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Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

Lundi 6 Septembre 2010

LICENCIEMENT ABUSIF À LA STATION DRC D’EL-HACIANE : Les travailleurs prêts à saisir la justice

Près d’une vingtaine de travailleurs exerçant au niveau de la station relevant de la direction réparation canalisations (DRC), implantée dans la commune d’El-Haciane, daïra d’Ain-Nouissy, viennent tout simplement d’être congédiés pour des motifs qui, pour le moins, demeurent obscurs. Ça sent le roussi à la DRC. En effet, selon les auteurs de la lettre adressée aux plus hauts responsables de la Sonatrach à Alger et à ceux du Réseau de Transports Ouest (RTO), organisme de tutelle de la DRC, ces derniers dénoncent les mesures arbitraires de licenciement dont ils ont fait l’objet au mois de mars dernier, ils se disent lésés dans leurs droits et écartés de leur travail de la manière la plus abjecte et se considérent comme les victimes d’une ruse de la part du chef de projet et chef de station, en l’occurrence M.Sayah Djamal. Ces travailleurs dont MM. Diaf Adda et Hamadi Mechri, recrutés en mars 1996, n’arrivent toujours pas à digérer ce qui leur est arrivé ni à comprendre pourquoi ont-ils été congédiés alors qu’ils accomplissaient correctement leur mission au sein de la station d’affectation ? Après quinze (15) années de services effectifs, sans aucune interruption, ils se retrouvent du jour au lendemain dehors, sans aucun revenu ni ressources, alors qu’’ils étaient parmi les premiers éléments à faire fonctionner cette station, en pleine décennie noire et au moment où d’autres se sont rétractés et ont décliné toute offre d’emploi à cette époque pour ne pas s’aventurer dans les champs où devaient se poser les canalisation servant au transport des hydrocarbures et en guise de remerciements, ils se voient priés de quitter les lieux comme de vulgaires intrus sans aucun droit ni indemnités. D’ailleurs pour ces dernières, ils n’en veulent quasiment pas, ils ne demandent qu’une seule chose, c’est de regagner leurs postes de travail. Ils ont travaillé durement comme manœuvres, puis comme aide-tôliers peinture, pendant plus de quinze années sans relâche, ils ont servi leur institution avec bravoure et dévouement avec à la clé des renouvellements de contrats chaque année, jusqu’à cette fatidique date du 03 mars 2010, où il leur a été signifié par le chef du projet qu’il n’y aura pas de renouvellement de contrat cette année pour le prétendu motif, qu’il n’y a plus de travail pour eux. Désemparés et complètement désarçonnés par ce qu’ils venaient d’entendre, ils ont décidé alors d’entrer en contact avec les responsables de la DRC à Béthioua, où ils ont été reçus par le directeur, qui leur avait promis de les rétablir dans leur droit, pourvu qu’ils patientent un certain temps. Revigorés par ces propos, ils ont décidé d’un commun accord d’accepter la proposition du responsable en question. Quelque temps plus tard, c’est la stupéfaction, environ douze jeunes en provenance tous, de la wilaya de Tlemcen venaient d’être recrutés au niveau de la station d’El-Haciane, dans la wilaya de Mostaganem… ! Par qui ? Et surtout pourquoi, puisque les autres ont été remerciés dans le but de compresser les postes ? Ainsi, selon l’un des auteurs de la lettre, ces douze personnes ont été recrutées par le chef du projet et qui est en même temps chef de la station d’où il est constamment absent et remplacé provisoirement par un jeune ingénieur. Deux jeunes licenciés en l’occurrence Diaf Adda et Hamdi Mechri, affirment qu’ils ont été remplacés dans leurs postes respectifs par de nouveaux recrutés de Tlemcen qui ne sont autres que le frère et le cousin du chef du projet M. Djamal Sayah, alors qu’eux ne posaient aucun problème en matière de transport et d’hébergement puisqu’ils sont originaires du village de Kouara distant de quelques trois kilomètres de la station. C’est ainsi qu’une dizaine de travailleurs parmi les congédiés sont des résidents de la commune d’El-Haciane. Aujourd’hui, plus que jamais, ces travailleurs se disent prêts à affronter les responsables qui sont derrière leur licenciement abusif et pour ce, et en dehors des requêtes adressées aux plus hauts responsables de la Sonatrach, ils se réservent le droit d’ester en justice la direction réparation canalisations (DRC), en justice afin que leurs droits soient rétablis dans leur intégralité.

Ahmed Mehdi

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