Le 04/08/2013
MOSTAGANEM : 7 APC AU BORD DE L'IMPLOSION.
La gestion des communes de Sidi Lakhdar, Aïn Nouissy, Mazagran, Hassi Mamèche, Stidia, Souaflia et Hadjadj est devenue un véritable calvaire à la fois pour les habitants de ces communes mais également pour leurs élus.
En effet, depuis les dernières élections, ces agglomérations, dont certaines totalisent plus de 20 000 habitants, sont secouées par des crises inhérentes à la composante de leur exécutif communal. En effet, présidées par des majorités de compromis, nées d’une répartition hasardeuses du scrutin, ces APC n’ont à aucun moment réussi à s’entendre sur un programme minimal susceptible de satisfaire aux exigences d’une gestion rigoureuse telle que souhaitée et attendue par les citoyens. Handicapées dès l’entame de leur mandat, ces assemblées n’ont rien fait pour atténuer ni les tensions internes ni les rivalités anciennes.
Les blocages ont été si intenses que le chef de l’exécutif a tenu à rappeler à l’ordre l’ensemble des élus de ces 7 communes. Se faisant menaçant, le wali de Mostaganem a tenu à tirer une véritable alerte au moment où la plupart des communes s’apprêtaient à s’engager dans la distribution des logements sociaux.
Une conséquence directe des instructions du Premier ministre, que chaque wali se devait de répercuter sur les élus locaux. Mais malgré les avertissements solennels du wali, la plupart des exécutifs communaux mis à l’index ne sont pas parvenus à trouver un terrain d’entente qui privilégie d’abord et avant tout l’intérêt du citoyen. Nombre d’élus et de maires ont continué à gérer leurs communes respectives sans tenir compte ni des orientations du wali ni des remontrances, voire de la désolidarisation de certains élus avec les délibérations. Ce qui fait que la plupart des exécutifs continuent de fonctionner sans consensus et parfois sans majorité.
Cet entêtement est vite apparu au grand jour lors de la remise en cause par les citoyens des listes d’attribution des logements sociaux. Le siège de la mairie de Sidi Lakhdar, présidée par un maire déjà condamné par une première juridiction, mais maintenu à son poste, a été fermé par des habitants qui ont tenu à rappeler le procès en cours à la Cour suprême contre leur maire, dont ils ont exigé le départ. La fronde née de tous ces griefs risque d’entraîner une exacerbation accrue de la population, ce qui devrait entraîner de nouvelles et profondes tensions à la veille de la rentrée sociale.
Ali Tlemçani
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