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Aïn Nouissy / Noisy-les-Bains
Toute l'histoire d'un village d'Algérie

NOISEENS, LE SAVIEZ-VOUS ?

Un scoop ! (Mais quelle « khashma »)

par Norbert Ségalas

Dans notre pays perdu, chaque village s’ornait d’un magnifique monument aux morts, c’était à celui qui arborerait le plus beau. Celui de Noisy-les-Bains trônait à l’intersection des routes de Perrégaux à Mostaganem et La Stidia à Aïn-Sidi-Cherif. C’était comme un amphithéâtre de verdure. En haut de quelques larges marches en arc de cercle, derrière une balustrade de fer, il y avait la statue représentant un soldat, avec casque français et capote, tombant à la renverse dans les plis de son drapeau. La statue était sur un socle où étaient inscrits les noms des Noiséens tombés pour la France pendant les guerres de 14-18 et 39-45.

Un jour, poussé par la curiosité, je longeai la barrière et en arrivant devant la statue, j’ai vu, au pied du socle, légèrement en contrebas de la grille, presque cachée, une plaque de marbre où était gravé à peu près ces quelques mots que je vous livre tels que ma mémoire érodée le permet :

« C’est ici que le (date oubliée, 1942* peut-être),

 de passage à Noisy-les-Bains,

s’est recueilli le premier résistant de France,

le général De Gaulle ».

Je ne sais pas ce qu’est devenue cette plaque, mais elle était là en 1962.

Comment a t-il fait pour passer par Noisy ? Peut-être que, en avion il a atterri sur l’aérodrome de Mostaganem qui se trouvait à l’époque à Noisy entre la ferme Piller et la ferme Ségalas ? Quand on passait sur la route de Perrégaux, après la ferme Piller, on voyait sur la droite un grand terrain plat avec au fond deux grands hangars en forme de demi-cercles, acquis plus tard par Charles Ségalas.

Pour se rendre à Mostaganem, en passant par Noisy, impressionné par la beauté du site, « il » se serait laissé émouvoir.

Moralité : Ne mets jamais un politicien sur un piédestal, un jour ou l’autre, tôt ou tard, tu t’en mordras les doigts. Citation personnelle, 10 juin 2013.

Norbert Ségalas

*NDLR, Charles De Gaulle est passé à Noisy-les-Bains le 13 avril 1944 (cf. L'Echo d'Oran daté 17 juin 1959, La Gazette de Noisy-les-Bains, tome V.)

(Source : Le Lien, bulletin de liaison des Enfants de La Stidia et Noisy-les-Bains, n° 61, décembre 2013)

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