Histoire avant 1848
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Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

MEL 01/08/2015

ANLB
Aïn Nouissy / Noisy-les-Bains
Toute l'histoire d'un village d'Algérie

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LOUIS THIREAU

1849 - 1916

Notaire, président du conseil général du département d’Oran, maire de Noisy-les-Bains puis de Mostaganem, au tournant des XIXe et XXe siècles Louis Thireau fut une des personnalités marquantes de la région de Mostaganem.

Louis, Aimé, Fortuné Thireau, fils de Jacques Etienne Vincent Thireau (1819-1900) et de Catherine Françoise Olive Lecomte, est né le 1er juin 1849 au hameau de Bienfol, commune de Magny à 20 km au sud-ouest de Chartres (Eure-et-Loir), où son père était maçon. Il a une sœur, Cécile Dorothé, de deux ans son aînée, qui épousera Louis François Maygnan.

A 21 ans, de septembre 1870 à avril 1871, il fait campagne contre l’Allemagne, participant comme garde mobile du département d’Eure-et-Loir aux combats d’Epernon, de Chartres et de Dreux (octobre novembre 1870), aux batailles d’Orléans et Marchenoir (décembre 1870), et aux affaires du Mans.

Louis Thireau tint un journal sur cette époque de sa vie, malheureusement ce petit carnet plein d’anecdotes et d’humour a disparu. Cependant, on peut trouver des informations précieuses sur cette période agitée en lisant l’ouvrage du chanoine Joseph Provost intitulé La garde mobile d'Eure-et-Loir et ses aumôniers (1870-1871).

On ignore la date de l’arrivée de Louis Thireau en Algérie, ainsi que s’il y est arrivé seul, mais on le retrouve comme 1er clerc de notaire à Alger où il épouse Maria, Rita, Ramona Talavera, le 24 mars 1880. Il a alors 30 ans.

Le couple aura neuf enfants, dont seulement deux garçons et deux filles survivront et dont seules les deux filles, Louise et Marthe, auront une descendance :

  • Albert Hiram, né en 1882 à Mustapha (Alger) ;
  • Louise Hermance, née en 1883 à Mostaganem ;
  • Marthe Henriette, née en 1884 à Mostaganem, épouse d'Auguste Bories longtemps « Président des Délégations Financières d’Algérie, le plus haut poste politique couvrant les trois départements français d'Algérie », élu de l'arrondissement de Mostaganem ; ils étaient les parents de l'aviateur Henri Bories pionnier de l'aviation civile en Algérie et l'un des fondateurs de l'aéro-club de Mostaganem ;
  • Pierre, Marcel, né en 1890 à Mostaganem.

En 1882, le jeune ménage viendra s’installer à Mostaganem où, dès le 31 décembre, Louis Thireau sera notaire.

Très actif tout au long de sa vie, il fut élu en tête de liste et deviendra conseiller municipal de Mostaganem en 1884.

Puis, à partir de février 1887, comme fondateur de la société de tir, d’escrime et de gymnastique il sera maintenu très longtemps à la tête de cette société. Il fut sans doute motivé par ses souvenirs de la guerre de 70 où il vit tant de jeunes hommes partir au combat en ayant eu pour seule formation militaire la possibilité de tirer leurs trois premières cartouches ; et sans doute voyait-il cette création comme sa modeste participation à la préparation des jeunes hommes à affronter un éventuel conflit.

Le 27 décembre 1887, il devint suppléant non rétribué du juge de paix de Mostaganem.

Elu à l’âge de 40 ans conseiller général du département d’Oran en septembre 1889, il fut rapporteur du budget départemental de1889 à 1892, puis délégué au conseil supérieur du gouvernement général de l’Algérie du mois d’octobre 1892 au mois d’octobre 1895, devenant ensuite président du conseil général d’Oran par élection à la session d’octobre 1895.

