Histoire avant 1848
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ANLB

Aïn Nouissy / Noisy-les-Bains
Toute l'histoire d'un village d'Algérie


 

LA PLAGE DE LA STIDIA

par Hubert Wagner

Commençons tout au début avec son légendaire grand rocher qui était un gage de sécurité pour les baigneurs quand la mer était forte. En remontant vers le village, je classerai villas et cabanons côté droit et gauche. Je décrirai tout cela de mémoire car à l’époque il n’y avait pas de plan cadastral, aussi l’exactitude de mes déclarations laissera peut-être un doute chez certains lecteurs.

Alors, côté droit : cette fameuse buvette dont le journaliste nous fait part, je l’ai connue sous un autre aspect*. Elle était gérée par Jean Huntz qui l’avait cédée à un nommé Jean Giaccoci, elle avait été refaite à neuf avec toutes les normes de l’époque.

Ensuite, c’était la belle villa de Jacques Desgarniers. A côté, un espace libre et c’était le grand hangar de chez Danjean, de Palikao, jouxtant une belle maison. Puis c’était un grand escalier qui donnait accès à une butte où était construite une belle maison appartenant à des notables de Relizane. Un peu plus loin, se dressait un cabanon à M. Fassion.

Revenons sur la route où, en bordure, se situait la maison de Ramon, de Fornaka, et à côté une autre villa dont je ne connais pas le propriétaire. Puis un petit chemin montait à une esplanade où se trouvait la maison de Maurice Moullin. Toujours en bordure de la route se dressait la maison Cure, puis celle de Gugès, de Fornaka. Après quoi c’était un terrain vague qui touchait des garages, un peu plus haut se dressait une maison appartenant à des gens de Noisy. Après cela c’était un grand terrain vague bordant la belle villa de Charrin, de Palikao. Puis c’était la position de trois grands cabanons appartenant à Naegelé et Capelle, d’Aboukir. Les constructions se terminaient au troisième dont je ne connais pas le propriétaire.

Revenons à notre point de départ, c’est-à-dire la rive gauche. En face de chez Desgarniers il n’y avait aucune construction, ce n’était qu’un grand plateau rocheux, mais au début se trouvait une petite crique naturelle que l’on appelait « le coin des barques ». En remontant nous arrivons à la première grande construction qui appartenait, je pense, à Blin d’Aboukir. Puis une villa un peu en retrait à des gens de Perrégaux. Ensuite c’était la grande maison de la famille Thurin, dont monsieur Feyt a hérité, ce qui a conduit Louis Thurin à acheter une maison tout au fond de la plage. Contere Thurin, c’était la maison de Mandron et en bas se trouvait le fameux café Willems. Toujours en remontant, une maison à des gens d’Aboukir. Une autre villa appartenait à d’autres personnes d’Aboukir ; puis celle de Combes. Un peu plus loin c’était la maison de Capelle, puis Rosemplatt et Julien, tous d’Aboukir. Après c’était un grand terrain au bout duquel Camille Moullin avait construit une petite maison. Ensuite il y avait la villa de Craste, de Rivoli. En bas ; se trouvait celle de Bellier aussi de Rivoli. A côté, la grande maison de Julien, de Saint-Aimé, et tout à fait en bas un grand cabanon sur pilotis appartenant à mon beau-père Blum, là où j’ai connu mon épouse. A côté de chez Bellier, c’était la maison Dubuche, de Noisy. Les cabanons des frères Eymard et celui, sur pilotis, de Germain Lissarre. Et tout autour c’était des cabanons à des gens de Fornaka, Noisy et Aïn-Sidi-Chérif. En continuant plus loin, en bordure d’un chemin de terre, se trouvait la villa Pissembon et celle de Louis Thurin. Puis, la dernière en bordure d’une petite crique terminait les constructions.

Au bas du café Willems se trouvait des cabanons et petites maisons dont je ne connais pas les propriétaires… Voilà tout ce que ma mémoire me dicte et il y a certainement des erreurs.

Voici quelques explications supplémentaires concernant les maisons et cabanons en bordure du cabanon de Blum jusqu’au café Willems. Ces maisons avaient pour noms : Louette, Greffier, Nus Alexandre, Lorenzo, et surtout la belle villa de Hubert Hernandez.

Je note aussi l’adduction d’eau en 1939-1940 avec trois fontaines. La reconstruction de tout le parking près de la plage qui avait été détruit par un cyclone en 1941. Dans les années 1950-1952 il y avait eu un projet sur une éventuelle électrification, mais les événements l’ont fait échouer.

Hubert Wagner

*Référence à un article de 1912 décrivant les lieux

[NDLR, ce texte trouve sa place ici car de tous temps les Noiséens se sont baignés sur cette place. Voir aussi l'article sur le même lieu en 1912]

(Source : Le Lien, bulletin de liaison des Enfants de La Stidia et Noisy-les-Bains, n° 50, mars 2011)
 

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