Histoire avant 1848
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Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

Le 26/06/2015

ÉTAT CIVIL : POURQUOI VOTRE NOM EST MAL TRANSCRIT.

D’abord, il y a eu une lettre en plus dans mon nom de famille sur un extrait de naissance. J’ai laissé faire, par paresse,  jusqu’à ce que ce  malheureux  ‘‘i’’ s’introduise dans d’autres documents : carte nationale, puis passeport.

Lorsque récemment j’ai retrouvé mon prénom modifié dans une autre pièce d’état civil,  j’ai immédiatement réagi.» Comme cette jeune cadre, beaucoup connaissent les mésaventures administratives liées à une petite bévue qui devient une source de stress et d’angoisse tant le parcours de rectification paraît compliqué et lent.

Les usagers insistent pour une rectification en bonne et due forme essentiellement lorsqu’un héritage est en jeu. Il arrive, cependant, que des fautes paraissant vénielles prennent des proportions insoupçonnées : «Mon frère, mon cousin, pire, mon grand-père ou arrière-grand-père, s’appellent ainsi, mais moi on écrit mon nom autrement, me dissociant ainsi de ma famille, de mon clan, de mon village, de mon identité…», décortique l’universitaire  Ahmed Boualili dans une étude parue au Crasc. Plongée dans les dédales bureaucratiques des mairies  algériennes.

Préposés aux guichets  non considérés et mal rémunérés

Au milieu du brouhaha qui caractérise la maire d’Alger-Centre, un citoyen fulmine : «Dans le document 12 S de mon fils, ils ont écrit correctement son nom en arabe, mais c’est le mien qui a été retranscrit  en français !». Pour lui, le fautif est tout désigné : ce serait le préposé au guichet qui, par son manque de concentration, serait  responsable de sa perte de temps et de son sang-froid. Les agents présumés coupables se plaignent, eux, des conditions de travail peu propices à la concentration et à l’application.

«En plus du matériel jugé vétuste, du manque d’espace, c’est surtout la marginalisation dont ils font l’objet que dénoncent ces agents», souligne Chérif Sini, universitaire ayant mené une «enquête auprès de l’état civil» pour les cahiers du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc). Il ajoute : «En y affectant des ‘‘pré-emplois’’ sans qualification et surtout sans formation ni responsabilisation, l’état civil, perçu par les anciens comme une ‘‘punition’’, devient carrément la fonction de celui qui n’a pas trouvé mieux. Tout découle de cette déconsidération.»

Bien sûr, il serait malhonnête de coller aux préposés aux guichets une étiquette de fonctionnaires «peu sérieux» et «propres-à-rien» et Chérif Sini ne manque pas de le souligner : «Il y en a de très sérieux, consciencieux, sûrs, compétents et qui ont des idées pour rétablir l’ordre dans ce qu’on appelle ‘‘le pilier de l’Etat’’. Ils pourraient servir la fonction, pour peu qu’une volonté d’en finir avec l’à-peu-près actuel leur en donne l’occasion», explique le chercheur qui propose d’introduire une responsabilité pénale des agents de l’état civil moyennant d’abord une «reconsidération de la fonction aussi bien du point de vue matériel (rendre cette fonction valorisée et valorisante) que professionnel (rendre ce poste enviable) ainsi qu’un durcissement des critères de recrutement».

Traduction et translittération

Un exemple parmi tant d’autres : la famille Chorfa, dans la commune de Tizi N’tlata, apprendra qu’elle s’appelle désormais en arabe «Chorfas» dans la mesure où le patronyme porte un «s» en français, conséquence d’une désignation au pluriel de ce groupe de famille, à savoir les Chorfas (churafa).

La traduction et la translittération est  l’une des principales difficultés et grande sources  d’erreurs – mais certainement pas la seule – dans l’écriture des noms propres : le passage du français à l’arabe et de l’arabe au français  ne se fait pas sans encombres sur les fichiers administratifs. Le fait est que les registres ou les matrices des noms propres ont été réalisés en français, de façon aberrante, puis arabisés de manière tout aussi absurde, suite à la loi sur l’arabisation datant de 1981.