Ayant acquis depuis quelques années une propriété connue longtemps sous le nom de ferme Thireau et située au sud du village, le 4 mai 1896 Louis Thireau fut élu conseiller municipal de Noisy-les-Bains (département d’Oran), succédant le jour-même à Jean Paralieu comme maire de cette commune jusqu’au 24 mai 1900, date à laquelle il laissa son écharpe à Georges Tuffière, son premier adjoint, élu contre la liste présentée par Ferdinand Dryjard Desgarniers (qui remplira cependant deux mandats en 1904-1908 et 1908-1912).

Louis Thireau fut également maire de Mostaganem à partir de 1904, il avait alors 55 ans, jusqu’après 1911 et c’est à lui que la ville devait son magnifique monument aux morts.

En effet, en 1911, la municipalité dirigée par Louis Thireau décida d'honorer le 2ème Régiment de Tirailleurs Algériens, illustré en 1854 pendant la campagne de Crimée ainsi qu’à Foeschwiller en août 1870, et dont Mostaganem était la ville de garnison, en érigeant un monument à sa gloire. Le sculpteur parisien Maurice Favre en réalisa alors la maquette, mais ce n’est qu’au cours du premier conflit mondial de 1914-1918 que les lourdes statues de bronze seront expédiées vers Mostaganem où elles attendront mars 1921 que la municipalité, grâce à une souscription de tous les Mostaganémois, fasse ériger définitivement le monument sur un socle en pierre de taille de trois mètres de haut en contrebas de l'hôtel de ville où, le 21 octobre 1923, il fut inauguré par le maréchal Franchet d'Esperey, né en 1856 à Mostaganem. Voulant associer les 560 Mostaganémois tombés au cours de la Grande guerre à l’hommage rendu aux héros du 2ème Tirailleurs de la guerre de 1870, elle fit réaliser, par le sculpteur algérois Camille Alaphilippe, des bas-reliefs ceinturant le socle en pierre rappelant les actions glorieuses des enfants de Mostaganem, de toutes confessions, morts pendant la grande guerre. Après 1945, une plaque fut ajoutée à la mémoire du sacrifice des enfants de la ville pendant la Seconde guerre mondiale. A l’indépendance de l’Algérie en 1962, les statues en bronze sont mises en caisse à la sauvette par l’armée, rapatriées sur Marseille, et entreposées au camp de Sainte-Marthe où elles restent dans un total anonymat jusqu’en 1973. C’est alors que, Informé de l’intention de transfert des statues du monument sur l’île de la Réunion, le général de Monsabert, glorieux chef de la 3ème Division d’Infanterie Algérienne (DIA) entreprend de vigoureuses démarches auprès de Michel Debré, alors ministre de la Défense, et obtient, après bien des péripéties, en 1973, leur attribution à l’Ecole d’Application de l’Infanterie de Montpellier. Ensuite, à la suite du déplacement de l’EAI vers Draguignan, le monument a été réinstallé le 7 mai 2010 dans les Vosges à Epinal, sur la place d’arme du 1er Régiment de Tirailleurs, face au Musée de l’Infanterie où il retrouve toute sa dignité.

Il suffit de parcourir les comptes rendus du conseil général du département d’Oran pour constater combien, par son action et son influence, Louis Thireau participa, entre autre, très activement au développement du port de Mostaganem et du chemin de fer en Algérie, particulièrement en ce qui concerne la ligne Mostaganem La Macta desservant en 1908 la gare de Noisy La Stidia, ainsi dénommée parce que située dans les vignes à proximité de la route reliant ces deux villages, et qui fut détruite dans les années 1970 alors que la ligne fonctionnait toujours.

Dans les années 1920, c’est avec le même esprit que celui de son mari que Mme Thireau donna un grand terrain permettant l’installation des hangars et de la piste de l’aéro-club de Mostaganem dans la plaine près des sept marabouts, à 4 km au sud de Noisy-les-Bains, permettant ainsi à son petit-fils Henri Bories de faire de l’endroit le site pionnier de l’aviation civile en Algérie. Les écrits de Pierre Jarrige sur ce sujet témoigne de la modernité de cette dame qui, déjà âgée, reçut son baptême de l’air.

