Le 18/10/2010

VOYAGE, VOYAGE : Arnaque à l’italienne à Dély Ibrahim

Combien sont-ils ces jeunes Algériens qui se sont laissé entraîner dans une coûteuse aventure et qui se transforme de jour en jour en cauchemar ?

C’est pour mettre fin à ce calvaire, très chèrement payé, que Mme Aït Abdelkader, habitant la coquette bourgade d’Aïn Nouissy, à 27km au sud-ouest de Mostaganem, s’est rapprochée d’El Watan afin de raconter cette
mésaventure dont elle ne voit toujours pas la fin, et pour laquelle elle aura déboursé la coquette somme de
10 millions de centimes. Tout commence par une annonce sur le web où il est question d’un voyage organisé vers l’Italie. Il s’agit d’abord d’une agence de publicité  «Francescos Aloé», qui se dit membre de l’Institut supérieur calabrais des politiques internationales et qui se présente en qualité de directeur national de Globe International. Avec une carte de visite aussi impressionnante et une adresse – villa n°8, Kaouche, Dély Irahim, son directeur est joignable par courrier électronique et par téléphone. Avec autant de repères, notre interlocutrice n’a jamais douté de la bonne foi de ce responsable.

Jusqu’au jour où, une fois le dossier de son fils déposé et la somme de 10 millions de centimes versée par virement CCP sur le compte de l’agence «Francesco Aloé», on passe à la demande de visa auprès de l’ambassade d’Italie à Alger. Mais le visa lui est refusé.  Ce jour-là, ils étaient 12 sur 20 postulants à rentrer bredouilles. Après l’énorme déception de devoir mettre une croix sur ce séjour tant désiré au pays de Michel Ange et de Botticelli, abattu par la non-délivrance du visa, le jeune étudiant se résout à passer ses vacances au pays et c’est sa mère qui va se charger de contacter le directeur de l’agence afin de se faire rembourser ses 10 millions, comme prévu dans le contrat.
Après l’échange de plusieurs SMS et plusieurs appels téléphoniques, son interlocuteur, sans jamais renier ses engagements, fait traîner le remboursement. Ce seront alors de multiples rendez-vous à la villa de Dély Ibrahim, mais une fois sur place, les portes de la somptueuse villa restent désespérément closes.
L’agence, qui propose des voyages durant 6 mois de l’année, semble avoir de la peine à honorer ses engagements. Après une série de tentatives infructueuses, relayée sur place par une amie algéroise, Mme Aït Abdelkader désespère de récupérer son argent.
En s’adressant à notre journal, notre interlocutrice voudrait surtout fédérer d’autres éventuelles victimes de cette situation afin d’entamer une procédure devant les tribunaux à l’encontre du voyagiste car l’agence ne semble pas disposée à procéder au remboursement, selon ses dires.  Il est à rappeler que dans le contrat, il était parfaitement stipulé qu’en cas de refus du visa, le remboursement des fortes sommes versées serait immédiat. Cela fait des mois que ses tentatives n’aboutissent pas.
 

Yacine Alim

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