Mercredi 03 Décembre 2014
ÉCOLE BACHIR EL-IBRAHIMI À AÏN-NOUISSY, VISITE INOPINÉE DE LA DIRECTRICE DE L'ÉDUCATION.
Finalement, il fallait attendre qu’un nouveau directeur de l’éducation soit installé à Mostaganem, pour voir les choses bouger... Ouest-Info n’a cessé d’alerter les responsables concernés sur certaines pratiques en violation de la loi exercées au sein de l’établissement scolaire Bachir Ibrahimi, mais en vain. Les anciens responsables au niveau de la direction de l’éducation, ainsi que ceux de la circonscription d’Ain-Nouissy, n’ont pas daigné réagir aux multiples cris de détresse des parents d’élèves et de certains enseignants.
De source bien informée, nous avons appris que madame la directrice de l’éducation de la wilaya de Mostaganem, s’est déplacée inopinément, ce dimanche à l’établissement scolaire Bachir Ibrahimi, accompagnée des autorités locales et à leur tête le chef de daïra d’Ain-Nouissy, pour s’enquérir de la situation qui y prévaut. Cette visite, selon notre source, est venue suite à l’incident survenu mercredi dernier, où une élève de 11 ans aurait été blessée dans l’enceinte de l’établissement. Tombée ou rouée de coups, c’est l’enquête en cours qui déterminera les circonstances de ce drame !?
Mais toujours est-il, que la mauvaise réputation de cet établissement n’a pas laissé la nouvelle patronne du secteur de l’éducation indifférente ! Des rapports peu reluisants, selon notre source, auraient atterri sur son bureau.
A son arrivée ce dimanche à l’école Bachir Ibrahimi, la directrice de l’éducation a pu constater de prime à bord, l’absence momentanée du chef de l’établissement du fait que ce dernier ignorait tout de cette visite inopinée. Durant ce temps, elle a eu à visiter des classes considérées comme des crèches et non salles de cours. Elle s’est même entretenue avec des enseignants sur la situation qui y prévaut, puis elle a demandé à être éclairée sur l’incident survenu le mercredi dernier où elle a entendu des témoignages poignants de la part d’une enseignante. Après s’être
enquise de la situation, elle a décidé de réunir sur place, le directeur de l’école, les cadres du secteur, notamment ceux de l’inspection de la circonscription Ouest , à l’effet de mettre le point sur ce qui s’y passe et d’entendre la version du chef de l’établissement concernant notamment les blessures causées à la fillette de 11 ans.
Selon notre source d’information, rien n’a filtré de cette réunion, néanmoins, avec cette visite inopinée de la nouvelle directrice de l’éducation, des indicateurs laissent conjecturer que la nouvelle responsable est décidée de remettre de l’ordre dans cet établissement. Aussi, faut-il rappeler, cette nouvelle affaire qui vient de couronner une série de problèmes que confronte cette école. Un scandale de trop ! Une élève de 11 ans, en classe de 5ème, année, a été blessée le mercredi passé à l’intérieur de l’établissement. Selon des sources concordantes, c’est le directeur de
l’école qui serait mis en cause par l’élève et ses parents, pour l’avoir tabassée et insultée. Aussi, selon les premiers éléments d’information en notre possession, les services de la police judiciaire relevant de la sûreté de daïra, auraient entendu, le père de la victime en sa qualité de plaignant. Et devant la gravité des blessures, la fillette aurait été orientée vers le service de la médecine légale, à l’effet de déterminer avec exactitude s’il s’agit d’une agression comme le supposeraient les parents de l’élève ou d’un accident. En tout état de cause, une plainte officielle aurait été déposée au niveau de la sûreté de daïra d’Ain-Nouissy, où les parents n’entendent pas en rester là. Ils seraient décidés d’aller jusqu’au bout, pour mettre toute la lumière sur la responsabilité ou non du directeur de l’établissement.
L’école primaire Bachir Ibrahimi, où sont passés des dizaines de milliers d’élèves, depuis l’indépendance du pays et dont la majorité a réussi son cursus scolaire pour atteindre le summum de la réussite et du succès, est devenue aujourd’hui, un lieu où le savoir et la connaissance ne sont que de vains mots. Géré par un directeur dont la compétence et l’intégrité restent à prouver, cet établissement méritait et mérite mieux.
La mauvaise gestion, l’anarchie, les mauvais exemples, ont été ces dernières années les maitres mots dans cette école et ce malgré les alertes de la presse. Des absences d’enseignants sans justifications, des certificats médicaux de complaisance, des départs en France d’éléments du corps enseignant à la veille des examens de fin d’année, l’abandon des élèves, le bénéfice de l’indemnité scolaire (3.000 DA) à certaines personnes n’ouvrant pas droit à cet avantage destiné aux familles nécessiteuses, etc… Tous ces écarts dont la presse écrite en fait écho à plusieurs reprises, n’ont pas suscité de réactions chez les responsables concernés tant au niveau de la direction de l’éducation qu’au niveau de la circonscription Ouest.
Aujourd’hui, les choses semblent bouger dans le bon sens, dans la mesure où l’intérêt de l’élève et de l’école sont en jeux.
Ahmed Mehdi
© Copyright G. LANGLOIS/site ANLB