Histoire avant 1848
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Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

Vendredi 10 Juillet 2009

APC D’AÏN-NOUISSY, APRÈS DEUX ENQUÊTES ADMINISTRATIVES, L'ENQUÊTE JUDICIAIRE POINTE A L'HORIZON.

Selon toute vraisemblance, la messe est dite à la commune d’Ain-Nouissy. Madame le wali vient de suspendre par arrêté préfectoral le premier vice-président de l’Assemblée Populaire Communale. La décision a été notifiée à l’intéressé mardi dernier croit-on savoir. Elle aurait ordonné des poursuites judiciaires à son encontre.

L’information faisant état de la suspension du premier vice président de l’APC est tombée tel un couperet mardi dernier et n’a pas tardé à atterrir dans les fins fonds de la commune, telle une traînée de poudre. Selon les informations recueillies auprès de sources fiables, la décision ne concernait pas uniquement la suspension de l’intéressé en sa qualité de membre de l’exécutif communal, mais aussi de celle de membre de l’assemblée, dans la mesure où ce dernier serait poursuivi pénalement, selon notre source. Madame le wali en appliquant la loi dans toute sa rigueur, donne désormais, un signe évident de tolérance zéro, notamment quand il s’agit de biens publics. D’ailleurs, elle l’a réitéré à plusieurs occasions et comme l’adage le dit si bien « Un homme averti en vaut deux », mais un responsable averti en vaut…. ! La chef de l’exécutif de wilaya, n’est pas partie par quatre chemins, s’appuyant sur deux articles du code communal, elle a voulu mettre un terme à une situation qui n’a que trop duré et mettre le reste des responsables élus devant leurs responsabilités respectives. Les faits remontent à quelques mois, quand des malentendus ont vu le jour entre les membres de l’exécutif communal, des malentendus qui ont conduit à la paralysie de certains projets. Les altercations récurrentes entre les protagonistes lors des différentes réunions de l’assemblée ont envenimé la situation, peu enviable il faut le dire. Ces algarades qui opposaient particulièrement le 2° vice- président au premier vice, avant de s’étaler à quelques autres membres, avaient pour origine un désaccord sur la façon de gérer les affaires publiques de la commune. Selon toujours notre source, le 2° vice président s’opposait farouchement à une gestion qui lui semblait douteuse et non-conforme à la loi. Devant cette situation et ces querelles perpétuelles, le premier magistrat de la commune, a tenté d’apaiser les esprits en les interpellant à trouver un terrain d’entente, mais en vain, la machine a déjà été mis en branle et rien ne semblait l’arrêter, d’autant plus que le 2° V/P était persuadé de la véracité de ses propos, ce qui l’avait conduit d’ailleurs à saisir officiellement l’autorité hiérarchique en adressant un rapport exhaustif dit-on sur la situation qui y régnait, en mettant en exergue toutes les supposées anomalies et les dépassements constatés ainsi que les agissements contraires à la réglementation en vigueur selon lui. Ne tardant pas, Madame la wali avait dépêché une première commission d’enquête, dirigée par l’inspecteur de l’administration générale de la wilaya ayant pour mission de vérifier les informations parvenues à elle. Après quelques jours d’inspection, un rapport très détaillé fut transmis à la première responsable de la wilaya à titre de compte rendu. Et depuis les choses se sont appesanties, du moins elles ont perdu de leur densité. Mais pour quelques jours seulement, et les hostilités repartaient de plus belle. Cette fois la guerre est déclenchée tout azimut contre le 2° V/P. En mettant de la pression, le premier adjoint et quelques membres, ont manifesté leur colère au maire, en sollicitant une réunion extraordinaire de l’assemblée pour en débattre du problème. Ainsi, l’assemblée s’est réunie le 1er juin 2009 avec pour seul point inscrit à l’ordre du jour, le retrait de confiance au 2eme vice président avec perte de sa qualité de membre de l’exécutif. La délibération enregistrée sous le n° 1 datée du 1er juin 2009, venait d’entériner la proposition des membres présents, à l’exception d’une absence et d’une abstention. Elle a été transmise illico presto à la tutelle pour approbation. Aux dernières informations parvenues, elle n’a toujours pas été approuvée par l’autorité supérieure. Passant à la vitesse supérieure par cette démarche, l’assemblée entendait mettre un terme définitif à cette question. C’était sans compter sur les conséquences qu’allait engendrer une telle démarche. Car, au mois de juin dernier, ce sont les services de la direction des affaires locale (DAL), qui ont été dépêchés pour des opérations de contrôle minutieuses. Ajoutant, notre source, indiquera que pas mal d’anomalies ont été relevées et consignées dans le deuxième rapport déposé dans le bureau de Madame le wali, elle précisera entre autre, qu’il s’agirait de biens publics dilapidés, de plusieurs opération d’achat effectuées sans bon de commande, de location à des fins personnelles de matériel appartenant à la commune etc… Le président de l’APC dégage toute sa responsabilité quant à ses opérations du fait qu’il n’avait ordonné aucune opération de ce genre. Par ailleurs, les éléments susceptibles de déclencher une enquête judiciaire sont palpables selon notre source. Le dossier serait entre les mains des services compétents qui détermineront certainement les tenants et les aboutissants de cette affaire avec identification des responsables directement liés à ces malversations. La vie en rose semble terminée, nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.

Hocine

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