Les transcriptions en langue nationale de tous les noms patronymiques ont été faites dans un désordre tel qu’aucune technique de traduction n’a été proposée ni de formation linguistique dispensée. De plus, à en croire Aïssa Boussiga, dans une étude sur le Le plurilinguisme et écritures du nom propre, ladite transcription n’accorde pas suffisamment d’importance à la présence du berbère et de l’arabe dialectal dans les pratiques nominatives des Algériens.

Batailles idéologiques

C’est sur les guichets de l’APC que la lutte des langues présentes en Algérie se fait féroce. L’on choisira, par exemple, la graphie «Meriem» ou  «Myriam», selon que l’on soit arabisant ou francisant. Depuis les années 80’ à nos jours, la lutte pour imposer un prénom à consonance berbère se joue principalement dans les halls de l’Apc.

Le nom devient ainsi un élément porteur d’enjeux idéologiques. Ahmed Boualili, de l’université Mouloud Mammeri, explique dans un texte intitulé «Eléments pour une gestion plurilingue de l’écriture des noms propres de personnes en Algérie», que le fait de «revendiquer une écriture plutôt qu’une autre, voire une langue d’écriture au lieu d’une autre participe à cet engagement qui n’aurait pas raison d’être sans conscience linguistique, c’est-à-dire sans lutte entre les langues en présence en Algérie».

Pour la majorité des Algériens, le patronyme n’a pas de sens à cause d’un travail de dislocation entamé par l’administration coloniale. La loi sur l’arabisation, au lieu de sauver ce qui pouvait encore l’être, a enfoncé le clou en voulant à tout prix obtenir un signifiant et un signifié arabe (alors que les patronymes ont parfois des origines lybico - berbères, puniques, ottomanes, gréco-latines…). La conséquence de ce processus consiste dans une différence entre l’écriture du patronyme dans les registres et son écriture sur le livret de famille et /ou son usage.

Ahmed Boualili estime nécessaire de comprendre la  différence entre le patronyme, système français de désignation et la filiation patriarcale, système traditionnel de dénomination. «Ce patronyme d’abord rejeté, récupéré par l’administration qui l’a modelé au gré de l’idéologie en place, puis revendiqué par son porteur n’est plus le même.  Il a subi des transformations, des ajustements, voire des adaptations pour correspondre aux aspirations du nouveau groupe dominant. Il doit être pris comme il est, ou faire l’objet de batailles au mieux administratives, au pire juridiques et urbaines», décortique-t-il.

Et de souligner : «Il est significatif de remarquer que dans cette optique le berbère est rarement choisi comme langue d’écriture du patronyme, l’enjeu étant une confrontation des deux autres langues fortes de l’Algérie, à savoir l’arabe et le français ; le duel dans lequel le discours ambiant inscrit toutes les luttes étant surtout entre deux formations idéologiques majeures : les arabisants et les francisants.» L’auteur  recommande de constituer un fichier national des patronymes algériens et de confier aux spécialistes la lourde tâche d’assainir ce ficher en se référant à une gestion plurilingue.

Prénoms nouveaux, querelles anciennes

Suite au succès d’un feuilleton turc, un parent voulant se conformer à la prononciation arabe du prénom de sa fille propose d’écrire «Nor» au lieu de «Nour». «En Algérie, explique Aïssa Boussiga, un même prénom peut donner lieu à des transcriptions se basant sur la seule interprétation phonétique. Ainsi apparaissent les Fatma, Fatoum, Fatima, Fatna. Les références linguistiques, culturelles et identitaires des parents déterminent en grande partie la forme de transcription des prénoms. Les agents de l’état civil sont confrontés à des transcriptions qui ne correspondent pas à celles proposées dans le lexique national des prénoms.»

L’écriture des  prénoms «nouveaux» auxquels les agents ne sont pas – encore – habitués est aussi l’une des grandes sources de conflits. D’autant que la graphie d’un certain nombre de prénoms nouveaux dépend de la seule bonne volonté de l’agent de l’état civil et/ou rarement de la volonté des parents. Chérif Sini regrette, à cet effet,  l’absence d’un lexique de prénoms à renouveler périodiquement car aucun des chefs de service qu’il a interrogés ne respecte la liste des prénoms des années 80’, la jugeant discriminatoire et idéologiquement orientée. Ce lexique leur servirait de référence ou de base du point de vue pratique.

