Histoire avant 1848
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Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

Lundi 03 février 2014

CITÉ DU 19 MARS 1962 À AIN-NOUISSY

Tebahdila wal kechfa !!

En 2014, nous sommes malheureusement, encore en train de constater, au grand dam des contribuables, certaines pratiques frauduleuses et inacceptables de la part de certains entrepreneurs ni foi ni loi, exercées en violation des clauses contenues dans les cahiers de charges et ce, au vu et au su de tous les responsables concernés, notamment les services techniques qui sont pointés du doigt. Et là, il s’agit de la toute nouvelle cité du 19 Mars 1962 à Ain-Nouissy.

En 2010, nous avions mis à nu les malfaçons flagrantes constatées au niveau de la cité des 62 logts LPS dans la commune d’Ain-Nouissy, où les souscripteurs ont dénoncé le comportement du promoteur et du bureau d’étude qui se sont au fait que deux frères qui ont été à l’origine d’une mascarade qui n’a pas de nom. Si dans ce cas précis, les souscripteurs bon gré mal gré, ont endossé le plus gros en versant encore de l’argent pour pouvoir intégrer leurs appartements, le cas présent, il ne s’agit pas de LSP mais de logements sociaux ! C’est dire les enveloppes colossales consenties par l’Etat pour éradiquer la crise de logement, mais en fin de compte, nous nous retrouvons devant des travaux de bâclage et de bricolage à vous tourner la tête.

Des entrepreneurs qui n’ont aucune expérience dans le bâtiment ou dans les travaux publics, s’engagent sans scrupule, à soumissionner avec la bénédiction de leurs complices dans l’administration et obtiennent des projets que seules des entreprises aguerries et présentant un agenda bien fourni pourraient prétendre.

Aujourd’hui, les citoyens sont devant un dilemme : dénoncer la magouille et la malversation ou se taire et laisser faire ?

Présentement, il s’agit de la toute nouvelle cité du 19 Mars 1962. Une cité qui paie les frais de l’incompétence, de l’amateurisme et de l’inconscience. Rien que ça !

Sur la demande de certains habitants de cette nouvelle cité, nous nous sommes rendus sur les lieux à l’effet de constater de visu ce qui se passe réellement et pourquoi les nouveaux locataires ne décolèrent pas et crient au scandale… Ce que nous avons constaté sur les lieux sort de l’ordinaire et même du temps des analphabètes des années 70, on n’oserait pas faire ça !

« Ce qui tue, c’est que tous les responsables au niveau de la daïra, de l’OPGI, des différentes subdivisions concernées, sont au courant de la situation et font semblant d’ignorer la chose ou à défaut ne lui accordent que peu d’importance, alors que les nouveaux bénéficiaires doivent effectuer le parcours du combattant pour l’installation du compteur électrique, celui de l’eau ou encore être reçus par les service de l’OPGI pour régler le problème des égouts !

Procédons par étape :

Parlons tout d’abord de l’électricité. Les nouveaux bénéficiaires des 40 logts, n’arrivent toujours pas à décrocher un seul compteur pour la simple raison que l’agence Sonelgaz de Hassi Mameche, refuse de procéder à l’installation de ces compteurs invoquant une question qui n’a pas lieu d’être : « L’entrepreneur n’aurait pas effectué certains travaux devant permettre cette installation ». ce sont là, les propos tenus par un responsable au niveau de l’accueil de l’agence Sonelgaz. Alors la question qui se pose d’elle-même : « Où était la Sonelgaz lors de la réception provisoire ?

Pour ce qui est de l’eau, l’Algérienne des eaux n’avance aucun prétexte, sauf qu’il n’existe aucun problème, les compteurs seront installés incessamment, mais en vain, 15 jours après et rien à l’horizon ! Curieux non !

Aussi la cité du 19 Mars 1962 et selon les informations que nous détenons, doit être dotée doit être dotée dans sa totalité d’espaces verts et de lampadaires permettant l’éclairage extérieur, mais rien de tout cela. Aucun éclairage.

Abordons maintenant ce qui encore plus grave, l’assainissement :

« De mémoire d’algériens, n’avons entendu parler de tels problèmes » tonna un locataire. En effet, peut être digéré pas ça : immeuble sans égouts ! Pardi ! Incroyable mais vrai…

Certains immeubles sont totalement dépourvus de canalisation permettant l’évacuation des eaux usées. « Regarder, les murs, on n’a pas encore occupé nos logements que la peinture s’effrite à cause de l’humidité », lança d’un ton coléreux un locataire du rez-de-chaussée. Ce locataire a dû payer les services d’un maçon et d’un manœuvre pour creuser au-dessous de l’immeuble pour voir ce qui ne va pas ! Et là ! Fût grande sa surprise lorsqu’il constata qu’il n’existe réellement qu’une seule buse enfouie sous l’immeuble et qui n’est pas raccordée au réseau principal ! Rien que ça !

Aussi, au niveau du bloc mitoyen, nous constatons de gros trous effectués par les habitants eux-mêmes à l’effet de trouver une solution à leur problème, puisque les autorités de la daïra ne semblent pas prendre en considération toute la mesure du problème ?

Une autre question qui mérite une réponse claire tout autant que d’autres : Qui a avalisé ces travaux lors de la réception provisoire ? Pourquoi n’a-t-on pas mis en demeure l’entrepreneur pour reprendre les travaux là où il les a laissés ? Et pourquoi l’entrepreneur n’a-t-il pas respecté les clauses du cahier des charges ? Une autre curiosité n’est-ce pas ?

Aujourd’hui et en l’absence d’une volonté à faire bouger les choses de la part des responsables concernés et malgré les appels incessant à l’adresse de l’administration, les habitants de la cité du 19 Mars 1962, interpellent le wali à l’effet de venir personnellement constater la réalité du terrain.

Le comble est que les nouveaux bénéficiaires de cette cité, sont ballotés entre les services techniques et l’OPGI.

Les habitants ne peuvent pas effectuer ces travaux qui exigent un savoir-faire et des moyens logistiques importants. C’est à l’entreprise que revient cette charge. Etant donné qu’il s’agit d’un dossier sensible qui concerne toute une partie d’une population.

Ahmed Mehdi
 

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