Histoire avant 1848
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Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

Le 09/07/2004

LES CÉRÉMONIES COMMÉMORATIVES DE LA FÊTE DE L'INDÉPENDANCE ET DE LA JEUNESSE ONT ÉTÉ ÉMAILLÉES DE QUELQUES COUACS DONT LES OGANISATEURS ONT LE SECRET.

C'est ainsi que la baptisation d'un lycée de 1 000 places au nom de l'ancien ministre des P et T et ambassadeur auprès du royaume de Suède, Mustapha Benzaza, a drainé la foule des grands jours. Celui qui commença sa carrière dans l'Algérie indépendante par l'ouverture d'un centre d'enfants de chouhada, dans son village natal de Aïn Nouissy - centre qui sera inauguré par le président Ben Bella en personne comme l'atteste une photographie de l'époque - ne pouvait rêver meilleur hommage que celui de ces artistes en herbe venus des quatre coins du pays participer au festival du théâtre scolaire. En effet, c'est parés de leurs costumes de scène que les chérubins s'aligneront sagement dans l'immense cour de l'établissement. Toutefois, la cérémonie qui se devait d'être grandiose -d'autant que le fils du défunt rappellera en des termes très simples et à la fois très émouvants le destin du moudjahid et du bâtisseur que fut le parcours de son père - a été malheureusement émaillé de ces incidents qui font la différence entre la rigueur et l'indigence. C'est ainsi qu'au moment du lever des couleurs, le mât censé porter haut l'emblème national se fâcha avec un des anneaux fixé à son faîte qui se brisa net laissant l'étendard recroquevillé sur lui-même. Ce qui nécessitera l'intervention d'agents qui déposeront le tube à terre afin de nouer le coin haut du drapeau à l'aide d'une grosse corde. Par ailleurs, les organisateurs avaient pris l'heureuse initiative d'inviter les 300 festivaliers représentant 21 wilayas, en plus d'une centaine de membres de la société civile et autres moudjahidine et enfants de chouhada, pour participer à cette heureuse initiative qu'ils comptaient clore par la collation habituelle. N'ayant prévu qu'une centaine de bouteilles de 25 cl et une trentaine d'assiettes de gâteaux secs, aucun des enfants présents deux heures durant ne pourra accéder à ce modeste et chétif buffet républicain. Restés à l'écart, ils ne pourront que contenir leur soif et leur faim. Pourtant, ces jeunes dont certains venaient d'effectuer un très long et éprouvant déplacement pouvaient espérer mieux, notamment à l'occasion de la fête de la jeunesse.

Yacine Alim

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