Histoire avant 1848
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Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

Le 29/09/2010

L’AUTOROUTE EST-OUEST NARGUE LA VILLE.

S’il est vrai que le tracé initial de l’A1 n’avait pas été conçu pour mordre sur le territoire de la wilaya de Mostaganem, il n’en demeure pas moins que, de part sa situation, la wilaya la plus agricole du pays ne pouvait se suffire d’un simple effleurement par cet axe routier vital pour l’économie du pays.

Pour quitter l’autoroute vers Mostaganem, les usagers ont trois alternatives: soit passer par Sidi Khattab, soit sortir à l’échangeur de Yellel ou bien continuer jusqu’à Mohammadia et emprunter la RN17 qui passe par Aïn Nouissy, en empruntant, à chaque fois, des routes nationales qui ont gardé la configuration héritée de la colonisation. D’ailleurs, la wilaya de Mostaganem, hormis le contournement de l’agglomération de Bouguirat, - effectué à la hâte et sans grande intelligence-, n’a rien entrepris afin que l’accès à l’autoroute soit aménagé sous la forme d’une véritable bretelle à double voie express, comme l’exige le bon sens et l’impose l’envergure du trafic routier.

Pour quitter l’autoroute vers Mostaganem, les usagers ont trois alternatives: soit passer par Sidi Khattab, soit sortir à l’échangeur de Yellel ou bien continuer jusqu’à Mohammadia et emprunter la RN17 qui passe par Aïn Nouissy, en empruntant, à chaque fois, des routes nationales qui ont gardé la configuration héritée de la colonisation. C’est ainsi, qu’à hauteur de H’madena, dans la wilaya de Relizane, on emprunte l’ancienne route de Sidi Khettab sur laquelle aucune modification, ni remise en état n’a été effectuée.
Livrée, il y a de cela une année, cet accès perdrait de son attrait une fois franchi le rond-point faisant jonction avec l’A1. Toutefois, les usagers qui tentent de continuer jusqu’à l’échangeur de Yellel, donnant accès à Bouguirat, ne font que prolonger leur souffrance puisque la petite bretelle de contournement de cette localité ne sert qu’à éviter le centre de l’agglomération.

D’ailleurs, de nombreux automobilistes continuent de passer par la ville des bigaradiers, malgré une chaussée en bouillie. Ensuite, il faut se farcir l’agglomération de Sirat pour, enfin, parvenir à l’entrée de Mesra dont l’évitement permet de regagner la double voie qui mène à Mostaganem, sur une distance de 12 km.Quant aux usagers qui viennent de l’Ouest, ils empruntent la RN17 qui relie Mohammadia à Mostaganem, en passant par Aïn Nouissy. C’est là qu’ils plongent dans un véritable calvaire, partageant le supplice quotidien des nombreux usagers qui sont dans l’obligation d’emprunter cette RN17. En effet, dès la sortie du carrefour des 7 marabouts, situé sur la commune de Haciane, la chaussée présente une succession quasi interrompue de nid-de-poule, les uns plus prononcés que les autres. Par endroit, les automobilistes sont contraints de rouler sur la voie inverse afin d’éviter les nombreuses et très incommodantes excavations.

Ils sont de plus en plus nombreux ces habitants de Haciane et d’Aïn Nouissy qui, voulant rejoindre Mostaganem, doivent impérativement éviter, complètement, le tronçon Aïn Nouissy Hassi-Mamèche-Mazagran, préférant faire un long détour par Stidia. Ce qui n’est pas le cas des habitants de Hassi-Mamèche et des agglomérations environnantes qui ne cessent de se plaindre de cette situation. Certains, avec humour, suggèrent tout simplement «le déclassement de cette route nationale en simple chemin vicinal». Il est vrai que, pour les usagers l’ayant empruntée il y a de cela 10 ou 20 ans, il n’y a pas photo: la chaussée est réellement dans un état de délabrement avancé. Pourtant, le tronçon en question, avec ses alignements d’oliviers et d’eucalyptus, ses interminables vergers et ses rares virages, faisait la fierté de la région pour la qualité de son bitume.

Rude concurrence avec Djen-Djen

Ce bout de la RN17, sur une longueur de 20 km, se trouve dans un état de dégradation avancée. Pourtant, dans la wilaya voisine, comme par enchantement, l’état de la chaussée ne semble pas aussi dégradé que celui se situant sur le territoire de la wilaya de Mostaganem.La  remise en état de cette route est de la plus grande nécessité car, depuis bientôt 5 mois, elle a, de manière factuelle, hérité du glorieux statut de bretelle de l’autoroute Est-Ouest. Signalée en grande pompe à hauteur de Sig, la bretelle en question débouche immédiatement sur cette chaussée délabrée, poussiéreuse et crevassée. Comme si les concepteurs du projet voulaient pallier la gratuité passagère de l’A1 par ce rappel à l’ordre brutal et inélégant. Tout semble aller comme si cet axe routier continuait à ne supporter que la circulation antérieure à la mise en service de cette voie express.

Pourtant, les raisons d’une urgente ouverture de cette liaison avec le nouveau poumon économique du pays ne manquent pas. L’une d’elle serait incontestablement l’augmentation considérable du trafic portuaire, suite à la spécialisation du port de Mostaganem, en concurrence avec celui de Djen Djen, dans l’accueil des carriers ferries chargés de milliers de véhicules d’importation. La densité du trafic en aval de cette activité a induit d’énormes inconvénients sur le réseau routier. La concurrence avec le port de Djen Djen ne durera que le temps de l’ouverture d’un accès rapide vers l’autoroute. Le premier qui y parviendra drainera la totalité du trafic. Pour l’instant, malgré des avantages topographiques certains, la wilaya de Mostaganem n’est pas très bien placée pour supplanter son compétiteur de l’Est algérien.
 

Yacine Alim
 

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