Histoire avant 1848
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Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

REFLEXION

Jeudi 13 Septembre 2018

LE NOM DE LA SALAMANDRE DE MOSTAGANEM.

En  1841, des pêcheurs créèrent le hameau de la Salamandre, du nom d’un vaisseau échoué. La Salamandre, bateau à vapeur de 160 chevaux, commandé par M. Duparc (Léon), lieutenant de vaisseau, part de Toulon le 15 février pour Alger, avec la correspondance  et des militaires ; à Toulon le 19 mars, avec des militaires ; part de nouveau de Toulon pour Alger. Pendant les années 1843 à 1846, des familles de colons s’installèrent à l’emplacement de l’ancien village musulman de Mazagran. En 1846, ce fut l’arrivée des colons de la Stidia originaires de la Prusse rhénane, que l’armateur devant les  transporter au Brésil abandonna à Dunkerque et auxquels le gouvernement de Louis Philippe proposa cette implantation. La même année encore, d’anciens militaires furent établis à l’extrémité de la Vallée des Jardins et le village ainsi créé pris le nom de «Les libérés militaires» (que l’on rebaptisera Pélissier en 1856 en l’honneur du maréchal Pélissier, duc de Malakoff par sa victoire sur les Russes pendant la guerre de Crimée et qui avait tenu garnison à Mostaganem). En 1847, s’édifia le hameau côtier d’Ouréah pendant qu’une dizaine de fermes isolées peuplaient le pays entre Mostaganem et le Nador (Rivoli) une dizaine de kilomètres au sud. On pouvait d’ailleurs lire à cette époque les lignes suivantes dans L’Echo d’Oran: «Le territoire de Mostaganem, qui s’étend de l’embouchure du Chélif (au nord) à celle de la Macta (au sud-est), a toujours été d’une richesse extraordinaire: les tribus qui l’habitent s’occupent exclusivement de culture et de l’élevage de bestiaux. Les pâturages y sont abondants, on y trouve des troupeaux à laine fine, des bœufs et des chevaux de haute taille. Quant au quinzième convoi, les destinations qu’on lui assigna furent Mesra (aussitôt rebaptisé Aboukir), Tounin  (prononcer Tounine) avec son annexe Carouba et enfin Aïn Nouissy (Noisy-les-Bains). Le 24 décembre au matin, les futurs habitants de ce dernier village, ayant entassé leurs maigres bagages sur des prolonges d’artillerie quittèrent Mostaganem et, à pied, prirent la route du sud.


 

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