En 1886 Louis Thireau publia un Traité théorique et pratique des établissements de propriété dans les actes notariés, et en 1912 le célèbre guide Mostaganem et ses environs, qui fit longtemps référence et a été réédité par les anciens du lycée de Mostaganem en 1998. Enfin, il était membre de la Loge l'Union Africaine.

Par ailleurs, Louis Thireau fut élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur le 6 février 1897, et fut également titulaire de la médaille Commémorative de 1870, officier de l'Instruction publique et chevalier du Mérite agricole.

Agé seulement de 67 ans, au terme d’une vie bien remplie, Louis Thireau s’éteignit à Mostaganem le 13 décembre 1916.

L’une de ses descendantes nous apporte ce témoignage familial : « Sa petite fille Margot, ne m’a que très peu parlé de son grand-père Thireau, mort quand elle avait 10 ans, mis à part qu’il était très ouvert d’esprit et qu’il reversait intégralement sa paye de maire en pain aux nécessiteux. Dans ses yeux je voyais l’affection qu’elle avait pour lui. Par contre, elle me parlait très souvent de sa femme, décédée à presque 100 ans en 1958. Un sacré personnage ! »

Mais c’est par la lecture de la presse locale au moment de son décès que nous mesurerons le souvenir laissé par Louis Thireau :

14 décembre 1916

Mostaganem - Mme veuve Louis Thireau ; M. Auguste Bories, délégué financier, mobilisé au 2e groupe d'artillerie, à Oran, Mme Auguste Bories, née Thireau, et leurs enfants Henri et Marguerite ;  M. Georges Thireau, notaire à Arnouville, mobilisé au front, Mme Georges Thireau ; M. Marcel Navarro ; Mme veuve Albert Thireau et son fils Henri ; M. Pierre Thireau, mobilisé au front, et Mme P. Thireau ; Mme veuve Talavéra, de Mustapha ;  M. Albert Thireau, de Magny (Eure-et-Loir) ; Mme veuve Maygnan, née Thireau, du même lieu, ses enfants et petits-enfants ; Mme et M. Jean Talavéra ; M. Marcel Talavéra, de Mustapha ; M. Louis Maygnan, M. Louis Maygnan, Mme née Jacquet, et leurs enfants, de Mareng ; M. Maillet, Mme Maillé, née Jacquet, de Meurad, et leurs enfants ; M. et Mme Emile Jacquet, d’Ameur-el-Aïn ; les familles Lecomte d’Hilliers, Chauffours et Orrouer (Eure-et-Loir) ; M. Alphonse Thireau, notaire à Préaux (Orne), et sa famille.

Les familles Henri Bories, de Rivoli ; Berton et Leindecker, de Mostaganem ; M. Blancheur et M. Nauny, notaires à Mostaganem. Les membres de la Loge l'Union Africaine.

Ont la douleur de faire part à leurs amis et connaissances de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de Monsieur Thireau Louis, Notaire Honoraire, ancien Maire de Mostaganem, ancien Président du Conseil Général d'Oran, Chevalier de la Légion d'Honneur, Titulaire de la Médaille Commémorative de 1870, Officier de l'instruction publique, Chevalier du Mérite Agricole ;

leur époux, père, grand-père, gendre, frère, oncle, cousin, allié et ami, décédé à Mostaganem, dans sa 68e année.

Et les prient de vouloir bien assister à ses obsèques qui auront lieu à Mostaganem, le jeudi 14 décembre 1916, à 3 heures de l'après-midi.

On se réunira au domicile mortuaire, maison Ben Bernou, avenue du 1er de Ligne.

Les personnes qui, par oubli, n'auraient pas reçu de lettre de faire-part, sont priées de considérer le présent avis comme en tenant lieu.

15 décembre 1916

Mostaganen, 13 décembre - C'est avec la plus vive douleur que la population de Mostaganem a appris ce matin le décès presque subit de M. Thireau, ancien maire de Mostaganem, ancien président du Conseil général du département d'Oran et notaire honoraire.