«Je pense qu’il faut uniformiser les noms patronymiques systématiquement par le biais du tribunal ; pour les prénoms, il faut s’en tenir à celui d’une même personne dans l’ensemble des documents, tout en lui laissant la liberté, s’il la demande, une fois dans sa vie de choisir l’orthographe de son prénom par voie judiciaire.»

«Dénationalisation» du peuple algérien

Pour comprendre l’origine des quiproquos qui ont lieu dans les mairies, il est nécessaire de remonter à la genèse de l’état civil. Le fait est que le patronyme algérien a subi bon nombre de remodelages et de programmes visant sa dislocation. L’anthropologue, véritable archéologue des noms, Farid Benramdane, ayant mené de nombreuses recherches sur cette question, explique que «l’individu est assez souvent connu dans sa communauté au travers de sa filiation et non de son patronyme. Assez souvent, celui-ci apparaît sous une forme orale pas toujours en adéquation avec sa forme écrite (…)

L’état civil a opéré une rupture dans la continuité identitaire de l’Algérien». Pour lui, on ne peut pas parler de patronymes algériens sans évoquer les  tribus : Meknassa, Matmata, Louatta… «Entre Tamanrasset et Alger, nous avons des systèmes de nomination totalement différents. Quand on donne un prénom arabe ou amazigh, ce sont deux systèmes totalement différents. Les noms sont aussi une synthèse de plusieurs milliers d’années.

Comme nous sommes une société à tradition orale, les mots changent facilement», souligne M. Benramdane pour qui le nom n’est qu’un «artifice colonial» car la volonté de  l’administration française était d’effacer les noms à base de «Ben», «Aït», «Naït» et «Sidi» pour rompre ainsi les liens des populations avec leur tribu. Dans un texte intitulé Qui es-tu, j’ai été dit (Insanyat), Farid Benramdane explique le mode de déstructuration/ restructuration onomastique opéré dans notre pays et sa continuité dans l’état civil actuel : «La question de l’état civil en Algérie (et non algérien, entendons-nous bien !), précise-t-il, pose la problématique de la généalogie et de la filiation dans notre pays. L’état civil actuel continue la représentation mentale de la filiation coloniale française».

Il est peut-être étonnant, selon lui, de dire que l’identité onomastique algérienne est historiquement et linguistiquement parlant une entité éclatée : la même descendance est contenue dans des patronymes différents ou fragmentaires, dans le meilleur des cas dans des transcriptions graphiques différentes, exemple : Benhocine, Belhocine, Belhoucine, Benhoucine, Belhossine, Belhoçine, Belhouçine, Belhoucine, Belhucine, Bellehoucine, etc. «Nous essayons, écrit M. Benramdane,  depuis un certain temps, de soumettre à notre réflexion les niveaux structurants d’analyse et d’intervention, insoupçonnées et insoupçonnables, nous semble-t-il jusqu’à présent, de la part de l’administration coloniale et même de manière consciente ou inconsciente, de notre administration, dans la ‘‘dénationalisation’’ du peuple algérien».

Amel Blidi

VOS REACTIONS :

►Rezkidebelcourt   le 25.06.15 | 11h06
C'est l'anarchie
Je suis à l'étranger, j'ai contacté mon frère pour me retirer juste un extrait de naissance(12). Ok c'est fait je le reçoit par mail. En lisant ce fameux document, oh surprise, je suis né le 03.12.19xx (c'est juste), inscrit au registre le 12.04.19xx????
J'ai recontacté mon frère en lui faisant la remarque, comment est ce que je suis inscrit en avril alors que je suis né en décembre, de la même année????

►moskosi   le 25.06.15 | 11h27
tout était correct avant 92.
Afin de discréditer les autorités en place et pousser le peuple à la rébellion,il n'y a que les fonctionnaires aux idées de la pègre islamiste qui commettent ces erreurs délibérément sur les documents administratifs des Algériens.

