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Vendredi 11 Mars 2011

LE DIRECTEUR DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS AU FORUM DE RÉFLEXION : RÉALISATION DE 147 STADES DE PROXIMITÉ.

L’invité de cette quatrième édition du forum de Réflexion, était M.Seddiki Djillali Directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya de Mostaganem. Les chiffres annoncés par le directeur de la jeunesse et des sports concernant le nombre de structures sportives, réalisées et en voie de réalisation, sont très éloquents. Quant aux autorisations de programmes allouées aux différents projets, elles témoignent d’elles mêmes des efforts consentis par l’Etat pour mettre à la disposition de la jeunesse les moyens dont elle a besoin pour s’épanouir et se divertir.

Qui est M. SEDDIKI Djillali
Seddiki Djillali est né à Béchar en 1954, il a eu son Bac en 1974, il a rejoint l’université (ENSP d’Oran), puis a rejoint l’institut de formation de Benaknoun pour subir le concours d’entrée pour la formation de Professeur d’éducation physique et sportive. Professeur à l’université jusqu’à fin 1982, il a été nommé directeur de la jeunesse et des sports et du Tourisme de la wilaya de Tamanrasset. Suite à la nouvelle réorganisation territoriale portant création des 17 nouvelles wilayas, il a été affecté à la wilaya d’Ain-Temouchent pour exercer les mêmes fonctions soit (DJST) où il a séjourné jusqu’à 1991. Entre 1991 et 1994, il a écrit quelques œuvres à l’image de ce livre sur la physiologie, ouvrage utilisé comme référence dans toutes les universités algériennes. En 2000, il a été rappelé pour un stage de formation d’inspecteur branche « Administration et Gestion ». Après toute cette période, c'est-à-dire après treize années, et plus précisément en Novembre 2004, M.Seddiki Djillali a été rappelé pour prendre ses nouvelles fonctions en qualité de directeur de la jeunesse et des sports à la wilaya de Mostaganem.
Il y à peine deux décennies les communes, en particulier, étaient dépourvues en matière d’infrastructures sportives, à l’exception de quelques terrains de foot en tuf. Il a fallu une bonne prise en main de la situation pour combler le déficit en matière de structures sportives en tous genres. C’est ainsi qu’un programme a été soigneusement élaboré par la direction de la jeunesse et des sports et accepté par M. le wali et la tutelle. Le programme en question comprend la réhabilitation de toutes les structures existantes et ce, dans le cadre du PSD sectoriel et du fonds de la wilaya. Réfection de toutes les structures de jeunesse et de sport. La DJS a également eu recours au PCD pour entamer les travaux de réfection et de réhabilitation des structures au niveau des communes. Parmi les priorités, une opération de grande envergure a été entreprise au niveau de l’OPOW de Mostaganem qui accusait une dégradation flagrante. Les premiers travaux ont débuté avec la piscine qui était fermée, la salle OMS, le centre d’hébergement et de soins ainsi que la réfection des gradins, de la clôture et de l’éclairage. Il y est également prévu l’installation de 369 fauteuils, un box pour les officiels et un autre pour la presse. La seconde opération, d’une importance capitale pour Mostaganem concerne le complexe olympique destiné à recevoir les compétitions internationales. Le paquet a été mis en ce qui concerne le sport de combat, le sport individuel, du fait que Mostaganem se situe parmi les premières wilayas dans cette discipline. 3 milliards de centimes ont été alloués aux équipements des structures regroupant toutes les disciplines sportives. Dans un autre domaine, la DJS a pris en charge le programme des terrains de proximité qui sont d’une grande nécessité pour les jeunes au niveau des quartiers et des cités. Les communes en bénéficient également. 