, juillet, naissance de sa fille Emilienne.
1932, arrestation d'un voleur.
1934, médaille militaire.

VAREY

Jean Louis
44 ans

Gendarme

/… 1863 /…

VIGES

Jacques
35 ans

Gendarme à cheval

…/ 1881 /…

ZIMMERMANN

Gaston Jules Auguste
26 ans

Gendarme à cheval

…/ 1921 /…


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