►azariw   le 25.06.15 | 11h33
Etat civil.
En arabe,il n'y a pas de "e";ni de "o". Déjà tous les Mohamed de la colonisation,si on ne se référait à l'écriture arabe seraient des Mouhammad!Renvoyer tout ce monde au tribunal serait tâche impossible quelle que soit la bonne volonté de la justice.Ne pas le faire pour eux,ne s'occuper que des autres serait purement une "injustice",les gens étant égaux devant la loi.Qu'on le veuille ou non,en Algérie il y a des Berbères avec des noms qui ne sont ni Chanaz,ni Chehrazad et des sons différents.Mon père s'appelle Ameur sur le livret de famille,sur l'acte de naissance,on l'écrit Amar.Or dans la famille il existe un Amar avec le même nom de famille!Dans mon nom,il y a un "G" lequel est transformé en arabe en "Qaf",et sur un passeport biométrique!la préposée à qui j'ai fait la remarque m'a répondu :"pas de G" en arabe,transformé au grès du fonctionnaire en "J" (Bégayet devient Béjaya),Ouagnoun devenant sur une plaque indicatrice "Ouaqnoun" en arabe,modifiant jusqu'à la toponymie!sans parler du même "G" devenant "Dj" dans "Samsung".Un même son,trois appellations différentes!Pour résoudre tout cela,
1°/nommer les "officiers" de l'état civil,qui avant étaient nommés par le ministre de la justice,inamovibles,alors qu'un Président d'APC peut changer après les élections.Que cet officier qui prête serment et soit responsable,qu'il puisse rectifier de lui même au vu des papiers en sa possession,les erreurs de l'administration sans passer par le tribunal qui de toutes façons,quand l'Algérie aura bientôt 50 millions d'âmes ne pourra le faire 2°/ Ajouter à la langue arabe,après officialisation de la langue Tamazight,les lettres manquantes en arabe:"o","e","p",v",les lettres emphatiques 3°/ Admettre que le français est notre langue de travail, la plateforme de novembre 1954,les accords d'Evian,certains secteurs d'études.(médecine,maths..) étant faits dans cette langue et puis le tout est d'être pratiques!Sinon..accepter sans rien dire,laissons les autres pays aller de l'avant 

►Mohana42   le 25.06.15 | 11h41
Tout a été faussé
L'état civil Algérien a été créé par l'administration coloniale. -1 ère déformation: comment transcrire des noms arabes en Français par des Français de plusieurs origines en sachant que le français ne dispose pas d'équivalent en lettres de certains sons phonétiques arabes. -2 éme déformation: retranscrire des noms arabes qui ont été enregistrés en Français sans aucune règle de base EX: Le gue et ghe quelle lettre équivalente en Arabe... Nos noms ont été faussés comme notre histoire pour nous enfoncer dans une crise identitaire sans fin.

►azariw   le 25.06.15 | 11h54
Nom mal écrit
Dans Meursault contre-enquête qui s'inspire de l'étranger de Camus,l'arabe tué n'a même pas de nom!Il n'est même pas SNP(Sans Nom Patronymique)Mohamed ben Mohamed.Il ne faut pas rendre vain ce sursaut de dignité de Kamal Daoud.Mettre des gens qu'il faut à la place qu'il faut , avec des écoles comme ENA,l'état civil étant si important pour l'héritage,la banque,le voyage ,le laboratoire d'analyses,où les conséquences peuvent être très graves etc 