147 terrains sportifs ont été réalisés à ce jour. Des 5 établissements de jeunes en 2005, on est passé à 35. Vu que Mostaganem est une wilaya côtière, le pôle de la natation sera développé. De ce fait, Mostaganem a bénéficié de 4 piscines olympiques à Bouguirat, Aïn-Tédelès, Achaâcha et Sidi-Ali, « ce qui n’est pas sans importance », dira M. Seddiki Djilali. Grâce aux efforts consentis par les responsables pour promouvoir les activités sportives, toutes les communes sans exceptions sont à présent dotées de structures appropriées permettant aux jeunes de pratiquer la discipline de leur choix. Depuis sa venue à Mostaganem, M. Seddiki Djilali, de par sa formation sportive, a mis toutes ses connaissances et ses compétences en pratique afin de mettre à la disposition des jeunes tous les moyens matériels et humains à l’effet d’une réelle prise en charge de cette couche de la population.
Après ce bref tour d’horizon sur le bilan de la DJS, M. Seddiki se prête volontiers aux questions ders journalistes.
Réflexion : y-a-t’il un équilibre en matière d’infrastructures à travers l’ensemble des communes afin de satisfaire la demande du terrain ?
M. Seddiki : Notre vision globale dans le domaine sportif était de doter l’ensemble des communes de notre wilaya de structures appropriées afin de permettre aux jeunes de bénéficier des activités sportives. Ainsi, près de 7 000 jeunes sont pris en charge chaque jour après les horaires de classe. A cet effet, nous avons réalisé des complexes sportifs de proximité. A part deux, qui ouvriront prochainement, les autres sont déjà ouverts. On y trouve des salles polyvalentes et une salle de sport. Des instructions ont été données pour qu’elles ouvrent, notamment à Oued Elkheïr et à Kheïr –dine, pour lesquelles il est procédé à la levée des réserves. Un quota de matériel vient d’être affecté à ces complexes sportifs de proximité. D’autres ont ouvert leurs portes à savoir à Ben Abdelmalek Ramdane, Khadra et Mesra. De ce fait, nous essayons de trouver un équilibre entre les communes du fait qu’il n’est pas possible d’avoir un complexe sportif et une salle OMS à la fois et dans un même lieu. Donc là où il y a une salle OMS, le complexe sera installé dans une autre commune. C’est de cette manière qu’il est possible d’aboutir à un équilibre. Telle est notre vision.
Réf : Il semblerait que les maisons de jeunes et les centres culturels tournent à peu près à 30 %.
M. S.D. : Il est d’autant vrai que ces établissements ne peuvent pas tourner continuellement à 100 % et ce, en raison de la diversité des activités qu’ils proposent aux jeunes. Leurs programmes d’action ne sont pas uniformisés. Là où l’on propose des jeux d’échec, ailleurs on fait du théâtre. Ceci, en ce qui concerne la jeunesse. Dans le domaine sportif entre 70 % et 80 % des jeunes issus du scolaire et de la formation professionnelle sont pris en charge au niveau de l’ensemble des structures existantes. 5 milliards de centimes ont été demandés pour la réalisation d’une base nautique. Il est programmé le revêtement synthétique de 9 stades en plus des 4 autres déjà inscrits. A cela s’ajoute la réalisation de 20 complexes sportifs de proximité. Ce sont nos propositions afin de permettre à chaque commune d’avoir un CSP. La salle d’Aïn-Nouissy et le complexe de Mesra sont deux exemples concrets.
Réf : Que fait la DJS pour prendre en charge les problèmes de cette jeunesse ?
M.S.D. : On a tendance à parler beaucoup plus des infrastructures et de l’équipement alors que le problème le plus important c’est la prise en charge des jeunes. La DJS comprend quatre services : celui de l’EPS, de la jeunesse, des équipements et des investissements ainsi que celui de l’administration et de la formation. Certes, les équipements nous ont beaucoup aidés, mais il existe aussi d’autres opérations qui s’effectuent en parallèle. Dans le domaine des sports nous avons 163 associations et 33 ligues. Par rapport à d’autres wilayas, Mostaganem émerge du lot en ce qui concerne le nombre de ligues. De même qu’elle dispose d’un club professionnel. Pour gérer les problèmes de nos jeunes nous devons aussi compter sur nos partenaires à savoir les ligues et les associations sportives. Notre objectif ne peut pas être atteint sans la collaboration de ces associations et ces ligues. Nous disposons de 147 terrains sportifs. Ceci, en ce qui concerne les activités sportives qui ont tendance à se développer grâce aux équipements. Le sport de combat (tous genres confondus) est en train de se développer.
