MEL 02/08/2015
ANLB
Aïn Nouissy / Noisy-les-Bains
Toute l'histoire d'un village d'Algérie
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GENERAL LUCIEN RANDIER
1871 - 1963
Naissance le 23 août 1871 à Aïn-Nouissy de François Paul Lucien Emile Randier, fils de Antoine Randier alors gendarme au village et de Madeleine Hittler.
Mariage le 25 juillet 1900 à Strasbourg avec sa cousine Justine Jaenger, fille de Eugène Jaenger et de Marie Hittler.
Remariage à la suite du décès de son épouse avec Marie-Magdeleine Hue.
Décès le 29 avril 1963 à La Flèche (Sarthe).
ETATS DES SERVICES
Désignation des différents corps |
GRADES obtenus |
DATES correspondant à chacune des inscriptions des colonnes 1 et 2 |
OBSERVATIONS |
03/10/1889 |
Engagé volontaire pour 5 ans |
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2e régiment de zouaves |
2e classe |
03/10/1889 |
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2e régiment de zouaves |
caporal |
19/08/1890 |
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2e régiment de zouaves |
sergent |
08/11/1891 |
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2e régiment de zouaves |
sergent fourrier |
18/05/1894 |
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2e régiment de zouaves |
sergent |
11/12/1894 |
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Ecole militaire d’infanterie |
élève |
01/04/1895 |
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1er bataillon d’Afrique |
sous-lieutenant |
01/04/1896 |
N° de sortie 77 sur 362 |
1er bataillon d’Afrique |
lieutenant |
01/04/1898 |
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2e régiment de zouaves |
lieutenant |
30/09/1898 |
A suivi le 4e cours d’application pour le tir de l’infanterie du camp de la Valbonne du 27 mai au 03 juin 1904 |
3e bataillon de chasseurs à pied |
lieutenant |
01/09/1903 |
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79e régiment d’infanterie |
capitaine |
25/12/1908 |
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2e régiment de zouaves |
capitaine |
09/03/1912 |
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2e régiment de zouaves |
chef de bataillon |
21/09/1914 |
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8e régiment de zouaves de marche |
chef de bataillon |
22/02/1915 |
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15e bataillon de chasseurs à pied |
chef de bataillon |
14/01/1916 |
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109e régiment d’infanterie |
chef de bataillon |
22/09/1916 |
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109e régiment d’infanterie |
lieutenant-colonel |
04/10/1916 |
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158e régiment d’infanterie |
lieutenant-colonel |
10/05/1919 |
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158e régiment d’infanterie |
colonel |
25/06/1919 |
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Commande par intérim l’infanterie de la 28e division |
colonel |
01/12/1925 |
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99e régiment d’infanterie P. O. |
colonel |
09/12/1925 |
Maintenu dans sa position actuelle |
Nommé au commandement par intérim des subdivisions de Strasbourg, Saverne et Sélestat à Strasbourg (service) |
colonel |
23/02/1927 |
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158e régiment d’infanterie P. O. |
colonel |
08/03/1927 |
Maintenu |
Nommé général de brigade, décret du 09 mars 1927, maintenu dans son commandement |
général de brigade |
13/03/1927 |
Admis à suivre les cours des Hautes études militaires en 1927 |
Commandant le ? de la 20e région |
général de brigade |
23/03/1931 |
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Commandant la région fortifiée de la Lauter |
général de brigade |
24/04/1931 |
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Placé dans la section de réserve |
général de brigade |
23/08/1933 |
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Décédé à La Flèche |
29/04/1963 |
ACTIONS D’ECLAT ET CITATIONS
Cité à l’ordre de l’Armée, Journal Officiel du 22 septembre 1914 : « Le 28 août 1914 au combat de la Fosse à l’eau, a conduit méthodiquement une attaque qui obligeait l’ennemi à reculer, maintenant en ordre sa compagnie qui avait perdu plus de la moitié de son effectif. »
Cité à l’ordre du 2e corps de cavalerie et le groupement de Nieuport, le 11 janvier 1915.
Cité à l’ordre de la 10e Armée, Journal Officiel du 12 mai 1915 : « Au cours des journées des 9, 10, 11 mai a conduit son bataillon avec la plus grande énergie, a repoussé plusieurs contre attaques, fait 300 prisonniers dont 5 officiers, a maintenu inviolable sous un feu d’enfer les positions qu’il avait conquises bien qu’ayant perdu plus de la moitié de son effectif. »
Cité à l’ordre de la 2e brigade du Maroc, le 25 juin 1915.