►BooualemDZ   le 25.06.15 | 12h04
12 S mieux que Samsung s5
Ce genre de problème est rencontré dans tous les pays sous développé.
Le premier texte régissant l'état civil des algériens date du 23 mars 1883 promulgué par l'administration
Il est incroyable que 132 ans après, soit 1 siècle et demi presque, l'Algérie en soit encore à rencontrer des problèmes d'état civil.
Parfois dans mon acte de naissance il est mentionné que j'ai été déclaré par le père et parfois par le directeur de l'hôpital. ... c'est ahurissant!
Je ne parle pas des fautes dans les nom et prénoms ni des enfants de sexe masculin qui se retrouvent avec la mention "sexe féminin " et vice versa, ni des erreurs dans les dates même des naissances ou dans les nom et prénoms des parents.
C'est dire l'état du sous développement administratif dans lequel nous vivons.
Rajouter à cela l'arabisation de l'état civil (idha 3ouribate khouribate) et l'indigence intellectuelle de nos élus locaux et de leurs préposés, ça nous donne ce cocktail d'anarchie administrative où en 2015 (année où les américains et européens ont fait atterrir une sonde sur la planète Mars, nous algériens sommes occupé à rectifier nos actes d'état civil et à nous battre pour avoir le fameux "12 S".
Le 12 S n'est pas un avion, ce n'est pas un téléphone dernière génération ni un satellite.... c'est la dernière invention des algériens : un papier de couleur verte qui en plus d'exister en Algérie, s'exporte à l'international! !! En effet on le trouve dans toutes les représentations "dites plomatiques" algériennes en France aux Usa au Canada au Japon....partout. ..
Mieux que le Samsung S 5 , nous nous fabricons et exportons le 12 S...

►paix2000   le 25.06.15 | 12h17
le désordre
oui effectivement c'est l'anarchie qui regne dans nos apc mais la faute à qui des responsable incompetant des employés encore pire aucun niveau du laisser aller flagrant mais le pire c'est au niveau de la saisie pour l'informatique et surtout l'ancienne etat civile en français chacun transcrit en arabe comme bon lui semble aucune etude n'a ete faite pour etablir une transcription correcte et le pire les fautes qui sont regulierement faites c'est ils ne savent meme pas recopier correctement un nom et c'est tout a revoir

►raouni   le 25.06.15 | 12h18
Le mal est profond
Voilà par exemple où mène la politique revancharde et haineuse de l'arabisation aveugle. Les tenants du pouvoir baathiste essayent depuis 1962 d'anéantir coûte que coûte notre Algérianité . Ils veulent nous rattacher au moyen orient alors que nous sommes des Africains. Nous n'avions jamais assisté à cette pagaille généralisée du temps où les bourricots étaient à leur place c'est à dire dans les écuries au lieu d'occuper les bureaux. L'école de Benbouzid et l'administration de Zerhouni ont sonné le glas de ce qui restait du butin de guerre (c'est de Kateb Yacine Allah Irrahmou). De nos jour même un licencié est incapable d'écrire correctement alors que dire des petits agents sans instruction affectés à l'état civil. Le mal est profond, le remède est très coûteux.

►BooualemDZ   le 25.06.15 | 12h54
@ Mohana
Tu aurais préferé que nous restions avec des mohamed ben Ahmed ben Ali ben lakhdar ben dahmane. ... et ne pas savoir exactement quand est-ce que l'on est né? Tu aurais préféré voir de manière récurrente la mention " né présumé " c'est ça?
Ce n'est pas une désinformation c'est une réalité, nous n'avions pas d'état civil et malheureusement ou heureusement c'est les français qui l'ont instauré, comme c'est eux d'ailleurs qui soignent ton président aujourd'hui .
Quant au "gue" et "ghe" la langue française le prononcé différemment : El gherbal ne se prononce pas tel El guerbal!
Le jour où vous commencerez à accepter certaines réalités vous commencerez à avancer

►aziz66   le 25.06.15 | 13h09
Incompétence dans tous les sevices !
On a voulu arabiser vite sans prendre le temps de former les agents appropriés, leur apprendre au moins à vérifier les transcriptions ! c'est la course contre la montre, comme dans l'enseignement, le logement etc. Plutôt la course aux chiffres !

