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Lundi 04 août 2014

AÏN-NOUISSY, OÙ SONT PASSÉS LES PROJETS DE L'HÔPITAL ET DE LA PISCINE SEMI-OLYMPIQUE ?

La commune d’Ain-Nouissy, chef-lieu de daïra, distante de 15 km du chef-lieu de wilaya, sombre dans l’indifférence  des pouvoirs publics. Les 18.000 habitants que compte cette commune dénoncent  leur marginalisation dans le cadre  des programmes de développement local.

En effet, dans le cadre du développement local, plusieurs daïra ont bénéficié de structures hospitalières à l’image d’Achaâcha, Mesra,Bouguirat et Ain-Nouissy. Des hôpitaux de 60 lits afin de palier au déficit enregistré en matière de couverture sanitaire dans ces régions.Au départ, la répartition était équitable dans la mesure où l’opération touchait pratiquement toutes les régions de la wilaya sans discrimination. Ainsi quatre daïras ont été retenues pour l’implantation de ces infrastructures, dont celle d’Ain-Nouissy.


L’enveloppe financière dégagée pour chaque hôpital était de l’ordre de 60 milliards, avant une première réévaluation. Projets sectoriels relevant de la tutelle de l’Etat, les hôpitaux de Mesra et d’Achaâcha, ont été lancés à temps pour les voir aujourd’hui, achevés à presque 100%. Selon les informations en notre possession, ces deux structures hospitalières seront opérationnelles très bientôt. Tant mieux pour les habitants de ces deux daïras et ceux des régions avoisinantes. Les hôpitaux d’Ain Tedles, Sidi Ali voire de Mostaganem ‘’respireront’’ mieux dès l’entrée en fonction de ces deux nouvelles structures.‘’Mais qu’en est-il de l’hôpital d’Ain-Nouissy ? C’est toute la question !’’


La daïra d’Ain-Nouissy étant située géographiquement à l’Ouest de la wilaya mère, comprend trois communes dont Ain-Nouissy,Fornaka et El-Haciane qui comptent plus de 50.000 habitants, ne dispose d’aucune structure sanitaire digne du nom, pouvant faire face à la demande pressante en matière de prise en charge médicale.
La seule infrastructure qui pourrait éventuellement, non pas prendre en charge des malades, mais juste pour apporter les premiers soins avant que les malades ne soient transférés à Mesra ou à Mostaganem, pour la simple raison que cette polyclinique (si cette appellation lui conviendrait…), est un point de permanence et non d’urgence comme prévu initialement.
Le service de radiologie étant installé au premier étage, sans que personne n’intervienne pour stopper la mascarade, lors de la réalisation de cette infrastructure, bon nombre de handicapés ou d’accidentés trouvent toutes les peines du monde pour y accéder. Le secteur sanitaire à Mostaganem n’est plus ce qu’il était. Il aurait pu gagner quelques galons lors des deux derniers plans quinquennaux, mais il a sombré dans l’amateurisme, le laisser-aller et l’anarchie. L’absence des responsables concernés sur le terrain, n’est plus à démontrer.
Selon notre source, le projet de l’hôpital d’Ain-Nouissy aurait été tout simplement annulé pour des raisons bureaucratiques. Lors de sa dernière visite, l’ex wali de Mostaganem, aurait affirmé,à un représentant de la société civile, ‘’que le projet est maintenu, seulement les 60 milliards ne suffisent pas pour sa réalisation, mais la wilaya allait apporter son concours à hauteur de 40 milliards afin de concrétiser le projet. Mais depuis, aucune nouvelle !!La nomenclature établie par les services concernés de la DLEP, des projets retenus dans le cadre du dernier programme quinquennal, a vu ‘’sauté’’, le projet de l’hôpital d’Ain-Nouissy. Il ne figure plus parmi les projets retenus dans le cadre du développement local pour des raisons de choix de terrain, nous dit-on finalement. La commission de daïra de choix de terrain, n’aurait pas, selon toute vraisemblance, mené à bien cette opération. Elle aurait été confrontée à des contraintes en matière de foncier. Cette argumentation, quoique justifiée sur le terrain, n’explique pas l’annulation d’un projet d’une telle envergure inscrit dans le cadre de l’amélioration de la couverture sanitaire et de la prise en charge médicale de plus de 50.000 habitants. C’est une aberration… !Selon certaines indiscrétions, les 60 milliards destinés à l’hôpital, auraient été injectés dans le nouvel hôpital 240 lits, en cours de réalisation à Kharrouba (Mostaganem). Ce grand hôpital, a connu de considérables retards et de malfaçons, ce qui a conduit à une réévaluation financière, afin d’apporter les correctifs nécessaires. Première victime : Ain-Nouissy. Pas d’hôpital. Tant mieux pour ceux qui ont lancé leurs projets à temps et aux calendes grecques, les projets qui n’ont pas été lancés. Alors, il est aujourd’hui plus que légitime, de se demander à qui incombe la faute ? Car là, il s’agit bel et bien d’une mauvaise gestion des affaires publiques. Ceux qui ont été à l’origine de ce dérèglement, n’ont pas été inquiétés d’un iota… Seule, la population a été sanctionnée. Vous n’aurez pas votre hôpital, parce que vos représentants n’ont pas fait leur devoir. Aussi, et comme par hasard, la daïra d’Ain-Nouissy s’est vu amputée d’un autre projet de la plus haute importance, à savoir, la réalisation d’une piscine semi-olympique. Ainsi, la jeunesse des trois communes, se voit privée d’un joyau qui allait apporter une dynamique au secteur des sports, notamment le sport scolaire. Comme par enchantement, le projet s’est encore volatilisé pour des raisons mystérieuses. Au même titre que l’hôpital et la piscine semi-olympique, la daïra d’Ain-Nouissy allait bénéficier d’une unité de la protection civile, mais rien à l’horizon… Ces trois projets annoncés en grande pompe, lors d’une visite de travail effectuée en 2009 à Ain-Nouissy, par l’ancien wali Mme Amina Zerhouni, aucun projet n’a vu le jour. Pire, ils ont été annulés au grand dam de la population. Une marginalisation qui ne dit pas son nom. Aujourd’hui, les populations des trois communes, lancent un appel au premier responsable de la wilaya, à l’effet de reconsidérer la décision d’annulation de ces projets et de les remettre sur rails dans les plus brefs délais, car il serait intolérable et inacceptable de privilégier une région à une autre dans la même wilaya. La région Ouest de la wilaya, étant dépourvue de toute représentation élue digne du nom, se tourne vers le wali et l’interpelle pour les aider à récupérer leurs projets. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.

Ahmed Mehdi

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