Histoire avant 1848
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Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

Le 24/06/2012

DES CIGOGNES AFFECTENT LE RÉSEAU TÉLÉPHONIQUE.

La petite bourgade de Fornaka, qui se situe à la lisière des marais de la Macta, est privée de téléphone mobile depuis deux semaines.

Le calvaire des usagers est loin d’être terminé, puisque le litige entre l’opérateur et le propriétaire du local abritant les antennes relais est loin d’être réglé. Tout avait commencé lorsqu’un couple de cigognes a décidé d’installer son nid nuptial sur les installations téléphoniques. Rapidement, les excréments des deux volatiles finiront par s’amasser au niveau de la terrasse, entraînant des désagréments aux habitants de la maison qui ne pouvaient plus accéder à leur terrasse. Suite à quoi, le propriétaire décide de saisir l’opérateur téléphonique afin que ce dernier prenne en charge le nettoyage régulier de la terrasse.

Une opération qui n’était pas du tout prévue dans le contrat liant les deux parties. Si bien que l’opérateur n’a pas daigné prendre en considération la demande de son partenaire. Excédé, ce dernier décidera alors de couper l’alimentation électrique de la station relais, entraînant une rupture du faisceau pour l’ensemble des abonnés du coin. L’agglomération étant située dans une plaine, les abonnés ne peuvent de ce fait tirer avantage des relais installés dans les villages voisins, comme Béni Yahi ou Aïn Nouissy, distants de quelques kilomètres. Les plus chanceux sont ceux habitant les immeubles ou les maisons à étages qui peuvent se réfugier sur les hauteurs et capter un hypothétique signal.

La cigogne étant un animal saisonnier qui vient régulièrement nicher en Afrique du Nord. Il ne viendra à l’esprit de personne de s’aventurer à détruire un nid de cigogne, ni d’aller lui piquer ses œufs. Se sachant immunisé, l’oiseau migrateur n’hésite pas à installer son nid là où bon lui semble. Que ce soit sur les cimes des arbres, les clochers d’église ou les minarets des mosquées, le choix est d’abord conditionné par la facilité des envols et des atterrissages. Car les cigognes, tout comme les flamants roses, du fait d’un envol très lent, exigent un espace parfaitement dégagé et sur une longue distance afin de pouvoir revenir et quitter le nid sans aucun obstacle pouvant contrarier leur envol. De plus, lorsque la nichée arrive, les cigogneaux sont connus pour leur voracité, ce qui oblige les parents à faire de multiples va-et-vient entre le nid et les sites où ils doivent aller chercher leur nourriture.                       

Yacine Alim

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