►oulounice1958   le 25.06.15 | 13h12
Médiocrité au commandes
Il n'échappe à personne que a médiocrité instituée comme système administratif régissant les affaires des citoyens a et est toujours en vigueur et ce en décrétant l'arabisation obligatoire à tout les niveau.Pour illustrer cette médiocrité je vais vous citer un éxemple flagrant et qui se passe de tout commentaire,qui concerne la ville d'ADRAR dans le sud.Lorsque les militaires français avaient décidé d' inscrir sur des panneaux de direction les noms des principaux hameaux d'habitations ,ilsinterrogeaient les nomades originaires de chaque localité quand aux noms initiaux des lieux en question.Une fois arrivés à adrar les habitants autochtones de cette localité avaient donné le nom d'ADGHAGH" qui est lme nom de la pierre genre rose de sable qui jonche le sol de cette région dont elle tire le nom authentique .Donc les français ont transcrit le nom adghagh en ADRAR puisque dans la langue de molière le GH s'écrit en R .Mais la catastrophe alphabétique est survenue lorsque nos frères arabo-baathistes du FLN grands penseurs devant l'eternel avaient décidé de transcrire le nom d'Adrar en arabe et lettre par lettre sans tenir compte du sens réel du nom de cette bourgade.L'essentiel était pour eux de faire disparaitre les caractères latins sur les frontons des services administratifs et autres panneaux d'indication et de direction et les remplacer par les caractères de la langue d'Al Moutanabbi .Voila comment on peut avec des lettrés médiocres on peut ériger une montagne (alphabétique) sur des lieux que la nature a préférés plats

►ange   le 25.06.15 | 13h31
l'Etat national
Au bout de plus 50 années d'indépendance, il s'avère que l'édification d'un Etat est ce qu'il y a de plus difficile a faire. C'est le djihad el akbar. A l'observation des rendements des démembrements de l'Etat, de ses institutions, de la qualité des services publics, de la maltraitance a laquelle se heurtent les citoyens quémandeurs de ces mêmes services, nous constatons que nous sommes encore loin du but. Ce qui enrage le plus le citoyen confronté a une erreur d'état civil sur son nom ou prénom, c'est lorsqu'il se trouve contraint de recourir au tribunal pour faire corriger une erreur souvent commise par les services des APC. Ces dernières devraient avoir les pouvoirs de le faire a leur niveau. Ce qui soulagerait les tribunaux qui ont autre chose a faire que de rectifier les erreurs dues aux défaillances des services de l'Etat civil.

►pons   le 25.06.15 | 14h20
Democratie participative
Sous controle d'un agent communal on laisserait le soin au citoyen lui meme d' inscrire son nom et son prenom et tout le reste, en français et en arabe ,sur les imprimés, avec l 'orthographe qui lui convient ?

►babidou   le 25.06.15 | 14h32
Le problème est-il ancien ou nouveau
Il y a 2 volets ds le sujet:
1/la transcription de l'arabe et l'amazigh vers le français
2/les erreurs dues principalement aux agents l'état civil
Mais ne trouvez-vous pas que le problème s'est amplifié ces dernières années seulement.Il n' y a pas longtemps même les noms propres avaient une orthographe unique admise par tout le monde.C'est quand les agents des APC ont commencé à n'en faire qu'à leurs têtes, pour de mutilpes raisons évoquées du reste dans l'article, que les choses ont pris une autre tournure.

►Noutous   le 25.06.15 | 15h14
Un peu de dignité
En générale dans la fonction public les salaires sont inadéquats ,ils sont sous payés et leur salaires ne justifie pas les moyens de subsistance c'est l'une des causes nos agents qui engendrent des comportement contraire à l'éthique.Que avions nous fait pour résoudre Ces problèmes? rien! c'est le chacun pour soit qui l'emporte par rapport à l'intérêt générale.
Si nous avions pris conscience que avec un salaire élevé sera conjugué à une plus grande responsabilité cela veut dire que les prétendants à ces postes seront de bon niveau ,assidus à leur travail ,une rentabilité assurée.
sahaftourkoum.

►vizirinfo   le 25.06.15 | 15h42
Une mediocrite lascinante...est
collee au bled par ses propre fils !!!dans nos APC ou tribunaux ..on rencontre toujours un bureaucrate zele et incompent de nature qui se croit detenir la cle du bonheur !!!pour un simple ''i'' ou ''a''ou un h''vous allez avoir le cauchemar de votre vie !!!a cause de cette erreur ..vous perdez du temps de faire du aller -retour sans cesse !!!avec ce comportement malsain ..on encourage de ce fait le faus usage de faux !!!par contre si on rencontre un administrateur de nom avec une gestion de pro !!je ne pense pas le probleme va persister !!!on reve a ce jour !!!

