Histoire avant 1848
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Vie des Communautés
Centenaire 1914-1918

Le 30/11/2006

5 760 DOSSIERS RETENUS PAR L’ANSEJ MOSTAGANEM.

Face à l’ampleur du chômage qui n’épargne ni les villes, ni les campagnes, l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes aura pris l’initiative d’aller à la rencontre de ces jeunes désoeuvrés pour vulgariser ses actions.

Au moment où la périlleuse route de l’exil par la voix de l’immigration clandestine prend une ampleur sans pareil, il était attendu de toutes les institutions qu’elles engagent de véritables actions à l’intention de ces jeunes atteints de plein fouet par le désoeuvrement et la mal-vie. «C’est pour mieux les sensibiliser sur les opportunités qui s’offrent à eux, afin de créer leurs propres activités» qu’une délégation de l’ANSEJ, conduite par la première responsable du service, ira à travers monts pour rencontrer les jeunes exclus du système scolaire. Organisées en collaboration avec les APC, ces rencontres auront touché pas moins de 10 communes, parmi les plus déshéritées de la wilaya. C’est ainsi qu’en l’espace de deux semaines, les chômeurs de Aâchaâcha, Negmarya, Khadra, Oued El Kheir, Sidi Ali et Aïn Nouissy pourront exposer leurs doléances et entendre les précieuses orientations et les inestimables conseils de la responsable de l’ANSEJ. Mais, malgré «la bonne volonté», affichée par les uns et les autres, les débats tourneront fatalement sur les contraintes qui empêchent un grand nombre de projets de se matérialiser. Toutefois, pour les deux dernières années, l’ANSEJ est en mesure de présenter un bilan conséquent en matière de réalisation. Il suffit pour cela de consulter le dernier bilan qui fait état de la réception de plus de 6 700 dossiers dont plus de 5 760 seront retenus. Ce sont les activités agricoles et para agricoles qui se taillent la part du lion avec pas moins 1 615 projets retenus, soit 28% du total. Le bâtiment et les travaux publics viennent en deuxième position avec 394 dossiers éligibles à une prise en charge financière. La petite industrie fait une entrée remarquée avec 159 projets contre seulement une dizaine durant les années antérieures. Ceci dénote d’une bonne prise en charge des postulants qui, dans la plupart des cas, ne savent pas choisir un créneau. Avec plus de 92 projets concernant la pêche et les activités annexes, ce secteur bute sur l’incontournable problème de la non disponibilité des postes à quai. Pourtant, ils seront deux à avoir déjà obtenu les crédits nécessaires à l’acquisition de bateaux de 10 mètres. Toutefois, après avoir élaboré son projet, le jeune entrepreneur sera irrémédiablement confronté à l’implacable opacité des banques qui persistent à ne délivrer les accords de financement que de manière parcimonieuse. En effet, malgré l’accord de l’ANSEJ et les volumineux dossiers qui l’accompagnent, les prétendants à un financement bancaire ne sont jamais au bout de leur peine. Car sur les 5 760 projets validés par l’ANSEJ, il n’y aura que 1 500 qui auront reçu l’accord de crédits. Ce qui ne veut nullement dire que le demandeur peut disposer de l’enveloppe financière. En effet, sur 1 960 projets éligibles à un financement bancaire et ayant reçu l’accord de principe, à ce jour, seuls 1 500 projet, soit 75% de ceux ayant reçu l’accord des banques mais à peine 26% du nombre de projets ayant été retenus par les services de l’ANSEJ. Comme quoi, pour de nombreux jeunes entrepreneurs, le chemin du financement est encore semé d’embûches. Pour certains, c’est la grosse déprime, après des années de galère pour finaliser un dossier. Toutefois, le travail de proximité effectué par cette agence reste méritoire. La prochaine étape sera certainement plus prolifique car elle touchera les stagiaires de 9 CFPA de la région. Un diplôme professionnel est toujours un atout supplémentaire que les banquiers pourraient prendre en considération.

Yacine Alim

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