Cité à l’ordre de l’armée, du 30 janvier 1916 : « Le 3e bataillon du 8e zouaves sous les ordres du commandant Randier s’est élancé le 26 septembre 1915 avec son impétuosité ordinaire à l’assaut de très forts retranchements ennemis, s’est emparé de 3 lignes successives de tranchées en faisant de très nombreux prisonniers et un butin considérable (mitrailleuses, munitions et matériel de génie). »
Cité à l’ordre de l’Armée le 6 avril 1916 : « Le 31 mars et le 1er avril 1916 a communiqué aux unités de son bataillon violemment attaqué par les flammen werfer son énergie, son sang froid, son ardeur à la riposte et a su rétablir sa ligne bouleversée par une contre attaque rapide qui a ramené le calme et exalté le moral de ses chasseurs. »
Cité à l’ordre de l’Armée le 11 octobre 1916 : « Le 10e bataillon de chasseurs à pied, sous les ordres du commandant Randier, chargé les 4 et 5 septembre 1916 de conduire l’attaque des troupes voisines face à une lisière de bois, puissamment organisée, s’est résolument porté à l’assaut des positions ennemis sous un feu violent de mitrailleuses, et les a enlevées sur un front de 1 500 mètres, permettant ainsi aux autres corps de conquérir plus facilement le terrain jusqu’aux objectifs assignés. A organisé solidement la position conquise, fait de nombreux prisonniers et obligé l’ennemi à repartir loin en arrière des lisières du bois, ses nouvelles lignes de défense. »
Cité à l’ordre de l’Armée le 19 novembre 1916 : « Le 109e régiment d’infanterie sous l’habile et ardente impulsion de ses chefs, le lieutenant-colonel Bereau de Raincey, puis le lieutenant-colonel Randier s’est au cours de la période du 7 septembre au 15 octobre 1916, montré digne de sa glorieuse tradition. Les 15, 16, 17 et 18 septembre 1916 alliant une ardeur opiniâtre à une habileté manœuvrière remarquable, a réalisé pied à pied l’encerclement du parc et du village de Deniécourt, malgré les fatigues et les intempéries, a immédiatement préparé de nouvelles attaques sous de violents tirs de barrage dépassant tous ses objectifs a enlevé de haute lutte une partie du village d’Ablaincourt d’où l’ennemi n’a pu le déloger malgré de violentes contre-attaques. A fait plus de 400 prisonniers, pris un important matériel parmi lequel deux canons de campagne. »
Cité à l’ordre de l’Armée le 13 novembre 1917 : « Le 109e régiment d’infanterie, régiment animé au plus au point de l’esprit de devoir et de sacrifice. Le 23 octobre 1917 sous le commandement du lieutenant colonel Randier a pu, après une lutte acharnée et avec un élan et une bravoure dignes des plus grands éloges, atteindre successivement tous les objectifs, capturant 200 prisonniers, 33 canons, dont 15 lourds et un grand nombre de mitrailleuses et engins de tranchées. »
Cité à l’ordre de l’Armée le 8 août 1918 : « Le 109e régiment d’infanterie qui, dans les combats de mai et de juin 1918, s’est montré digne de sa réputation par son courage inlassable, son abnégation et son esprit de sacrifice sous les ordres du lieutenant colonel Randier, a pu malgré des pertes sensibles, arrêter la ruée ennemie sur des points permettant ainsi aux autres corps de la division d’infanterie d’organiser la défense pied à pied et barrer l’accès d’une rivière aux Allemands. Pendant cinq jours de combats acharnés et sous une pression ennemie formidable, a rempli sa mission avec le plus grand héroïsme. A fait preuve également lors de la dernière ruée allemande d’une abnégation hors de pair arrêtant l’ennemi et lui infligeant des pertes les plus élevées. A repris de haute lutte les jours suivants, à la suite de combats opiniâtres la plus grande partie des terrains cédés volontairement pour des raisons tactiques faisant de nombreux prisonniers et s’emparant de mitrailleuses et de matériel. »
DECORATIONS ET MEDAILLES
Chevalier de la Légion d’Honneur le 13 septembre 1904.
Officier de la Légion d’Honneur le 20 juillet 1915 : « Le 16 juin 1915, a conduit son bataillon à l’assaut avec un courage admirable. A enlevé quatre lignes successives de tranchées. Blessé, a refusé de se laisser enlever tant que la position n’a pas été solidement occupée. »
Commandeur de la Légion d’Honneur le 16 juin 1920.
Médaille coloniale avec agrafe du Maroc.
Grand officier de la Légion d’Honneur le 17 juillet 1933.
Médaille de la valeur militaire italienne.
Compagnon de St-Michel et St-Georges, anglais.
Aigle blanc de Serbie de 4e classe.
LETTRES ET TEMOIGNAGES OFFICIELS
A obtenu du ministre de la Guerre, en date du 8 juin 1913, une lettre de félicitation pour le zèle et le dévouement dont il a fait preuve en contribuant à l’œuvre de préparation militaire.
Enfin, une rue de Noisy-les-Bains avait été baptisée du nom du Général Randier. Qui saurait nous dire quand et laquelle ?
(Sources : Dossier de carrière du général Randier au Service Historique de l’Armée de Terre (SHAT) à Vincennes ; Entretien avec M. Georges Randier, neveu du général, à qui nous devons le portait qui illustre cette page.)
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