Cette nouvelle a nécessairement produit dans notre ville une très grande émotion.

A Mostaganem où il a exercé pendant très longtemps ses fonctions notariales, M. Thireau ne compte que des amis.

Il en est de même dans la circonscription d'Aboukir qui comprend de nombreux et importants villages qu'il a représentés avec autorité, science et dévouement au conseil général.

Nous prions Mme veuve Thireau, ses enfants et les familles si cruellement atteintes par ce deuil de vouloir bien agréer l'expression de nos sympathies attristées.

18 décembre 1916

Mostaganem, 16 décembre - Hier ont eu lieu les obsèques de M. Thireau, notaire honoraire, ancien maire de Mostaganem, ancien président du conseil général d'Oran, chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la médaille de 1870, officier de l'instruction publique et chevalier du Mérite agricole.

Dès la nouvelle de la mort, M. Lacombe, préfet d'Oran, retenu à Oran par une indisposition, avait délégué M. le sous-préfet pour le représenter aux obsèques ; mais tenant à faire présenter ses compliments de condoléances personnelles à Mme veuve Thireau et à sa famille, M. Lacombe a délégué tout spécialement M. Cazenave, administrateur détaché à la préfecture d'oran.

M. Thireau était très connu à Mostaganem qu'il habitait depuis 1883 et était justement apprécié et estimé de tous.

Les obsèques ont donné lieu à une véritable manifestation de sympathie. Toutes les classes de la société y étaient représentées et on remarquait dans la très nombreuse assistance non seulement toutes les notabilités de notre ville mais aussi celles des villages de la région que M. Thireau avait représentés au conseil général pendant de longues années.

Le deuil était conduit par M. Bories, délégué financier, gendre de M. Thireau et par M. Salmon, sous-préfet, délégué de M. le préfet d'Oran ; Jobert et Delagrange, maire et premier adjoint de la ville. Les cordons du poêle étaient tenus par MM. Delrieu adjoint au maire ; Chambre, président du tribunal ; Bertrand vice-président du conseil général d'Oran et Ed. Vesine-Larue, notaire à Oran. Deux draps d'honneur étaient tenus, l'un par six membres du conseil municipal dont deux membres indigènes, le second par six membres de la loge l'union africaine.

De nombreuses et belles couronnes offertes étaient placées sur une voiture et deux autres offertes, l'une par le conseil municipal, l'autre par le conseil général, étaient portées par des agents en tenue.

Au cimetière, de nombreux discours que nous regrettons de ne pouvoir reproduire ont été prononcés : par M. Salmon, sous-préfet, qui a retracé la vie administrative et politique de M. Thireau, faisant ressortir le concours dévoué du défunt et les services rendus à l’administration ; par M. Jobert, maire, qui a dit tous les services rendus à la ville par son prédécesseur, qui était aussi son ami personnel ; par MM. Saurin, conseiller général ; Joulin, au nom de la loge l'union africaine ; Botte, au nom du cercle civil et Défert, principal du collège, au nom du bureau d ' administration et de tout le personnel de l'établissement.

Tous ont fait l'éloge de celui qui ne comptait ici que des amis et qui laisse le souvenir d'un homme intègre, dévoué, loyal, d'une bonté à toute épreuve, d'un bon patriote et d'un ferme républicain.

Ces éloges funèbres que l’on sentait sincères et mérités ont produit une vive impression.

Nous renouvelons à Mme veuve Thireau, à Mme et M. Auguste Bories et aux familles si douloureusement éprouvées par cette mort cruelle, nos sincères compliments de condoléances.

22 décembre 1916

La mort de Louis Thireau - Jeudi dernier, la population de Mostaganem donnait à Louis Thireau un témoignage public de son estime et de sa reconnaissance. Toutes les classes de la société se pressaient, confondues, derrière son cercueil qu'elles accompagnaient jusqu'au champ de repos.