►Bled mikki 62   le 25.06.15 | 16h41
Voila le probléme
A l'époque du "maudit" colonialisme, pour être agent d'état civil il faut avoir le certificat d'études primaire(équivalent de la licence aujourd'hui) et être maitre en calligraphie(les pleins et les déliés)Mais!!!!! ....avec l'arabisation un exclu de 7°A.F de l'école Benbouzid peut devenir aisément CHEF du bureau d'état civil.Voila le problème.

►Tcheklatt   le 25.06.15 | 17h33
Le fétu de paille qui cache la forêt...
Pour un "peuple sans identité"...un patronyme écorché...ou charcuté...Bof !

►Loukan   le 25.06.15 | 17h36
@ oulounice1958
Mauvais exemple que ce lui ADRAR car si un jour il fallait utiliser l'arabe on est obligé de statuer sur l'écriture des noms et de leur prononciation dans la (les) langue(s) du pays pas celle du colonisateur (et son écriture).
Exemple 1 : Mulhouse en France alors que son vrai nom issu de l'allemand est Muhlhausen ... donc celui qui tient le pouvoir utilise sa langue pour transcrire les noms propres ... et même les noms communs. Autre exemple Autriche et Ostreich . Et de toute façon au sein d'une même culture/langue l'écriture des noms change !!! Pourquoi Naith et pas Ait ?
Exemple célèbre : cheikh El HADDAD (dénommé par certains cheikh Aheddad pour des raisons obscures ) et beaucoup d'autres noms berbères-arabes qu'on transcrit actuellement loin de leur écriture primitive faite pendant la colonisation française pour essayer de "retrouver une identité même s'il faut modifier l'histoire". Les fils du cheikh EL HADDAD se sont donnés le nom de BelHaddad (cas de Aziz qui a exprimé en arabe, l'ajout de Bel à Haddad et l'origine du nom lui-même, lorsqu'il s'est défendu devant le tribunal de Constantine en 1873 - le document lui-même est disponible sur le Web ... issu de la bibliothèque numérique de France). Malheureusement le problème ne se résume pas à ce genre de situation. Et en Europe, jusqu'à maintenant, il y a le même genre de problèmes, certes à des degrés moindres.

►Mohand53   le 25.06.15 | 18h46
Nuls en orthographe
Le problème ce n'est pas l'argent mais la connaissance du français. On n'écrit pas les noms propres en minuscules.
Il faut faire aux gens qui délivrent ces documents importants d'aptitude de français pour éviter la grande pagaille. En Arabe cela importe peu. il n'y a pas de lettres capitales.

►Aghrom   le 25.06.15 | 18h54
MÉDIOCRITÉ DES INSTANCES PUBLIQUES
Vous dites ques les agents d'état civil sont mal payés!! Alors qu'en dites vous des agents des AMBASSADES ET CONSULATS ALGÉRIENS À L'ÉTRANGER? Ils sont mal payés aussi. Non, ça n'explique pas toute cette 'médiocrité" de nos instances publiques. Même si je "porte" et "transporte" un nom et prénom "berbères" mais transcrits en français dans les états civils d'avant indépendance, il demeure qu'au moins, jusqu'à la cinquantaine passée,ils ont été toujours transcrits de la même manière, mais il ne faut pas que je baisse la garde: il fallait à chaque occasion lui faire signifier à l'agent pour qu'il fasse attention à leur transcription... Maintenant, avec l'avènement de ce fameux 12S, ils ont tout simplement de les écrire à leur guise, pas en s'appuyant sur l'origine des noms, mais en transcrivant à parir du français. Allez-y comprendre! Transcription du berbère vers le français...et maintenant du français vers l'arabe! Une vraie salade algérienne qui devient inconsommable!!

►FAKAKIR   le 25.06.15 | 18h59
NI STAGE NI TRAINING AUX PREPOSES
Il n'y a ni stage ni training pour ceux placés aux guichets face au public totalement rabaissé et finalement révolté.
Rien qu'en ces dernières semaines j'en ai noté de bien bonnes auprès des connaissances à Constantine:
-Pour un paiement fiscal les recettes de Daksi renvoie les assujettis à la Kasba (?) et le guichet de la poste voisine ne veut pas exécuter le mandat carte prérempli.
-A Constantine les cartes grises indiquent très rarement les tare et charge autorisée ; remplacées par zéro.
-Même pour les personnes décédées les documents d'état civil ne sont valable que pour une année (?)
-la délivrance d'un permis renouvelé prend maintenant des années pour cause de manque de formulaire cartonné.
etc...etc... à n'en plus finir avec une bureaucratie qui divague.