Pour ce qui est du secteur de la jeunesse, nous avons 71 associations de jeunes et 2 ligues principales. Grâce à ces associations et ces ligues on arrive à mettre en œuvre notre programme d’action, en ce qui concerne les activités culturelles d’une manière générale. Par ailleurs, nous avons 35 établissements de jeunes ouverts et gérés par la DJS.
Réf : Compte tenu de la situation de l’OPOW, va-t-il y avoir un changement à la tête de cet établissement ?
M.S.D. : Concernant l’OPOW de Mostaganem ce n’est pas à moi de proposer mais au wali. Le wali, c’est lui le chef, s’il veut garder le même responsable… L’OPOW est un EPA (établissement public à caractère administratif) qui fait des recettes. Si cette structure fonctionnait comme il se devait, elle ferait facilement plus d’1 milliard de recettes.
A ce jour, nous manquons de personnel qualifié à Mostaganem parce que la politique des ressources humaines à été très mal faite. Pour y pallier, tout notre encadrement est en train de subir une formation au niveau du camp de jeunes d’Ouréah à raison de 20 jours tous les deux mois. Cette formation concerne les éducateurs spécialisés et les techniciens. Les conseillers pédagogiques, quant à eux, sont en formation à Tixéraïne (Alger). Nous avons, par ailleurs, ouvert un stage pour le personnel de l’éducation. Ainsi, 70 enseignants des deux paliers ont reçu une formation.
Réf : Le palais des sports de Tigditt nécessite des travaux de réfection, notamment au niveau de la toiture. Il y manque des douches et l’entretien fait défaut également.
M.S.D. : Cet établissement relève de l’OPOW. Néanmoins nous avons établi une fiche technique et les travaux seront effectués au cours de l’année 2011. Pour ce qui est du basket, cette discipline n’existait pas à Mostaganem. Nous l’avons lancé et avons acheté le matériel nécessaire. Bientôt il y aura une ligue de basket à Mostaganem. Les basketteurs handicapés auxquels vous faites allusion manquent de bonne volonté. Nous leur avons proposé Kharouba parce qu’ils seront mieux là bas. Nous leur assurons le transport. Leur problème sera réglé prochainement. Ils n’ont qu’à patienter. Même ceux qui sont au palais des sports peuvent aller à Kharouba pendant la période des travaux de réfection au niveau de cette structure. Le palais des sports est un bijou. J’étais ravi de constater l’animation exceptionnelle qui existe en ce lieu. C’est pourquoi il faut le préserver. Il fallait une grande opération, nous l’avons acquise. Mais il faut aussi prendre en charge les jeunes et les motiver pour qu’ils prennent soin de ce bijou.
Nous prévoyons d’y organiser une grande fête à Tigditt où nous rassemblerons toutes les disciplines sportives. Nous y associerons les responsables des forêts et ceux de l’environnement. Nous organiserons, également, une porte ouverte sur les activités de la jeunesse. Nous l’avons appelée la semaine de Tigditt. Personnellement je suis contre la discrimination…
Réf : Nous avons un champion local de jeux d’échecs. N’est-il pas possible de l’intégrer au sein d’une structure de la DJS ?
M.S.D. : Le statut particulier ne le permet pas. Chaque secteur a sa propre nomenclature. Ces animateurs ne peuvent pas prétendre à une prise en charge dans nos institutions parce que nos cadres effectuent une formation de deux années, alors que ces animateurs ne disposent que de simples attestations pour des stages de courtes durées (deux semaines tout au plus). Le mieux serait qu’ils s’orientent vers les ligues.

Bentahar Mohamed

 

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