Histoire avant 1848
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Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

Samedi 16 Janvier 2010

MOHAMMADIA... UNE VILLE ABANDONNÉE À SON SORT.

Mohammadia ex-Perrégaux, une ville connue jadis pour ses orangeraies et la qualité de l'orange notamment la "sanguine", aujourd'hui considérée comme étant un centre commercial d'envergure nationale de par ses centaines de magasins de pièces détachées et d'électroménagers au point que le grand boulevard commerçant de la ville est connu sous l'appellation de "Boulevard de Marseille."

La ville de Mohammadia est jetée en pâture à l'incompétence , à l'anarchie et au désordre, le visiteur comprendra vite qu'il n'est pas dans son intérêt de trop perdurer dans les lieux, il doit quitter cette ville devenue un coin de puanteur et de saleté sans précédent, une ville répugnante et repoussante. En effet, de visite dans la ville, nous avons constaté avec amertume que Mohammadia est délaissée, abandonnée à son sort, elle donne l'impression d'une ville où les institutions de l'état n'existent pas, que le développement local dont on bénéficié toutes les communes d'Algérie n'a pas touché cette région. La ville de Mohammadia est reléguée au rang de zone purement rurale qui n'a connu aucun développement économique. Ce qui nous frappé en arrivant, dans cette ville pourtant considérée comme deuxième carrefour national après Relizane de par sa position géographique et sa gare ferroviaire qui date de l'ère coloniale et qui jusqu'à l'heure n' a connu aucun progrès, ce sont toujours les mêmes rails qui traversent la ville depuis plus de cinq ou six décennies, c'est l'état lamentable des routes, la boue charriée par les eaux pluviales jusqu'au cœur du centre ville, les flaques d'eau et leur stagnation sur la chaussée complètement détériorée, des vendeurs de légumes trainant leurs charrettes, obstruant le seul passage d'accéder au centre ville , des revendeurs de dattes pleines e poussières dégagées par les poids lourds, un spectacle des plus désolants. On imagine mal qu'une ville de la taille et de l'importance de Mohammadia soit délaissée et abandonnée à son sort de cette manière, comme si elle était frappée d'un mauvais sort pour toute l'éternité. Ces dernières pluies ont laissé apparaitre une situation de gestion catastrophique, notamment sur le tronçon allant vers Mostaganem. Les piétons doivent exécuter plusieurs acrobaties pour pouvoir traverser la chaussée à l'effet d'éviter les flaques d'eau et les jets d'eau sale et boueuse des véhicules. Ces derniers ne sont pas du reste, du fait que la ville de Mohammadia ne possède qu'un seul et unique couloir vers Mostaganem, il faut assister à ces encombrements et embouteillages éternels pour y croire, surtout au moment de la fermeture des grilles de passage du train, aucun respect de la réglementation, aucun sens de civisme et les services tous corps confondus brillent par leur absence. A quelques encablures de là, c'est la commune d'El-Haciane relevant de la daïra d'Ain-Nouissy dans la wilaya de Mostaganem, une commune qui compte pas plus de 6000 habitants, ne possédant pratiquement aucun tissu économique, ni zone industrielle, encore moins et de loin de l'importance stratégique de la ville de Mohammadia, mais elle a le privilège d'être une commune propre à l'instar de toutes les commune de la Daïra d'Ain-Nouissy, il n' y a qu'à faire une virée à travers ces communes pour constater de visu que les routes ont été revêtues de tapis jusqu'aux fins fonds des douars, toutes les zones urbaines, suburbaines et rurales ont été touchées par les programmes d'amélioration des conditions de vie du citoyens. Alors, on est en droit au même titre que le citoyen de Mohammadia de se demander pourquoi une ville de l'ampleur de Mohammadia supposée accéder dans un proche avenir au rang de wilaya déléguée, n'a-t-elle pas été prise en charge comme il fallait. Quelque soit la réponse, elle ne sera pas convaincante, mais il n'en demeure pas moins que les responsables chargés de la gestion des affaires publiques sont interpellés plus que jamais à faire bouger les choses, ainsi que le mouvement associatif dont la mission est de plaider la cause citoyenne, est tenu de son côté d'interpeller voire sensibiliser les autorités locales afin de remédier à cette situation. Il n'y a qu'à prendre exemple des voisins, cela servira certainement à mieux gérer ce fiasco, car Mohammadia mérite mieux et beaucoup mieux, c'est une ville qui n'appartient pas uniquement à la wilaya de Mascara mais à l'Algérie toute entière, elle a été et elle demeure la fierté du pays, de grâce faites quelque chose.

Hocine
 

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