►selbah   le 25.06.15 | 19h23
le resultat
c'est les consequences du FLN, et c'est pour emmerder les citoyens, car ce phenomène n'existait auparavant, des livrets de famille du temps de la revolutiob ne comporte aucune erreur et pourtant l'officier d'etat civil était "ROUMI", donc pourquoi a t-on eliminer ces officiers ? pourquoi les tribunaux rectifient sur une simple demande ? ils doivent reagir et punir les fautifs, allez y voir la chaine au nikveau des tribunaux !!! il fazut réagir car c'est grave

►aliff   le 25.06.15 | 19h33
Lire et contrôler sur place
Il faut lire et contrôler sur place tous les documents administratifs que vous demandez, qui vous sont délivrés. Cela m'est arrivé à la mairie d'Alger. Le préposé qui s'était trompé, n'était pas content ni pressé de faire le rectificatif sur le champ. Il avait rajouté un i à mon nom. Nul n'est infaillible. Il m'a fait quand même attendre. Il y a eu quelques cris.

►Clovirax   le 25.06.15 | 19h38
Impliquer les Traducteurs Officiels
Il faudrait impliquer les Traducteurs Officiels (qui sont nos experts linguistiques assermentés) dans le règlement de ce "quiproquo" généralisé.

►el amari   le 25.06.15 | 19h48
la pagaille
prenant le cas d'un H sur un nom comment le transcrire en arabe compte tenu qu'il existe deux h en arabe sans compter les autres lettres ,il faut trouver une solution à ces problémes qui font courir beaucoup de gens à travers les Mairies et les tribunaux

►belwizdadi   le 25.06.15 | 21h22
Il faut une reference unique!
Afin d'aider les citoyens à résoudre ce problème qui résulte du mépris des colons français je propose que les patronymes aient une référence unique en choisissant la langue (ou les langues) de reference. La langue la plus appropriée est bien entendu l'Arabe car sa portée est à même de toucher la majorité des noms et prénoms en circulation. Le Tamazight sera aussi utilisé avec comme langue étrangère les caractères latins utiles dans les documents de voyage.
Définition : Deux noms sont identiques si leurs transcriptions en Arabe sont identiques.
Règle 1: Deux noms identiques doivent avoir la même transcription en Tamazight et en caracteres latins.
Règle 2: Tout autre transcription dans une autre langue est libre mais ne présente aucun caractère officiel.

►abébé   le 25.06.15 | 22h20
roumi
selbah les agents de l'époque charcutaient les noms des algériens à tout va, un exemple mon prénom à été massacré par les roumis car ne le connaissant pas, jugez en: Aboubakr a été transcrit Boubeka.

►kamal15   le 26.06.15 | 08h17
réponse à @ oulounice1958
Mr @ oulounice1958
il existe dans toute l'alsace il me semble 3 villes qui porte des noms Français Mulhouse Colmar et St-louis !!
vous avez Omis sciemment bien sur environ 36 000 villes qui portent des noms allemands à ce jour encore et pour de bon !!
jugez-en :

https://www.google.fr/maps/place/Alsace/@48.4798968,7.5853527,10z/data=!4m2!3m1!1s0x479146a3db7796bf:0x10a5fb99a3724e0

►5BOLS   le 26.06.15 | 11h02
Des noms "Patroconiques"
La mairie a longtemps été le parent pauvre de la fonction publique, son recours aux nouvelles technologies de l'information accuse un grand retard,et puis elle est considérée comme le "préscolaire" des demandeurs d'emploi sans niveau requis. Comment voulez-vous que ça marche ?
A propos de l'article,c'est un travail de pro,merci à Amel Blidi.

►Cid  le 26.06.15 | 18h00
En conclusion
Il ne faut jamais jeter le bébé avec l'eau du bain...

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