Cette journée de deuil fut en effet pour notre ami disparu l'heure du repos, car jamais vie ne fut plus complètement, plus honorablement et plus utilement remplie.

Avant de confier sa dépouilles à son dernier asile des voix autorisées sont venues déposer sur son cercueil les suprêmes adieux, l'expression émue de sincères regrets.

M. Salmon, représentant l'administration, prit le premier la parole. I1 sut dire dans une forme heureuse en quelle estime l'administration algérienne avait tenu ce représentant dévoué et averti des intérêts de notre région. Ce discours plaça Thireau à son rang et reçut des auditeurs la plus unanime approbation.

M. Saurin, successeur du défunt à l'assemblée départementale, fit connaître la saine popularité dont il jouissait dans sa circonscription électorale, l'affectueuse estime dont l'entourèrent toujours ses collègues du conseil général. Tous ceux qui savent que l'orateur a su recueillir la succession entière de Thireau furent touchés de ce précieux témoignage de sympathie. M. Jobert, au nom de la municipalité ; M. Joulin, au nom de la loge ; M. Botte, au nom du cercle civil, adressèrent  eux aussi leurs adieux au disparu. Ces discours laissèrent la foule attentive sous l'impression d’une sympathique émotion.

Tout fut dit sur cette tombe comme il convenait, et l'on y rendit justice A l’homme de bien que chacun à Mostaganem avait pu apprécier pendant les 32 années qu'il a vécu parmi nous, mêlé à tous les incidents de notre existence locale.

Louis Thireau était un modeste, ennemi des manifestations tapageuses ; et quels que furent les postes élevés qu'il occupera il s'y montra bon, accueillant, d’une simplicité naturelle qui lui attira et lui conserva toutes les sympathies.

Mais ce fut surtout un être travailleur. I1 n’appartenait point à cette catégorie de mandataires, qui, sûrs de leurs électeurs, se bornent à occuper un mandat, incapables qu'ils sont de produire seuls une œuvre personnelle et utile.

La région que Thireau a si longtemps représentée est pleine de résultats dus à son effort personnel obstiné. Les procès-verbaux des assemblées dont il a fait partie gardent le souvenir de ses interventions notoires toujours sobres, mais toujours marquées du coin du plus solide bon sens, et de l'esprit pratique le plus éveillé ; on y trouvera aussi son œuvre écrite dans des rapports consciencieusement étudiés et rédigés dans une langue simple et lumineuse de clarté.

Le travail fut la vie même de Louis Thireau et ce travail porta ses fruits puisqu'il lui permit de conquérir une belle aisance et d’élever une nombreuse famille avec l'aide assidue de l'admirable mère de famille dont le jour des obsèques, on a eu raison de faire 1'éloge mérité.

On a dit que notre concitoyen était l'ami des humbles et des déshérités. Rien n'est plus exact en effet. Sa générosité, bien qu'elle fût fort discrètement pratiquée, était connue de tous. On n'a pas oublié que sa présidence de la société maçonnique fut marquée par l'organisation des soupes dans une période de misère, les plus grands et les plus réels services.

Notaire, il fut un praticien habile et de grande droiture. C'était le meilleur des conseillers et ceux qui eurent recours à lui en tirèrent toujours avantage et profit.

Tel fut Louis Thireau, homme juste, homme de bien, bon citoyen, républicain convaincu, attaché foncièrement aux conceptions libérales les plus hardies.

Philosophe simple et bienveillant, penseur libre pour lui et pour les autres, jamais sectaire, il maintint ses convictions jusque dans la tombe, et jeudi toutes les religions étaient représentées dans un imposant et nombreux cortège qui escorta jusqu'à sa dernière étape le brave homme qui n'eut d'autre culte que celui de la probité et de l’honneur.

Nous joignons l'expression de nos profonds regrets à ceux dont la famille a été entourée.

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(Sources : Mme Françoise Château, descendante de Louis Thireau ; La Gazette de Noisy-les-Bains ; Musée de L’Infanterie.)

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